Jesuis comme le roi d’un pays pluvieux Publicat de DorelRaape pe februarie 22, 2021 februarie 22, 2021. Related. Categorii: Știri. 0 comentarii Lasă un răspuns Anulează răspunsul. Adresa ta de email nu va fi publicată. CĂąmpurile obligatorii sunt marcate cu * Nume * Email * Sit web. La ce te gĂąndești? Salvează-mi numele, emailul și site-ul web Ăźn acest
[Edimbourg] Je suis comme le roi d'un pays pluvieuxNo matter what we breed, we still are made of greed Lazarus O'DohertyWatch this madness burning out the way Sous-espĂšce Walker Berger MalinoisCapacitĂ© particuliĂšre //Sur l'Ăźle depuis Quelques mois dĂ©but 2021Situation maritale un mariage jamais vraiment terminĂ© et une douce blonde en train de lui voler son coeurJob aucun encore, le temps de se remettre de ses Ă©motionsQG RĂ©apparu en Ecosse, il erre Ă  Edimbourg depuis que la brume l'a recrachĂ©Alignement neutre, il veut juste la paix pour lui et les siensCopyright //Messages 13Date d'inscription 01/05/2021Sujet [Edimbourg] Je suis comme le roi d'un pays pluvieux ★ Mer 26 Mai - 1132 Une destinĂ©e un peu funĂšbre quand t'as personne sur qui compter; caresser les tĂ©nĂšbres c'est peut-ĂȘtre apprendre Ă  les dompterthe song & the song & the songft Esther McGuinnessLook, mom, a doggo » La mĂšre de famille tourna la tĂȘte, jappa comme une bĂȘte frappĂ©e, et attrappant sa progĂ©niture, partit dans l’autre sens Ă  grandes enjambĂ©es. Et lui resta lĂ , sac Ă  puce Ă©chouĂ© sur le pavĂ©, grands yeux tristes contemplant un monde qui pour une moitiĂ©, le craignait, et pour l’autre, l’évitait comme la pauvre bĂȘte qu’il fallait reconnaĂźtre qu’il semblait tout droit sorti de l’enfer, tout en nerfs et en muscles, sec et osseux, ses cĂŽtes dansant sous le pelage sale Ă  chaque pas. Depuis combien de temps la brume l’avait-elle recrachĂ©, sale et Ă©tourdi, comme si mĂȘme elle s’était trouvĂ©e incapable de le digĂ©rer ? Lui-mĂȘme n’aurait su le dire. Il ne savait mĂȘme plus qui il Ă©tait, ni mĂȘme ce qu’il Ă©tait. Il sommeillait sous l’instinct, quelque chose de plus profond, de plus complexe, mais son ĂȘtre tout entier avait Ă©tĂ© si profondĂ©ment blessĂ© dans sa chair et dans son Ăąme que tout avait Ă©tĂ© enfoui profondĂ©ment au point qu’il ne subsistait plus que cet irascible instinct de survie. Le reste de l’histoire n’avait Ă©tĂ© qu’errance et violence. Animale ou humaine. Survivre Ă©tait un combat de tous les jours dont il portait les traces sanglantes Ă  mĂȘme la peau, couvrant des plus anciennes qui peinaient Ă  se refermer. Il Ă©tait devenu un de ces chiens de rues, grand Malinois de charbon et de colĂšre, la babine levĂ©e en avertissement il restait derriĂšre cette survie de violence et de souffrance quelque chose de doux, qui mourrait un peu plus Ă  chaque coup de pied, mais refusait de crever totalement. Alors cette nuit-lĂ , quand rassemblĂ© en une boule frissonnante il vit la carrure menaçante d’un homme hanter les pas d’une innocente, il se rĂ©veilla en lui cette Ă©tincelle mourante. Redressant sa carcasse douloureuse, il se glissa entre les ombres, complĂ©tant cette Ă©trange cohorte d’une proie, son prĂ©dateur, et le prĂ©dateur de celui-ci. Au tournant mal Ă©clairĂ© de la rue, la bĂȘte humaine choisit son moment. Mais il n’eut que le temps d’attraper