Lephotographe Mark Mawson a en effet plongé sous l'eau pour réaliser plusieurs séries de clichés époustouflants. Ses trois séries de photos sous-marines -Aqueous , Aqueous Electreau et
News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 3,1 2 notes dont 2 critiques noter de voirRédiger ma critique Synopsis Non la Guyane n'est pas une île ! Mais alors, qu’est-ce que c'est ? Le documentaire de Xavier Gayan, Rencontres en Guyane, souligne la difficulté à définir ce territoire. Tourné quelques années avant la crise du printemps 2017, il donne la parole à ses habitants, témoignant ainsi d'identités plurielles. Mais l’espoir de voir ce melting-pot devenir une richesse se heurte à la complexité des relations inter communautaires. Avec en toile de fond le Carnaval qui s'étend sur deux mois, le film dépeint aussi les traditions machistes de certaines ethnies et les difficultés des relations hommes-femmes. On sent poindre, au fil des rencontres, la crise à venir. Bande-annonce 158 Critiques Spectateurs Ce documentaire commence par une plongée dans le carnaval de Cayenne avec toutes ses couleurs, sa musique, sa joie de vivre, son exubérance. Petit à petit, Le réalisateur parvient à libérer une parole sincère et authentique des protagonistes. A travers ces témoignages, le beau tableau se fissure et ce sont toutes les contradictions et les fractures de la société guyanaise qui se font jour. Excellent ! Magnifique film, un voyage exceptionnel. Tellement loin de nous l’Amerique du sud et pourtant si proche l’Eurpore. C’est incroyable comment un départment d’outre-mer peut avoir les mêmes obsessions que nous en métropole. Un grand moment de cinema, le realisateur sait entrer dans l’intimité des personnes interviewées. 2 Critiques Spectateurs Photos 11 Photos Secrets de tournage Point de départ Le réalisateur du film a grandi en Guyane dans les années 80 et 90. Le point de départ du film était de montrer l’extraordinaire melting-pot dans lequel il avait été élevé. Les points positifs et négatifs. Xavier Gayan Xavier Gayan a réalisé deux autres longs métrages documentaires dont "Place de la République trente ans plus tard" qui reprenait le dispositif du film Place de la République de Louis Malle. Le metteur en scène est par ailleurs influencé par le cinéma direct ou cinéma vérité années 60 et 70, comme Chronique d’un été de jean Rouch. Il cherche dans ses documentaires à intervenir le moins possible pour laisser la place à une parole authenti Lire plus "Les poètes sont encore vivants" Juste avant Rencontres en Guyane, Xavier Gayan a présenté au Saint André des Arts et dans beaucoup de villes de France et de Belgique un documentaire sur les poètes contemporains Les poètes sont encore vivants ». Ce film donne aussi une parole authentique et intime aux poètes vivants, il présente les différents genres poétiques qui enrichissent la poésie aujourd’hui. Le film est aujourd’hui étudié par des collégiens et des lycé Lire plus Infos techniques Nationalité France Distributeur Cinéma Saint-André des Arts Année de production 2009 Date de sortie DVD - Date de sortie Blu-ray - Date de sortie VOD - Type de film Long-métrage Secrets de tournage 3 anecdotes Box Office France 73 entrées Budget - Langues Français Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa - Commentaires
Ceprojet réunit 4 partenaires d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Europe (Péniel au Bénin, Fondation Pierre Verger au Brésil, Chercheurs d’Autres en Guyane française et Samba Résille en France). Conçu pour des équipes composées de jeunes, d’artistes et de professionnels jeunesse, le projet est un parcours en 4 étapes. Paroles de la chanson Quenelles de septembre par Tepa [François Asselineau] La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort Pendant longtemps j'ai cru que l'Europe c'était la paix Un tour de passe-passe on est devenus des laquais Les USA tirent les ficelles commandé par Washington L'UE c'est un théâtre regarde juste Lady Ashton Ce traître de Barroso qui est payé par la Carlyle Embauché par Carlucci CIA et FBI Le système nous coûte en présentant la facture Des milliards des milliards pour construire une imposture La propagande travaille à masquer les infos Les banquiers se frottent les mains quand tu soutiens l'euro Mais qui gouverne la France c'est une question capitale L'Union Européenne c'est le Nouvel Ordre Mondial La dictature est à Bruxelles comme au temps de l'URSS En Lettonie des ministres commémorent les SS Personne ne le condamne et pour cause Ils préfèrent que la jeunesse ait QI à la Van Damme C'est pas du complotisme ce que je dis est factuel Véritable vérifiable donc interdit à l'antenne Le pays va disparaître si personne ne réagit La menace est bien réelle commandée par l'oligarchie Je vois des drapeaux bleus constellés d'étoiles d'or Ils veulent faire disparaître le drapeau tricolore Et qu'on adopte le American Way of Life Ils viennent dans les banlieues embaucher leur staff Je fais du rap de patriote c'est une espèce rare Car les marionnettes sont devenues des stars 11 septembre c'est le départ du choc des civilisations L'OTAN est une machine à détruire l'opposition C'est ça l'Union 27 pays qui fusionnent qu'entre blancs L'empire Transatlantique se bâtira dans le sang Celui des irakiens des afghans des serbes Palestiniens pakistanais le monde nous déteste Gratte le vernis de l'européiste tu trouves un ignorant Vendu formaté servile comme Nicolas Demorand Et ses compères de la presse écrite ou télé Les fonds de pension ont pris des parts dans ta chaîne préférée C'est la macdonalisation du monde appauvrissement général Privatisation pour une gouvernance globale Une dictature qu'ils nous imposent par l'ignorance En vivant colonisé sans en avoir conscience Voilà le vrai visage de l'Union Européenne Ils prennent une lutte sociale la transforme dans une lutte des gênes [François Asselineau] Dans une démocratie il ne doit pas y avoir de débat tabou Dans une démocratie on doit pouvoir se poser la question de savoir est ce que la France oui ou non a le droit de sortir de l'Union Européenne ?? Et que l'on en fasse des débats devant les français et puis les français trancheront L'histoire de France c'est 2000 ans avant la révolution En plus on reconnait que la version du vainqueur La stratégie est claire pour comprendre l'Empire D'un côté l'UPR de l'autre Marine et ses sbires Moi je suis un vrai libre penseur pas un bourgeois catho Pour adhérer au FN faut vraiment être un scato Plus mondialiste que Rockfeller S'engager à l'UMP faut juste vendre père et mère Au PS on sait qu'ils adorent la République "Les indigènes" Moi je suis un souchien mixé à de l'africaine Et demande jamais à Besancenot Si il connaît Bilderberg il dit que c'est du complot Alors que dire du CFR de la Trilatérale La PANEUROPE l'AIPAC la fondation Bertelsmann Bienvenue au 21ème siècle où les réseaux contrôlent La doxa se moque de toi Un mensonge qu'on répète plus de dix milles fois devient la vérité Sais-tu qui a dit ça ? je ne préfère pas le mentionner ici Car certains sujets sont carrément illicites Tu peux finir en justice très vite !! Pour moi le débat c'est sur la France le mondialisme L'indépendance ils nous la volent en nous saoulant d'islamisme C'est le défi qui nous attend "La patria o la Muerte" La liberté c'est ce qu'on demande alors on la prend Bleu Blanc Rouge je représente à la peau mate Français couleur Cacolac je viens pas passer la pommade Bleu Blanc Rouge Réunion Antilles Guyane en passant par St Pierre Ça va pas plaire au Bloc Identitaire Y'a des fachos en gestation des nazillons des antifafs Je suis du coté de l'art qui dit non Pas des bourgeois des squats C'est tous ces gens qui ont pourri le discours La France c'est notre femme officielle on la nique pas on lui fait l'amour TribuRoyale de Juda en Guyane, en Afrique et dans le monde entier. 18 likes. La Tribu de Juda, est une Tribu Royale, celle de David et de Notre Sauveur "La parole du Créateur". Esclavagisée, elle Pour ses voyages à bord de la Liberté, vieille embarcation manoeuvrée par des fonctionnaires piroguiers de l'ethnie aloukou, monsieur le sous-préfet de Saint-Laurent-du-Maroni s'est constitué un unifo...Pour ses voyages à bord de la Liberté, vieille embarcation manoeuvrée par des fonctionnaires piroguiers de l'ethnie aloukou, monsieur le sous-préfet de Saint-Laurent-du-Maroni s'est constitué un uniforme des Pataugas, parfois remplacées par des tongs, un ample pantalon treillis, une saharienne et un chapeau, ensemble beige ou vert camouflage sous lequel percent les couleurs vives de quelque T-shirt. Le maillot de bain, pour les instants de détente ou les ablutions dans le fleuve, et le hamac avec moustiquaire, pour le couchage, font également partie du paquetage réglementaire, quand François Chauvin emmène les responsables de l'administration vérifier la portée du message républicain et la force des services publics à la française dans ce coin perdu, atrocement humide et chaud, de la forêt les cartes, les quelque 650 km du Maroni servent de frontière entre l'Europe et le Surinam. Dans la réalité, ce fleuve est un lieu de passages et d'échanges entre les populations amérindiennes ou d'origines africaines, les Bushinegues – les Noirs des forêts» – installées sur l'une ou l'autre rive. Ici, dans le Far West guyanais, on ne subsiste que par la grâce de ces tumultueuses eaux marronnasses». Loin de tous, on y pêche et on y cherche illégalement de l'or, et à l'entrée des villages on y nettoie le linge, les aliments, on s'y lave et on y défèque. Sur ces mêmes flots, entre les bancs de graviers et d'imposantes roches sombres que seuls les Bushinegues savent éviter, sont acheminés nourriture, essence, biens de consommations, matériaux de construction, voitures, camions... Incroyable ce que ces pirogues de bois, parfois liées entre elles, peuvent transporter ! Tout, elles transportent vraiment tout, puisqu'il faut tout acheminer pour vivre ici, ou seulement survivre !Au côté du sous-préfet et de son secrétaire général, ont pris place un responsable de l'Équipement, un commandant de la gendarmerie et un lieutenant colonel de l'armée. Une équipe du rectorat, sous l'autorité de son patron venu de Cayenne, est montée dans sa propre pirogue. Le rendez-vous a été pris à Maripassoula, bourg qui possède un petit aérodrome et où il est convenu de revenir, avant de descendre le fleuve jusqu'à le soleil d'été de cette fin octobre, les deux pirogues commencent, sous pavillon tricolore, leur fluide progression dans la zone d'accès réglementée», cette vaste région amérindienne que nul étranger n'est censé pénétrer sans autorisation. Après deux heures de navigation au milieu de la forêt, le sous-préfet aperçoit avec satisfaction que le drapeau français flotte à Twenke, au-dessus du carbet du chef coutumier du peuple wayana. Il est reconnu par la République et la République lui permet d'être reconnu de tous.» Cette formule prononcée, François Chauvin présente ses salutations respectueuses au Gran man, qui fut un jour reçu à l'Élysée – Jacques Chirac, le défenseur des peuples premiers, veille avec autant de soin sur ses» Indiens que sur ses» jour-là le Gran man chausse deux tongs du pied droit. Ses propos sont traduits par un plus jeune, vêtu d'un T-shirt tendance» à Paris, qui est allé à l'école. L'éducation, voilà bien la grande affaire. Le Gran man comme son frère, qui dirige en face le village de Taluen, comme tous les chefs des hameaux amérindiens qui seront ultérieurement sur la route fluviale du sous-préfet affirment, dans leur langue, le même souhait que les enfants apprennent le plus tôt possible le français, et qu'ils puissent éventuellement poursuivre leurs études au évidemment, ne saurait faire plus plaisir au recteur Jean-Michel Blanquer, homme déterminé, qui porte partout la bonne parole. L'école, martèle-t-il, c'est la liberté pour l'enfant de mener une vie active» devenu adulte ; c'est l'égalité des chances» entre tous les Guyanais réunis, quelle que soit leur culture d'origine, par la fraternité permettant à tous de vivre ensemble». Las ! Les constructions scolaires et les logements des enseignants sont rarement livrés à temps ; de même les instituteurs manquent-ils régulièrement à l'appel – 18 postes n'ont pas été pourvus à la dernière rentrée sur le fleuve –, les Guyanais ne voulant pas quitter Cayenne pour des villages isolés où l'eau et l'électricité n'arrivent que de manière aléatoire. Il n'y a guère que les jeunes métropolitains, attirés par l'aventure ou profitant du moindre niveau de qualification requis ici, pour s'en venir, souvent en couple, le long du quel résultat ? Les enfants sont adorables et heureux, mais ils découvrent le français quand ils arrivent à l'école, au mieux vers cinq ans, ou au CP ; en CM1-CM2, ils commencent à le parler. Avec les maths ce serait plus facile, mais il y a des problèmes d'énoncés et de consignes.» Ces observations, dressées par Vincent et Émilie, instituteurs à Taluen, sont reprises par tous leurs collègues le long du fleuve, y compris en pays on n'est pas là pour imposer un modèle !»,réplique néanmoins au sous-préfet une institutrice du syndicat SUD, récemment les Amérindiens, ces appréciations s'accompagnent en outre d'un sentiment de culpabilité, hérité de la colonisation. A Antecumpata, le choc des civilisations en devient risible. Créé dans les années 60 par un métropolitain amoureux des Indiens, ce phalanstère se trouve doté, par le travail d'un compagnon charpentier de passage, de belles habitations en bois, d'un style indéfinissable, sauf à imaginer un chic club de vacances respectueux de la nature. Une petite centrale électrique, marchant à l'essence, fournit de l'électricité jusqu'à l'extinction des feux, à 22 heures. Grâce aux antennes, il y a deux ans, les Indiens ont découvert la télévision. Il y a six mois, Internet. Après sept années dans ce village, la directrice de l'école commence, elle, à évoquer son départ. Elle s'inquiète pour l'avenir de son fils aîné, qui est à l'âge du collège. Son mari, Kalanki, dont elle a une petite fille, a reçu son décret de naturalisation en juin dernier, et il est devenu un exemple pour tous les jeunes Indiens qui veulent désormais être français. Sans papiers, on ne peut pas aller à Cayenne, on ne peut pas passer le brevet, on ne peut pas toucher le RMI», explique