le bras de la frĂȘle blonde sur laquelle il lorgnait d’un Ɠil torve. Trois foulĂ©es longues, et le Berger bondit dans une dĂ©tente presque surnaturelle ; les crocs s’enfoncĂšrent dans le bras du monstre comme un couteau dans du beurre, le poids de l’attaque l’arrachant Ă  sa prise sur la jeune femme tandis que le chien le tractait en arriĂšre. Il vit le couteau trop tard. AveuglĂ© de douleur, l’homme ne fit qu’une longue estafilade sanglante de plus dans le pelage charbonnĂ©, mais de surprise le chien lĂącha sa prise dans un jappement de douleur. L’autre recula, l’avant-bras lacĂ©rĂ©, profĂ©rant une flopĂ©e d’insultes, mais devant les crocs retroussĂ©s dĂ©goulinant de son sang frais, choisit la voie la plus sage et dĂ©tala sans demander son reste. Le Berger se retourna vers l’humaine derriĂšre lui. Les flancs battant de l’effort qui en avait demandĂ© trop Ă  un organisme Ă  bout, les babines rouges de sang de la morsure dont il avait encore le goĂ»t sur la langue, il devait ĂȘtre une vision encore plus improbable qu’à l’origine. Semblant satisfait qu’elle allait bien, il s’ébroua et sans une considĂ©ration de plus, repartit dans la direction opposĂ©e Ă  pas lents. ​CODAGE PAR AMIANTE Esther McGuinnessWatch this madness burning out the way CapacitĂ© particuliĂšre L'art de survivreSur l'Ăźle depuis Juillet 2020Situation maritale CĂ©libataireJob InfirmiĂšreCommunautĂ© Sans communautĂ© Ă  l'heure actuelleQG Edimbourg, Nord d'AlbionAlignement NeutreCopyright / Tumblr / BazzartDCs Riley O'Doherty ★ Alec Gudrunarson ★ Lyov Van Wesel ★ Elizabeth Donovan ★ Zebadiah H. Dockery ★ Nyx Somerset ★ Archibald Eros » RossiMessages 17Date d'inscription 27/03/2021Sujet Re [Edimbourg] Je suis comme le roi d'un pays pluvieux ★ Mer 26 Mai - 1308 Le teint blafard abĂźmĂ© par la vie, habitĂ© par le doute, J'avance plein phares dans la nuit pour te trouver sur ma routethe songLe pas saccadĂ©, elle referme Ă©troitement son manteau sur sa carcasse fine, les mains enfoncĂ©es dans ses poches, frissonnante malgrĂ© le soleil ayant Ă©clairĂ© sa journĂ©e. Mars est lĂ . Le soir aussi. L’humiditĂ© reste accrochĂ©e dans l’air, le vent frais balayant son visage et la laissant frigorifiĂ©e. Son petit mĂštre soixante-trois rehaussĂ© par des petits talons claquant sur la route, les pavĂ©s, les trottoirs mal Ă©clairĂ©s, elle n'a qu'une hĂąte rentrer. EpuisĂ©e par de nombreux aller-retours bien qu’elle ne se plaigne jamais ouvertement, elle aspire Ă  se mettre sous sa couette, priant pour ne pas Ă  avoir attendre un autre lendemain comme la veille – priant pour Ă©chapper aux cauchemars, comme toujours. Prise dans ses pensĂ©es – prise dans sa peine, elle n’entend pas les pas qui la suivent, elle ne sent pas le regard torve de ces loups affamĂ©s qu’elle soigne pourtant tous les jours dans l’hĂŽpital de fortune que les gens d’Albion sont venus Ă  reconstruire. Non. Parce que son regard s’arrĂȘte sur autre chose. Sur un Ă©difice qui la hante. La CathĂ©drale Saint-Gilles. Ou du moins, ce qu’il en Ă©tait arrivĂ©e sur l’üle il y avait plusieurs mois maintenant. L’étĂ© frappait tout juste, elle se souvenait des vagues qui s’accrochaient aux cailloux et aux rochers. Elle ne savait pas comment elle avait atterrit lĂ , les pieds dans le sable, la brume reculant