Kalanki. Les vieux, eux, paraissent vivre ailleurs, dans leur monde. Qu'ils soient indiens, ou métropolitains, comme Olivier, dentiste des Hautes-Alpes à la retraite qui, quatre mois par an, s'en vient opérer dans le dispensaire livré en son absence aux fièvres paludiques. Heureux Olivier, qui ne porte plus que le kalimbe le pagne rouge, et qui trouve très agréable de travailler sans demander aux gens de payer»...Retour à Maripassoula. Comme tous les métropolitains, Chérif et Arnaud, qui viennent d'être embauchés au collège de la plus vaste commune de France, cherchent à tromper l'ennui Chez Dédé», l'unique gargotte-épicerie de ce bourg poussiéreux sous le soleil, boueux sous la pluie, et plus glauque encore la nuit. Il n'a pas passé deux mois ici, mais déjà Chérif prie pour revenir en ZEP, dans la banlieue parisienne ! On ne peut pas imposer en classe quelque chose qui n'a rien à voir avec la réalité», se lamente ce professeur d'histoire-géographie – et instruction civique, j'y tiens», insiste-t-il – qui a la charge d'inculquer l'Antiquité gréco-romaine ou la citoyenneté européenne à des enfants bushinegues et collégiens, qui s'en viennent parfois de très loin en pirogue, ou qui résident dans des familles d'accueil chez lesquelles ils sont traités à la dure, voire violentés, n'ont pas le niveau de connaissances suffisant pour suivre un programme de l'Éducation nationale. Et puis ils viennent un jour, disparaissent ensuite toute la semaine, pour aider à l'abattis, le lopin déboisé sur lequel on fait pousser du manioc et quelques fruits. De toute façon, renchérit Arnaud, conseiller principal d'éducation, on ne peut pas contacter les parents, la famille d'accueil ne sait pas lire, et souvent je ne sais même pas où habite l'enfant.»Non loin, le sous-préfet et le recteur poursuivent leur visite officielle – mairie, gendarmerie, collège, camp militaire –, pendant que vaquent, sur les pistes ocre du bourg, des clandestins brésiliens et surinamiens, d'autres pauvres erres, des prostituées qui toujours accompagnent les chercheurs d'or et une multitude d'enfants et d'adolescents. Au petit matin, ces gamins, avec leurs T-shirts jaunes en maternelle, rouges au primaire et verts au collège, regagnent la seule organisation sociale porteuse d'espoir à Maripassoula... Le sous-préfet et ses pirogues repartent.Papaïchton, capitale des Bonis», est-il écrit quelques heures plus tard sur le panneau qui accueille les visiteurs venant du fleuve. Les termes Aloukou» ou Boni» qualifient une partie des Bushinegues, ces descendants d'esclaves africains qui, fuyant les plantations hollandaises de l'actuel Surinam, se sont peu à peu enfoncés dans la forêt amazonienne jusqu'à s'installer, à la fin du XVIIIe siècle, sur le Maroni. Lui-même fils d'esclave, le mulâtre Boni Bokilifu céda son nom à ce qui est devenu une ethnie, après des brassages dans les plantations et des combats pour la liberté contre les troupes hollandaises, mais aussi contre les Djukas et les Saramankas, frères ennemis vivant plus au entre les différentes ethnies, la méfiance est aujourd'hui encore de mise, les Bushinegues partagent ce sentiment d'appartenance à un même peuple, habitant d'un côté ou de l'autre du fleuve. Oui, mais tout le monde sait de quel côté sont les droits sociaux», observe le sous-préfet, en longeant les villages boni et djuka, qui offrent, sous un soleil de plomb, des images de l'Afrique des années la nuit finit par surprendre l'équipage. En d'autres visites officielles, le retard pris, faute d'être rattrapé, aurait été ignoré. Mais le Maroni n'est pas une route ordinaire française ! La Liberté a d'abord hésité entre les rochers, puis elle est restée coincée, incapable de franchir le saut qui lui aurait permis de poursuivre sur le plan d'eau en contre bas. Honteux, les piroguiers s'invectivent en taki taki, cette langue forgée dans les plantations, qui malaxe des idiomes anglais et néerlandais. Malgré les baka, baka» criés, la Liberté ne veut pas reculer. Elle est échouée...Il faut que tout le monde se mouille et pousse, le sous-préfet comme les autres, arc-bouté, de l'eau jusqu'aux épaules. Il n'y a aucune aide à espérer. On n'entend que les crapauds buffles. Toute la forêt croasse, narquoise et cruelle. Se débrouiller seul, se dégager de ce milieu hostile, inhumain, puis chercher le plus proche abri – ce sera une école – où se changer, planter son hamac, oublier...Après quatre jours, Saint-Laurent-du-Maroni est finalement rejointe à la nuit sous une pluie battante. A l'embouchure du fleuve, la sous-préfecture charrie et révèle nombre de vérités nées en amont. Cette ville, officiellement de 19 000 âmes, compte, au minimum, 35 000 habitants. Écoles, collèges et lycées explosent sous la pression migratoire et une forte natalité encouragée par les aides sociales. Quelque 13 000 enfants scolarisés à Saint-Laurent, avec un collège mixte de 1 000 son paquetage trempé, le sous-préfet gagne ses pénates, l'ancienne demeure du gouverneur du bagne. Quelques instants plus tard, une coupure d'électricité plonge la ville dans le noir. Dans la forêt, la civilisation vacille sur le A bord de sa pirogue battant pavillon tricolore, le sous-préfet et son équipe visitent la zone d'accès réglementée», cette vaste région amérindienne que nul étranger n'est censé pénétrer sans autorisation. Photo F. Bouchon/ Le Figaro. Lecollectif Pou La Gwiyann dékolé, après avoir listé chacune de ses revendications, avait revu ses exigences à la hausse : "Ça paraît gros un milliard, mais par rapport au retard que nous avons, ce n'est rien !", a estimé l’un des porte-parole du groupe.En plus du milliard annoncé ce week-end par le gouvernement, Joëlle Prévot-Madère, l'un des leaders du collectif, souhaite Jean-Pierre Page est une figure du syndicalisme CGT dont il a longtemp été l’un des responsables des relations internationales. Il a accepté de répondre à Initiative Communiste. Un entretien réalisé le 15 avril 2022, dont les principaux extraits sont publiés au coté de ceux des 4 entretiens réalisés pour le numéro 239 du mensuel Initiative Communiste réalisé spécialement pour le 1er mai 2022, avec Samuel Meegens secrétaire à la communication de l’UD CGT 59, Olivier Mateu secrétaire général de l’UD CGT 13, Bérenger Cernon secrétaire de la CGT rail Entretien avec Olivier Mateu, secrétaire de l’UD CGT 13 on va y arriver, nous sommes les plus nombreux et nous avons raison ! » [ 1erMai ] Entretien avec Samuel Meegens, secrétaire à la communication de l’UD CGT 59. Initiative Communiste Peux tu rappeler en quelque mots ton parcours de syndicaliste CGT Jean-Pierre Page Je suis un militant syndical qui a exercé des responsabilités nationales au sein de la CGT. J’étais cadre à Air France quand je suis devenu secrétaire général de l’Union départementale CGT du Val-de-Marne et membre de la Commission exécutive confédérale de la CGT, puis responsable du département international de la Confédération. Pendant cette période, j’ai aussi exercé des responsabilités politiques nationales au PCF. J’ai beaucoup voyagé et je me suis exprimé dans plusieurs livres sur la crise du syndicalisme et sur le nouvel ordre mondial. Initiative Communiste