derriĂšre elle, la laissant esseulĂ©e prĂšs de Dundee, le soleil miroitant sur le clapotis des vagues calmes. L’esprit tout aussi embrumĂ© que les alentours, elle s’était par la suite rĂ©veillĂ©e dans un lit qui n’était pas le sien, dans une petite maison de pĂȘcheur. La famille qui l’avait recueillit lui avait aimablement expliquĂ© la situation et l’avait aidĂ©e de leur mieux, lui prodiguant un abri durant les premiers mois, avant qu’elle ne se dĂ©cide Ă  faire partie de la sociĂ©tĂ© Ă  son tour. C’est sur les conseils de ses sauveurs qu’elle Ă©tait partie Ă  Edimbourg Ă  la recherche d’un emploi. Ce qui l’avait frappĂ©e en premier n’avait pas Ă©tĂ© de voir des gens aussi perdu qu’elle. Non. Cela avait Ă©tĂ© 
 Le calme. Le calme et ce bĂątiment, Ă  moitiĂ© ravagĂ©. Sans comprendre, elle avait senti dans son coeur une fracture se faire Ă  la vue de ces vitraux brisĂ©s, elle avait voulu se jeter sur les pierres et implorer pardon, hurler sa peine en silence, sa main serrant la petite croix en argent se balançant au bout de la chaĂźne entourant son cou qu'elle avait gardĂ©. Et depuis, le sentiment Ă©tait restĂ©. La sensation intolĂ©rable revenait Ă  chaque fois qu’elle voyait un de ces gosses des rues misĂ©rables, la gueule fracassĂ©e, et c’est certainement pour cela qu’elle s’était proposĂ©e pour devenir infirmiĂšre. Panser les coeurs. Les cicatrices. Ramener un peu d’espoir. Un sourire. D’autant plus qu’il lui semblait avoir des connaissances qu’elle ne ne souvenait plus possĂ©der et, miraculeusement, le temps avait fait plus ou moins le geste, elle remet une des mĂšches de ses cheveux blonds Ă©chappĂ©es de son chignon lĂąche qui vient lui manger le visage, reprenant son chemin. Bien que la cathĂ©drale la fascine, elle l’effraie toujours tout autant, surtout la nuit. Elle n’a jusque lĂ  jamais eu de problĂšme mais 
 Elle ne sait pas. Elle a vĂ©cu la violence. Elle la vit tous les jours, quand les nouveaux arrivants explosent de colĂšre et d’incomprĂ©hension. Quand des crĂ©atures arrivent, certaines mutilĂ©es ; quand elle croise leurs yeux qui la toise avec mĂ©fiance. En elle, quelque chose meurt, Ă  chaque seconde. Et pourtant 
 Pourtant, quelque chose se bat, encore. Resserrant Ă  nouveau son petit manteau, elle passe son chemin, tournant au coin de la rue pour arriver dans la sienne, pleine de couleurs dĂ©sormais dĂ©lavĂ©es pour la majoritĂ© – Victoria Street. Elle avance, un pas aprĂšs l’autre, jusqu’à ce que finalement un frisson de peur ne la fasse crier – parcourant son Ă©chine Ă  la vitesse de la lumiĂšre, elle se sent tirĂ©e en arriĂšre, son bras emprisonnĂ© dans un Ă©tau et son palpitant reprend un rythme affolĂ©. La suite, elle ne le comprend pas trĂšs bien. Le retour Ă  la rĂ©alitĂ© est brutal, violent, elle n’a que le temps de se retourner, trĂ©buchant Ă  moitiĂ©, quand elle entend le hurlement de douleur de l’homme qui est soudain pris d’assaut par une crĂ©ature de l’enfer. Elle sent la pression de son bras faiblir ; disparaĂźtre – elle aurait pu rĂȘver si la douleur et la marque rouge n’étaient pas prĂ©sentes. Si le sang n’avait pas giclĂ©. Si, une fraction de minutes et quelques jurons plus tard, elle n’avait pas vu dans la rĂ©verbĂ©ration la lame briller. NON ! » Elle hurle, le souffle au bout du coeur, mais cela ne sert Ă  rien. Tout se passe trop vite, elle est encore sous le choc, elle n’a pas le temps de faire quelque chose – comme balancer son petit sac dans la tronche du type. Type qui finit par prendre ses jambes Ă  son cou. Et son regard bleu encore effrayĂ© se perd sur le seul autre vivant de la sinistre piĂšce – le chien. Car il s’agit d’un chien, pas d’un monstre. Chien qui vient de certainement lui sauver la vie. Chien qui la fixe Ă  prĂ©sent, alors qu’elle tremble, serrant son sac contre elle, reprenant son souffle alors que des deux, elle est celle qui va bien. Attends ! » Un cri, Ă  nouveau. Sa voix sort finalement avec plus de force qu’elle n’avait prĂ©vu, la faisant sursauter. Attends. Esther se mord la lĂšvre, ses yeux vissĂ©s sur le chien qui, traĂźnant, la quitte pour repartir dans l’ombre. Attends. Mais attendre quoi au juste ? Esther, lentement, inspire. Tente un pas. Un second. Essaie de le suivre. Attends. Parce que, comme elle, il tremble. Parce qu’enfin son cerveau se rĂ©oxygĂšne et qu’elle remarque son Ă©tat – parce qu’enfin elle prend conscience de ces marques qui gouttent sur le sol, faisant reluire le parvis de sang – celui de l’homme autant que celui du chien. Attends. Comme si le chien pouvait comprendre. Stupide. Attends-moi 
 » reprend t-elle, pourtant, d'une voix plus douce. Vibrante. Elle n’est pas rationnelle. Qu’importe. N’importe qui d’autre serait reparti en courant. Elle, elle peine Ă  avancer. Il pourrait la mordre. Il pourrait l’attaquer. N’est-il pas tout droit sorti de la nuit, sa gueule pleine de sang ? Il pourrait la tuer, s’il le voulait. S’il l’avait voulu. Pourquoi alors ? S’il te plaĂźt 
 Doggy ? ... Je ... » Esther reprend son souffle, alors que sa vue se brouille. Le contrecoup du choc, sĂ»rement ; voilĂ  que des larmes ravagent sa vision peu Ă  peu, larmes qu’elle tente de refouler, de virer Ă  coup de gestes frustrĂ©s. Parce qu’elle n’a rien vu venir. Ni le type. Ni le chien. Le chien qui s’en va 
 Elle ne peut pas le laisser partir. Pas comme ça. Pas dans son Ă©tat. Reste, s’il te plaĂźt. Je 
 J’ai des biscuits ! » Elle lance comme ça, inspirant Ă  nouveau sans quitter l’animal des yeux, sans plus pouvoir avancer – parce que ses jambes ne la supportent plus, tout simplement - et ce n’est pas Ă  cause du froid. Elle a conscience qu’elle est certainement pitoyable. Cela pourrait la faire rire. Les gens du coin vont se dire qu’elle est devenue folle, Ă  parler ainsi Ă  la nuit, les yeux embuĂ©s, ses cheveux dans tous les sens, mais 
 Mais qu’importe. Esther s’accroupit, son manteau s’ouvre un peu. Elle frissonne Ă  cause de l’air glacĂ© mais ses mains tremblantes s’activent pour attraper son sac et chercher ses sucreries. Elle en a toujours sur elle, au cas oĂč. Cela fait sourire les gosses. Par miracle, elle parvient Ă  les dĂ©nicher et, toujours avec ces gestes maladroits et tremblants, elle les sort du paquet avant de les tendre. Les tendre. Pas les lancer. Les tendre 