Face aux attaques du gouvernement et aux annonces antisociales lourdes de plusieurs présidentiables » retraites, statuts, fin d’une Education nationale », RSA, etc., à commencer par Macron, juges-tu la réponse des syndicats en général et de la confédé CGT en particulier à la hauteur ? Pourquoi cette difficulté à mobiliser des millions de salariés alors que 80 % d’entre eux vivent de lourds problèmes de pouvoir d’achat ? Jean-Pierre Page Ton constat est juste ! La crise épidémique puis maintenant la crise ukrainienne sont des révélateurs impitoyables ! Tout à la fois de l’ampleur de la crise capitaliste et du système de domination impérialiste, comme de l’incapacité des confédérations syndicales à faire face à cette situation inédite et aux changements considérables que cela entraîne. Le syndicalisme est devenu muet et inaudible, distant des besoins des travailleurs. C’est vrai pour la CGT ! Quel que soit le sujet, cela se vérifie dans ses analyses, ses orientations et dans son impuissance à organiser la riposte des travailleurs sur la durée. On mesure ici, ce qu’entraîne l’abandon de positions de classe. Les syndicats sont comme KO debout, paralysés et dépassés par l’ampleur des événements. On les voit ainsi plus préoccupés par la recomposition du syndicalisme français dans un sens euro-compatible plutôt que par la défense du pouvoir d’achat des salaires et des pensions. Il est évident que l’on paye là des années de démission dans le combat social, de dépolitisation, d’institutionnalisation et de bureaucratisation du syndicalisme, de renoncement idéologique. Cela a conduit aux échecs et aux défaites qui affectent la crédibilité du syndicalisme lui-même, sa place dans la société. Il est donc urgent d’en tirer toutes les conséquences. Plus qu’à des problèmes d’individus et à leurs capacités ou incapacités à diriger collectivement la CGT, ce recul tient avant tout au contenu des orientations qui ont été prises depuis plus d’une vingtaine d’années. Soyons donc lucide sur la réalité et sur l’état des lieux. Si l’on veut véritablement changer l’ordre des choses, il faut d’abord faire un bilan, celui-ci reste à faire ! Il faut ensuite opérer une rupture avec ce qui a prévalu et qui à l’évidence ne marche pas. L’urgence, c’est de faire partager cette démarche concrètement, dans les actes pour convaincre qu’il existe une réponse à travers la réaffirmation des principes du syndicalisme de lutte de classes qui associe étroitement le combat pour les revendications, la paix et celui pour un monde débarrassé du capitalisme, c’est-à-dire le socialisme. Cela exige d’encourager les syndiqués à prendre la parole, à se réapproprier leur syndicat par des initiatives indépendamment des consignes et des notes de service venant d’en haut et assumer leurs responsabilités ! Les réponses à donner tiennent au contenu du programme, il doit être clairement anticapitaliste, à la stratégie, aux principes de vie d’une organisation démocratique, unitaire et indépendante comme la CGT qui se revendique historiquement d’un syndicalisme de classe. Ne rien faire, attendre, c’est-à-dire persévérer dans l’immobilisme dans lequel la CGT se trouve actuellement ne pourra qu’entraîner de nouveaux déboires pour celle-ci et donc des préjudices pour les travailleurs. Tôt ou tard, la collaboration de classes se paye au prix fort. Le monde change vite, il faut en tirer les leçons en renonçant à une vision qui au fond est celle du Capital. Il faut prendre en compte la dimension des changements qui affectent le monde, ce qui dans le rapport des forces émerge et ce qui est en déclin. Cela est possible, la CGT représente une force sociale faite d’intelligence collective, de dévouement, une histoire, une expérience unique. Il faut s’appuyer résolument sur ces acquis avec cet esprit offensif dont les militants de la CGT sont capables quand ils sont convaincus de la justesse d’une orientation. La fatalité n’existe pas tout est une affaire de volonté politique. Initiative Communiste Comment selon toi une confédé CGT agissant sur des bases de classe s’exprimerait-elle sur l’Ukraine ? Comment ferait-elle le lien entre défense de la paix mondiale et défense de la classe ouvrière ici ? Jean-Pierre Page Ce sont toujours les travailleurs et les peuples qui payent le prix des guerres et des conflits, cela est vrai partout et de tout temps. Ils ont donc un intérêt de classe à défendre la paix et à agir ensemble pour leurs revendications immédiates comme contre le surarmement, pour la dissolution des alliances militaires comme l’OTAN et au fond contre le capitalisme qui est la cause principale de cette conflictualité grave et permanente dans les relations internationales. Au fond, ce que signifie la crise en Ukraine, c’est le maintien ou non du système hégémonique qui a dominé le monde jusqu’à présent, une dictature libérale qui a fait son temps. L’unilatéralisme des Etats-Unis que Bruxelles défend bec-et-ongles, le recours aux sanctions, cette nouvelle croyance religieuse que l’on applique à la Russie, à la Chine, à Cuba depuis plus de 60 ans et à près d’une centaine de pays dans le monde s’est accru dix fois ces vingt dernières années. En quoi ont-elles amélioré la vie des gens et solutionné quelques problèmes que ce soit ? Cette fuite en avant va au contraire aggraver la situation qui est celle de l’économie mondiale, le surendettement, l’inflation, la récession, les inégalités, la pauvreté de masse, la crise alimentaire qui peut entraîner des famines à fortiori après cette crise sanitaire qui n’est pas achevée ? Quant aux oligarques, quelle que soit la couleur de leurs passeports, qu’ils soient ukrainiens, russes, français ou nord-américains, ils sont et seront protégés par le capitalisme lui-même car ils en sont la manifestation. En fait, les sanctions et les contres sanctions sont illégales, elles violent la Charte des Nations-Unies, elles sont incompatibles avec les aspirations souveraines des peuples, leurs besoins, les défis auxquels toute l’humanité sans exception doit faire face. Ce besoin de coopération sans sanctions et sans conditionnalités politiques unilatérales finira par s’imposer. On le voit déjà à travers le choix de la dédolarisation et l’action de nombreux états qui cherchent à se libérer de la tutelle étouffante de Washington et des institutions comme le FMI et la Banque Mondiale en mettant en place de nouveaux instruments d’échanges et de partenariat. La CGT est l’héritière d’une longue tradition de luttes pour la paix et la solidarité de classe des travailleurs. Elle est celle de Monatte, Monmousseau, Frachon contre la 1ère guerre mondiale impérialiste et les compromissions en faveur de l’union sacrée. Par la suite, contre les guerres coloniales, par la résistance antifasciste, la solidarité antiimpérialiste avec les pays socialistes comme avec les mouvements de libération nationale, c’est ce qui prolongea et forgea les convictions, les engagements internationalistes, les valeurs de la CGT. Au risque de se compromettre, les syndicats doivent continuer à soutenir ces principes y compris au nom des militants qui se sont sacrifiés pour les défendre ! Or, quand l’on prend connaissance des