 PitiĂ© faites qu’il ne soit pas parti. Tu ... Dois avoir faim, pas vrai ? » LĂ , quelque part, au-delĂ  de la brume et des ombres, son cerveau tourne Ă  toute vitesse. Une question logique reste, tourne au boucle, pourtant sans cesse rejetĂ©e. Esther, qu’est-ce que tu fais ?CODAGE PAR AMIANTE_________________Esther murmure en de104d Lazarus O'DohertyWatch this madness burning out the way Sous-espĂšce Walker Berger MalinoisCapacitĂ© particuliĂšre //Sur l'Ăźle depuis Quelques mois dĂ©but 2021Situation maritale un mariage jamais vraiment terminĂ© et une douce blonde en train de lui voler son coeurJob aucun encore, le temps de se remettre de ses Ă©motionsQG RĂ©apparu en Ecosse, il erre Ă  Edimbourg depuis que la brume l'a recrachĂ©Alignement neutre, il veut juste la paix pour lui et les siensCopyright //Messages 13Date d'inscription 01/05/2021Sujet Re [Edimbourg] Je suis comme le roi d'un pays pluvieux ★ Mer 7 Juil - 035 Une destinĂ©e un peu funĂšbre quand t'as personne sur qui compter; caresser les tĂ©nĂšbres c'est peut-ĂȘtre apprendre Ă  les dompterthe song & the song & the songft Esther McGuinnessIl la fixe, grands yeux sombres qui reflĂštent la lumiĂšre pĂąle de cette nuit trop sombre, comme deux miroirs qui rappellent que cette carcasse sur pattes est encore hantĂ©e. Sa langue rose passe sur ses babines, lapant le sang qui coagule dĂ©jĂ  sur l’email pĂąle. Il n’est pas Ă©tranger au goĂ»t vaguement mĂ©tallique qui lui reste sur les papilles. S’ébrouant dans un couinement Ă©touffĂ© quand l’estafilade s’étire sous le mouvement, il tourne les talons et reprend en clopinant son chemin dans la pĂ©nombre. Un cri dans son dos le fait s’immobiliser. Il tourne la tĂȘte, interloquĂ© par cette petit chose humaine qui s’agite dans tous les sens et bredouille des mots que ce qui lui reste d’humain comprend inconsciemment. Il s’est retournĂ© et est revenu sur ses pas, Ă©mergeant du brouillard tel une crĂ©ature de lĂ©gende. Il fait un pas dans sa direction, la bĂȘte qui un instant plus tĂŽt dĂ©chiquetait l’avant-bras d’un colosse devenue soudain hĂ©sitante, la tĂȘte basse. Une partie de son instinct lui hurle de repartir dans l’autre sens; il a tellement acquis le rĂ©flexe que la main humaine n’apporte que de la violence qu’il ne sait comment rĂ©agir Ă  la douceur. Mais quand elle dĂ©gaine les friandises et que leur fumet vient lui caresser la truffe, son estomac se tord faim est devenue une compagne de tous les jours. Elle le tenace nuit et jour, sans rĂ©pit, ne s’apaisant jamais des maigres restes qu’il chaparde, parfois au fruit de combats qui le laissent plus balafrĂ©s que repu. Un geste soudain plus brusque de l’humaine, un mot prononcĂ© avec plus de vigueur, et la bĂȘte s’aplatĂźt au sol dans un gĂ©missement, rĂ©pondant Ă  un code si profondĂ©ment ancrĂ© que mĂȘme sa psychĂ© fracassĂ©e est encore capable de le saisir. Son attention toute entiĂšre tournĂ©e vers les gestes de la jeune femme, la bĂȘte n’est pas Ă  l’aise, mais la main qui tend le biscuit est si tentante. Il hĂ©site, se relĂšve Ă  demi, se raplatit au sol dans un gĂ©missement, torturĂ© entre son instinct terrifiĂ© et sa famine douloureuse. La main soudain s’approche trop, et un grognement lui monte des cordes vocales, aussitĂŽt suivie d’un couinement. Il lĂšve vers l’humaine des grands yeux inquiets, trahissant comme seul peut le faire le regard d’un chien tout le conflit intĂ©rieur qui le tenaille. Finalement, rassemblant enfin tout le courage de la noble race qui est la sienne, il avance ventre Ă  terre jusque’à