récentes déclarations du département international de la CGT au sujet du conflit en Ukraine, on ne peut être que choqué par l’ampleur des reniements et des complicités. Ainsi, la CGT va jusqu’à revendiquer plus d’aide militaire au gouvernement de Kiev, plus de sanctions économiques et financières à l’égard de la Russie et y compris un changement de régime à Moscou. Si je complète en révélant l’établissement de relations avec un pseudo-syndicat ukrainien dont le principal dirigeant est associé au groupe nazi AZOV, on ne peut être qu’indigné par la dérive et l’alignement de la direction de la CGT. En fait, elle fait le choix d’un copié-collé des positions réactionnaires et russophobes défendues par les Etats-Unis, l’Union Européenne et par leurs relais médiatiques et syndicaux comme la CES, la CSI, l’AFL-CIO. C’est consternant, même si cela n’est pas totalement une surprise. Pour ma part, j’ai toujours défendu l’idée que dans sa folie meurtrière, le capitalisme pouvait provoquer une troisième guerre mondiale. Aujourd’hui les pertes en vies humaines, les destructions, la hausse des prix de l’énergie, la facture alimentaire, celle pour soutenir le réarmement et les profits déjà vertigineux du complexe militaro-industriel ce sont les travailleurs et leurs familles quel que soit leur pays d’origine qui vont l’assumer, la CGT n’en dit aucun mot. Cela est inacceptable au moment même où la régression sociale se manifeste dans tous les domaines et où l’on assiste à une fascisation, une intolérance, une discrimination, un recul de l’esprit critique particulièrement inquiétant. Plutôt que de jouer aux va-t-en-guerre la CGT devrait être solidaire des travailleurs italiens et grecs avec leurs syndicats USB et PAME, tous deux affiliés à la FSM qui refusent de charger du matériel militaire pour l’Ukraine et qui dénoncent la vassalisation de l’UE à Washington, le doublement des budgets militaires dans leurs pays respectifs au détriment des revendications sociales et qui s’opposent à ces provocations qui conduisent à la perquisition des locaux syndicaux par l’armée italienne comme on vient de le voir à Rome au siège de l’USB. De tout temps les engagements pour la souveraineté, l’indépendance, la paix, le désarmement ont été inséparables de celui pour les salaires, les conditions de travail, les libertés. Dans ce contexte, il n’est pas sans signification que des organisations ont sauvé l’honneur de la CGT. Cela a été le cas des délégués du congrès CGT des industries chimiques qui le 31 décembre étaient à Gènes solidaires aux côtés de leurs camarades italiens pour s’opposer aux livraisons d’armes à l’Ukraine et qui le même jour avec un grand nombre de Fédérations et d’Unions départementales parmi les plus significatives étaient également dans la rue en France pour la défense des salaires, des pensions, la défense des services publics et bien sûr la paix. Initiative Communiste La CGT et la FSU font silence sur l’imminence du saut fédéral européen » bascule de l’UE à ce qu’O. Scholz appelle l’ Etat fédéral européen » et sur ce qu’il comporterait fin des Etats-nations européens et, s’agissant de notre pays, casse finale du produire en France et des acquis de 45. Cette omertà sur le contenu de classe de la construction » européenne ne freine-t-il pas gravement les conditions d’une contre-attaque sociale efficace? Jean-Pierre Page Les institutions européennes, les gouvernements de l’UE sans exceptions, le patronat disposent de relais sur lesquels ils peuvent savoir compter et qu’ils financent dans ce but, c’est le cas de ce rouage qu’est la Confédération Européenne des Syndicats CES et des confédérations qui y sont affiliées dont la CGT. C’est ce qu’avait démontré le dernier congrès de la CES en 2019, cela a été confirmé depuis. Alors que la nature même de l’Union européenne consiste précisément à déposséder chaque peuple du droit de décider de son avenir, et notamment à empêcher toute avancée sociale ou démocratique, la CGT dans un document de Congrès avait formulé un étrange vœu pieux l’Europe doit être identifiée comme protectrice et pas comme une menace pour les travailleurs ». Pour qui est habitué à la littérature de Bruxelles, cette phrase reprend mot pour mot les éléments de langage ressassés par la Commission européenne. Les termes ont leur importance, dans ce cas, ils mènent à l’impasse et à l’alignement sur la pensée dominante. Ainsi, ce même document affirme que, la CGT, avec d’autres au sein de la CES, porte un socle social harmonisant les droits … ». Or, le socle social » est une invention spécifiquement bruxelloise, et l’ harmonisation » est le concept caractéristique de l’intégration européenne. Des concepts qui ont peu à voir avec la CGT, le syndicalisme, les luttes des salariés pour arracher des conquêtes sociales, mais à tout à voir avec le nivellement par le bas. Dans ces conditions et fort logiquement la CES se prononce pour accélérer l’intégration régionale et fait de la défense de l’euro un impératif. Ce choix signifie austérité pour les peuples et cadeaux pour les riches, les entreprises comme on l’a vu avec les milliards déversés au cours des deux dernières années et qui ont contribué à entretenir la spéculation financière au détriment des salaires, de l’emploi et du produire français. Plutôt que de confronter cette orientation les syndicats dont la CGT en rabat par des propositions conciliantes dans l’espoir de trouver des compromis pour des négociations en faveur du Pacte vert européen » un partenariat exempt de toutes mobilisations des travailleurs. Certains rêvent d’arriver à une forme d’union sacrée à la carte sur l’environnement, l’économie et sur le social comme sur la crise internationale. C’est-à-dire une forme d’association capital/travail dans un rapport consanguin avec le Capital et les institutions européennes. Faut-il le rappeler ? En 1999, l’adhésion de la CGT à la Confédération européenne des syndicats devait transformer cette dernière en organisation de lutte. Deux décennies plus tard, tout se passe comme si la transfusion idéologique s’était opérée dans le sens inverse. Initiative Communiste La CGT paraît traverser une crise existentielle, crise de gouvernance, fossé entre nombre de syndicats, de branches et d’UD, et la confédé CGT. En embuscade, il y a la CES et la CFDT, toutes deux présidées par Laurent Berger, désireuses d’aligner enfin la France sur le paysage syndical allemand et européen dominé par la collaboration des classes. Comment les syndicalistes de lutte peuvent-ils s’emparer offensivement de ces enjeux à l’approche d’un congrès décisif ? Jean-Pierre Page Elle ne paraît pas », elle traverse une crise existentielle qui touche à ses orientations, à sa relation au monde du travail tel qu’il est, et à sa manière de fonctionner. Cela fait beaucoup ! Il devient clair pour un grand nombre d’organisations de la CGT que les choses ne peuvent continuer ainsi sans risques lourds pour le devenir de la CGT elle-même. Le choix est fait par exemple de privilégier des objectifs sociétaux au détriment de la défense intransigeante des revendications d’où cette prédilection pour un syndicalisme rassemblé. La direction de la CGT fait depuis un certain temps le choix de vouloir réformer le syndicalisme par une alliance euro-compatible avec la FSU, Solidaires et des ONG comme Greenpeace, dans le cadre du collectif plus jamais ça, pour un sursaut écologique et social ». C’est une impasse qui conduit à diluer l’identité de la CGT et ce qui a toujours fait sa singularité. Malgré les nombreuses interpellations dont les dirigeants de la CGT font l’objet, ces derniers persévèrent dans cette voie sans issue ! Il en va de ce sujet comme d’autres, ainsi de la stratégie de luttes cela se fait sans aucun débat démocratique, on impose des mots d’ordre déconnectés de tout réel. Ce fût le cas avec le fiasco de l’action décidée par la Confédération le 17 mars. Dans le meilleur des cas, on informe les militants de manière condescendante ! C’est inacceptable ! On vide ainsi la confédéralisation de toute sa signification. On y renonce pour en revenir à un corporatisme désuet qui divise et oppose les organisations de la CGT entre elles. Ce sont là quelques exemples qui démontreraient si il le fallait l’impasse dans laquelle se trouve le syndicalisme en général et celui de la CGT en particulier. Paradoxalement, si cette situation est à hauts risques, il serait préjudiciable de croire qu’elle est sans opportunités. Si par leur esprit d’initiative les organisations de la CGT prennent en compte la montée des mécontentements, de l’exaspération et des exigences sociales comme démocratiques qu’expriment les travailleurs, cela peut constituer un formidable levier en faveur d’une rupture avec les pratiques syndicales anciennes et créer les conditions d’une alternative ouvrant la voie à la construction d’un rapport des forces et à des résultats. Cela implique de mener une lutte de classes avec confiance en sachant que lorsqu’une idée s’empare des masses elle peut devenir une force matérielle ». C’est vrai également dans la CGT. C’est ce à quoi nous assistons avec l’importante déclaration commune et l’Appel à l’action du 31 mars de plusieurs organisations de la CGT comme les fédérations Mines-Energie, Cheminots, Industries Chimiques, Commerce, Affaires Sociales, Services Publics et plusieurs UD comme celles des Bouches-du-Rhône, du Val-de-Marne, du Nord, du Tarn-et-Garonne, de l’Indre, du Cher et de la Marne. Il ne fait pas de doute que ce mouvement va s’élargir et influer sur le prochain congrès confédéral de 2023. C’est une bonne chose ! Il faut encourager partout cette démarche, elle peut contribuer a redonner à la CGT les couleurs rouges qui sont les siennes. Cest nous les plus fous ici (chacal) Trop souvent gantés, hein (en bécane) Il parait que l'ose-e-e-eille Rapporte des problèmes, hein (rapporte des problèmes, hein) Il parait que la misère, hein Puissance majeure au Nouveau Monde, la France fut une nation esclavagiste dont des millions de citoyens aujourd’hui descendent de personnes réduites en esclavage, qu’elles soient natives du continent africain ou soient – en majorité – nées dans les fers. Aux Amériques et dans l’océan Indien, la naissance de cultures créoles sous souveraineté française laisse un exceptionnel héritage musical – biguine, zouk, maloya, séga, gwoka, bèlè… – dont l’histoire des deux côtés des mers est d’une profusion immense. Cependant, dans la culture populaire comme dans l’historiographie des programmes scolaires, l’esclavage reste longtemps un point aveugle de la conscience collective. Et cela d’autant plus que la chanson va perpétuer longtemps clichés et préjugés hérités de l’esprit du Code Noir. Exposition rédigée par Bertrand Dicale. Ecoutez la playlist et retrouvez en vidéos les témoignages de Christine Salem et Chris Combette sur notre chaîne YouTube. En partenariat avec la Fondation pour la mémoire de l’esclavage dans le cadre du Mois des mémoires 2021. cestnotrehistoire Le cataclysme fécond CE QUE L'ESCLAVAGE A ENGENDRÉ CULTURELLEMENTL’esclavage n’est pas seulement un crime de masse d’une ampleur immense. Il est aussi le fondement de sociétés nouvelles. Et paradoxalement, il constitue l'un des creusets culturels les plus féconds de l’Histoire la naissance à des centaines de genres musicaux qui modèlent largement le paysage musical de la France d’aujourd’hui, la créolité fédère des sociétés et des cultures qui sont toutes nées du même entrelacs de catastrophes humaines et d’opportunités historiques une situation singulière de déracinement, de rencontres imprévisibles et d’acculturation, perpétuellement polarisée par la haine de soi et une fascination ambiguë pour l’autre. À la recherche des symptômes REVISITER LA VIE D'HENRI SALVADORLes traces contemporaines de l’esclavage affleurent souvent, y compris dans un domaine aussi léger que la musique de variété. Dans l’histoire des individus, dans le récit qu’ils font de leurs origines, dans leurs inclinations et leurs pratiques artistiques, dans leur image auprès du public et des professionnels, on peut distinguer héritages, traumatismes, cicatrices et discriminations liées aux siècles de traite. Par exemple, examinons la vie et la carrière d’un artiste éminemment populaire, Henri Salvador, né en 1917 en Guyane française et mort en 2008 à Paris. La biguine, pépite de la créolité Parmi tous les genres musicaux nés de la phénoménale fécondité du monde créole, la biguine est longtemps la plus familière aux Français, bien évidemment parce que sa naissance mythique à Saint-Pierre, capitale économique et culturelle des Antilles françaises, est teintée par la nostalgie d’un monde anéanti par l’éruption de la Montagne Pelée en 1902. Mais la biguine est aussi un genre emblématique de la singularité d’un processus culturel qui abolit la distinction entre origines africaines et européennes et illustre l’extrême singularité des cultures fondées sur l’esclavage transatlantique. Le voyage de la biguine à Paris Avec Stellio, Léona Gabriel, Ernest Léardée mais aussi des personnalités moins célèbres – et notamment des figures de musiciennes comme Maötte Almaby –, un phénomène neuf survient notamment en raison de l’Exposition Coloniale de 1931 la France s’entiche d’une musique venue de son Empire. La biguine en est transformée et ce phénomène confirme la théorie d’un Atlantique noir, océan aussi métaphorique que géographique, à travers lequel la dynamique de créolisation reste à l’œuvre. Le zouk, entre nécessité et hégémonie Un petit décalage d’à peine une décennie, et on aurait presque pu, en Europe, parler du zouk comme d’une musique postmoderne, agrégeant des éléments épars comme pour rechercher une efficacité et une puissance inédites. Un peu comme un courant, appelé fusion, a fédéré les énergies du rock et du hip hop. Or le zouk a cette singularité dans l’histoire des musiques populaires de n’être ni un objet de l’ère postmoderne qui commence avec la fin du XXe siècle, ni la conséquence de mouvements humains, sociaux et culturels irrésistibles au cœur d’une société de laboratoire, le zouk est l’incarnation d’un état singulier de la culture des Antilles françaises, si densément traversée d’influences que l’invention de Kassav' va entrer en résonnance avec de nombreuses cultures partout dans le monde. Océan Indien, batarsité» et acceptation L’ancien domaine colonial français de l’hémisphère Sud, semis d’îles et d’archipels à l’histoire complexe et douloureuse, a vu naître des musiques créoles singulières, reflet d’une mosaïque ethnique parfois plus complexe que dans les Amériques. Ainsi, des sociétés nées de l’esclavage ont produit des faits culturels blancs » mais aussi des musiques dont l’africanité alléguée a expliqué leur interdiction de fait pendant des décennies, comme dans le cas du maloya de la Réunion, devenu aujourd’hui le symbole d’un métissage qui espère avoir atteint un certain apaisement, notamment avec le personnage central qu’est Danyèl Waro. Tambours, colère, conscience Peut-être ne doit-on pas trop fantasmer l’existence d’une musique de révolte pendant les siècles d’esclavage. Mais, avec les abolitions, les tambours sont libérés et ils structurent des genres musicaux comme le gwoka de la Guadeloupe ou le bèlè de la Martinique, qui porteront la parole des classes populaires nées de la transformation des esclaves en humains faudra longtemps, pourtant, pour que la conscience explicite de descendre de personnes esclavagisées ne vienne modeler des paroles d’artistes plaçant cette mémoire au cœur de leur œuvre, comme Eugène Mona, apparu en Martinique dans les années 1970 ou Christine Salem aujourd’hui à la Réunion. Le silence de l’antiracisme Depuis quelques décennies, la chanson française s’engage contre le racisme. Cela ne lui fait pas pour autant porter le regard sur l’esclavage, qui n’est évoqué fugitivement que lorsqu’il est question des États-Unis, où la lutte pour les droits civiques a éveillé les consciences d’artistes français. Mais l’esclave n’existe pas pour la variété populaire française, même si le reggae jamaïcain et son obsession du retour en Afrique a été d’une grande importance pédagogique. L’esclavage est une réalité implicite dans notre culture populaire. Figures du Noir et racisme gentil» L'IMPENSÉ DE NOTRE CULTURE POPULAIRE La France n’est pas une nation tout à fait neutre dans son rapport aux personnes dites de "race" noire. Ayant pratiqué l’esclavage dans ses colonies pendant plusieurs siècles, ayant eu parfois une pratique ambiguë quant au statut d’esclaves sur son sol européen, ayant bâti un vaste empire en Afrique au XIXe siècle, ayant une part de son territoire national outre-mer, la France cumule des regards et des présences qu’il est utile d’interroger dans leurs conséquences sur les droits et les situations de ses citoyens. Et que dit la chanson française des Noirs ? Est-elle exempte de représentations problématiques ? L'auteur Bertrand Dicale Bertrand Dicale explore la culture populaire. Auteur d’une trentaine d’ouvrages consacrés à l’histoire de la chanson ou à des vies d’artistes Serge Gainsbourg, Georges Brassens, Juliette Gréco, Charles Aznavour, Cheikh Raymond…, il est chroniqueur sur France Info Ces chansons qui font l’actu » et auteur de documentaires pour la télévision. Par ailleurs auteur de que Ni noires, ni blanches – Histoire des musiques créoles, il est membre du Conseil d’orientation de la Fondation pour la Mémoire de l’esclavage. Il dirige également la rédaction de News Tank Culture, média numérique par abonnement spécialisé sur l’économie et les politiques de la culture.
\n\n \n\n en guyane nous sommes de toutes les couleurs paroles

Parolesde De Toutes Les Couleurs De toutes les couleurs Du vert si tu préfères Pour aller dans ta vie quand ta vie désespère Pour t'enfuir loin du bruit quand le bruit exagère Et qu'il met un champ d'ombre au bout de ton soleil Quand les parfums jaloux de ton odeur profonde S'arrangent pour lancer leurs signaux à la ronde Et dire que les bois vertueux de l'automne Sont priés de

Christiane Taubira La traite et l’esclavage sont un crime contre l’humanité » 18 février 1999 La proposition de loi affirmant que la traite et l’esclavage sont des crimes contre l’humanité est présentée à l’Assemblée nationale par Christiane Taubira, alors députée de la Guyane. Elle s’inscrit dans le cadre du cent-cinquantième anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, célébré tout au long de l’année 1998, et met l’accent sur le devoir de mémoire » défendu notamment par de nombreux députés ultra-marins. Christiane Taubira décrit dans ce discours l’horreur de la traite, de l’esclavage, du commerce triangulaire et de l’économie de plantation et c’est à l’unanimité des députés présents que sera votée la proposition de loi. Mme Christiane Taubira-Delannon, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République. Monsieur le président, madame la ministre de la justice, monsieur le secrétaire d’État à l’outre-mer, mes chers collègues, il y a bien sûr d’éminentes personnes dans les tribunes, mais je souhaiterais saluer tout particulièrement neuf jeunes de Guyane que j’ai invités à venir vivre directement l’événement et qui sont là pour constituer une chaîne fraternelle. Ils sont amérindiens, bonis, créoles, haïtiens, français − on dit métro » chez nous − et chinois pour symboliser les quatre continents qui, en Guyane, construisent au quotidien la fraternité. Je leur souhaite en votre nom la bienvenue. Applaudissements.Le sujet dont nous nous sommes emparés n’est pas un objet froid d’étude. Parce qu’il s’écoulera encore quelque temps avant que la paix et la sérénité ne viennent adoucir la blessure profonde qu’irrigue une émotivité inassouvie, parce qu’il peut être rude d’entendre décrire par le menu certains aspects de ce qui fut une tragédie longue et terrible, parce que l’histoire n’est pas une science exacte mais, selon Fernand Braudel, toujours à recommencer, toujours se faisant, toujours se dépassant, et parce que, enfin, la République est un combat, comme nous l’enseigne Pierre Nora, je propose, quoiqu’il ne soit pas d’usage de procéder ainsi, de convenir de ce que n’est pas ce rapport n’est pas une thèse d’histoire. Il n’aspire à aucune exhaustivité, il ne vise à trancher aucune querelle de chiffres, il reprend les seules données qui ne font plus n’est pas le script d’un film d’horreur, portant l’inventaire des chaînes, fers, carcans, entraves, menottes et fouets qui ont été conçus et perfectionnés pour n’est pas non plus un acte d’accusation, parce que la culpabilité n’est pas héréditaire et parce que nos intentions ne sont pas de n’est pas une requête en repentance, parce que nul n’aurait l’idée de demander un acte de contrition à la République laïque, dont les valeurs fondatrices nourrissent le refus de l’ n’est pas un exercice cathartique, parce que les arrachements intimes nous imposent de tenaces n’est pas non plus une profession de foi, parce que nous avons encore à ciseler notre cri de nous allons décrire le crime, l’œuvre d’oubli, le silence, et dire les raisons de donner nom et statut à cette le début, l’entreprise fut marquée par la férocité. Quinze années ont suffi pour faire totalement disparaître d’Haïti ses premiers habitants, les Amérindiens. Alors qu’on on en dénombrait 11 millions le long des Amériques en 1519, ils n’étaient plus que 2,5 millions à la fin du XVIe fut rapidement justifiée elle relevait de la mission civilisatrice, visait à sauver des êtres sans âme, cherchait à assurer le rachat de certains. Elle était légitimée par la prétendue malédiction de très vite, Césaire l’a démasquée le geste décisif est ici de l’aventurier et du pirate, de l’épicier en grand et de l’armateur, du chercheur d’or et du marchand, de l’appétit et de la force, avec, derrière, l’ombre portée, maléfique d’une forme de civilisation qui, à un moment de son histoire, se constate obligée d’étendre à l’échelle du monde la concurrence de ses économies antagonistes ».La traite et l’esclavage furent extrêmement violents. Les chiffres qui prétendent les résumer sont d’une extrême brutalité. Dès 1978, Jean Mettas établit un bilan exhaustif de la traite et de l’esclavage pratiqués par la France. Elle apparaît comme la troisième puissance négrière européenne. Elle a donc pratiqué la traite, ce commerce, ce négoce, ce trafic dont les seuls mobiles sont l’or, l’argent, les épices. Elle a été impliquée après d’autres, avec d’autres, dans l’esclavage qui transforme l’homme en captif, qui en fait une bête de somme et la propriété d’un code noir, qui a séjourné dans le droit français pendant près de deux siècles, stipule que l’esclave est un meuble et que l’esclave affranchi doit un respect singulier à ses anciens maîtres, aux veuves et aux commerce triangulaire a duré quatre siècles, puisque les premiers navigateurs ont atteint le cap Bojador en 1416. Les premières razzias qui aient laissé des traces datent de 1441, sur le Rio de Oro. Il est vite apparu que les Amérindiens allaient être décimés de façon impitoyable, par l’esclavage, les mauvais traitements, le travail forcé, les épidémies, l’alcool, les guerres de père dominicain Bartolomé de Las Casas, qui se proposait de les protéger, a suggéré l’importation massive d’Africains, réputés plus à trente millions de personnes, selon la large fourchette des historiens, femmes, enfants, hommes, ont subi la traite et l’esclavage et probablement, au bas mot, soixante-dix millions, si nous retenons l’estimation qui établit que, pour un esclave arrivé aux Amériques, quatre ou cinq ont péri dans les razzias, sur le trajet jusqu’à la côte, dans les maisons aux esclaves de Gorée, de Ouidah, de Zanzibar et pendant la commerce triangulaire a été pratiqué à titre privé ou à titre public pour des intérêts particuliers ou pour la raison d’État. Le système esclavagiste était organisé autour de plantations domaniales plus prospères ou aussi prospères que celles du clergé et de colons privés. Pendant très longtemps, jusqu’en 1716, les compagnies de monopole ont écarté l’initiative le développement de l’économie de plantation, en plein siècle des Lumières, a nécessité l’ouverture de ce monopole. Les lettres patentes du 16 janvier 1716 ont autorisé les ports de Rouen, de Saint-Malo, de La Rochelle, de Nantes et de Bordeaux à pratiquer le commerce de la traite, contre vingt livres par tête de noir introduit dans les îles et une exonération de la taxe à l’importation. Le régime fiscal était complété par des incitations en faveur des armateurs, des taxes sur l’affranchissement et des taxes sur les ports violence et cette brutalité expliquent très probablement, pour une large part, le silence convergent des pouvoirs publics, qui voulaient faire oublier, et des descendants d’esclaves, qui voulaient nous savons le partage des responsabilités. Nous savons les complicités d’antan et nos défaillances d’après. Ils ont su si bien faire les choses, Les choses, qu’un jour, nous avons nous-mêmes tout, Nous-mêmes tout foutu en l’air », hoquetait déjà Léon Gontrand sommes ici pour dire ce que sont la traite et l’esclavage, pour rappeler que le siècle des Lumières a été marqué par une révolte contre la domination de l’Église, par la revendication des droits de l’homme, par une forte demande de démocratie, mais pour rappeler aussi que, pendant cette période, l’économie de plantation a été si florissante que le commerce triangulaire a connu son rythme maximal entre 1783 et sommes là pour dire que si l’Afrique s’enlise dans le non-développement, c’est aussi parce que des générations de ses fils et de ses filles lui ont été arrachées ; que si la Martinique et la Guadeloupe sont dépendantes de l’économie du sucre, dépendantes de marchés protégés, si la Guyane à tant de difficultés à maîtriser ses richesses naturelles, si La Réunion est forcée de commercer si loin de ses voisins, c’est le résultat direct de l’exclusif colonial ; que si la répartition des terres est aussi inéquitable, c’est la conséquence reproduite du régime d’ sommes là pour dire que la traite et l’esclavage furent et sont un crime contre l’humanité ; que les textes juridiques ou ecclésiastiques qui les ont autorisés, organisés percutent la morale universelle ; qu’il est juste d’énoncer que c’est dans nos idéaux de justice, de fraternité, de solidarité, que nous puisons les raisons de dire que le crime doit être qualifié. Et inscrit dans la loi parce que la loi seule dira la parole solennelle au nom du peuple inscription dans la loi, cette parole forte, sans ambiguïté, cette parole officielle et durable constitue une réparation symbolique, la première et sans doute la plus puissante de toutes. Mais elle induit une réparation politique en prenant en considération les fondements inégalitaires des sociétés d’outre-mer liées à l’esclavage, notamment aux indemnisations en faveur des colons qui ont suivi l’abolition. Elle suppose également une réparation morale qui propulse en pleine lumière la chaîne de refus qui a été tissée par ceux qui ont résisté en Afrique, par les marrons qui ont conduit les formes de résistance dans toutes les colonies, par les villageois et les ouvriers français, par le combat politique et l’action des philosophes et des abolitionnistes. Elle suppose que cette réparation conjugue les efforts accomplis pour déraciner le racisme, pour dégager les racines des affrontements ethniques, pour affronter les injustices fabriquées. Elle suppose une réparation culturelle, notamment par la réhabilitation des lieux de sûr, cela constitue une irruption un peu vive, un peu brutale, mais il y a si longtemps que nous frappons à la porte. Léon Gontrand Damas déjà hurlait son ressentiment Je me sens capable de hurler pour toujours contre ceux qui m’entourent et qui m’empêchent à jamais d’être un homme.»Le dialogue semble amorcé. Avec mille précautions, comme font ceux qui savent que souvent les mots charrient beaucoup plus que ce qu’on leur confie. Avec des préliminaires attentifs car nous savons que nous avons tant de choses à nous dire. Mais nous allons cheminer ensemble dans notre diversité, parce que nous sommes instruits de la certitude merveilleuse que si nous sommes si différents, c’est parce que les couleurs sont dans la vie et que la vie est dans les couleurs, et que les cultures et les desseins, lorsqu’ils s’entrelacent, ont plus de vie et plus de flamboyance. Nous allons donc continuer à mêler nos dieux et nos saints, nous allons partager le cachiri et le swéli et nous allons implorer ensemble l’Archange, Echu, Gadu, Quetzalcóatl, Shiva et Mariémin. Applaudissements sur tous les bancs. ochIwc. 223 10 491 115 431 10 74 427 78

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