la main, attrape le biscuit d’un grand coup de langue sur la paume familiĂšre, et dĂ©tale ventre Ă  terre, son butin dans les crocs. Le brouillas l’absorbe une nouvelle fois, le soustrayant Ă  ce regard clair pareil Ă  aucun autre. Il a perdu l’habitude de la bienveillance humaine, et ne plus comment y rĂ©agir. Le biscuit est Ă  l’image de celle qui lui a fait cette offrande magnifique. Doux, sucrĂ©, chaleureux. Comme une caresse dans un monde qui n’a Ă©tĂ© jusqu’ici que violence. Il sent la maison, et rĂ©veille l’écho lointain de quelque chose qu’il a oubliĂ©. Son larcin consommĂ©, il hĂ©site un instant, Ă  l’abri de la nuit. Puis, mĂ» par un inexplicable instinct, il Ă©merge de nouveau, s’asseyant par terre Ă  deux bons mĂštres de la jeune femme, langue pendante. Et penche lĂ©gĂšrement la tĂȘte en l’observant. Et juste comme ça, le prĂ©dateur rachitique de l’instant d’avant devient le toutou Ă©garĂ© depuis trop longtemps; son regard doux mais perplexe fixĂ© sur la blonde, attendant qu’elle fasse le prochain pas dans cette Ă©trange danse qu’ils s’apprĂȘtent Ă  mener. CODAGE PAR AMIANTE Esther McGuinnessWatch this madness burning out the way CapacitĂ© particuliĂšre L'art de survivreSur l'Ăźle depuis Juillet 2020Situation maritale CĂ©libataireJob InfirmiĂšreCommunautĂ© Sans communautĂ© Ă  l'heure actuelleQG Edimbourg, Nord d'AlbionAlignement NeutreCopyright / Tumblr / BazzartDCs Riley O'Doherty ★ Alec Gudrunarson ★ Lyov Van Wesel ★ Elizabeth Donovan ★ Zebadiah H. Dockery ★ Nyx Somerset ★ Archibald Eros » RossiMessages 17Date d'inscription 27/03/2021Sujet Re [Edimbourg] Je suis comme le roi d'un pays pluvieux ★ Dim 11 Juil - 1647 Le teint blafard abĂźmĂ© par la vie, habitĂ© par le doute, J'avance plein phares dans la nuit pour te trouver sur ma routethe song ⚝ Lazarus O'DohertyLa question tourne, sans trouver rĂ©ponse ; figĂ©e dans sa tĂȘte, figĂ©e dans son corps. Tendue, elle-mĂȘme est Ă©bahie par sa propre tĂ©mĂ©ritĂ© - par cette folie qui la prend soudain toute entiĂšre, lui arrachant les commandes de chaque verbe Ă©mis, dĂ©cidant de chaque espoir non prononcĂ©. Reste. S’il te plaĂźt. Ne me laisse pas seule. Pas par sa peur, tremblante encore de choc, elle peine Ă  garder sa main bien Ă  plat en Ă©vidence. Les mĂšches de ses cheveux blonds fous collĂ©s devant ses yeux ne cachent cependant pas la peine qui traverse ses iris, et elle en vient Ă  espĂ©rer que la nuit empĂȘchera le chien de voir son Ă©tat pitoyable. Parce qu’elle a tout d’un chaton Ă  demi noyĂ© de froid qui peine Ă  se remettre d’un Ă©tat de terreur qui n’a pourtant durĂ© que quelques minutes Ă  que la lune sera clĂ©mente avec elle, oui. Mais cela n’empĂȘchera pas le cabot de sentir les phĂ©romones que son corps dĂ©gage. Qu’elle le veuille ou pas, elle ne pourra pas lui mentir. Comme si elle savait, de toute façon. Elle n’en a pas encore conscience, mais elle ne le pourra jamais. Stupide inspire, pourtant. Doucement. Et chaque respiration est douloureuse Ă  souhait, car elle sent chaque cĂŽte vibrer Ă  chaque souffle Ă©mis. Vraiment. Qu’es-tu en train de faire ? Qui crois-tu impressionner ? Comme s’il allait rester. Comme s’il allait comprendre. Ce n’est qu’un chien. Un chien errant. SĂ»rement dangereux. Tu as vu comme il a bondit ? Comme ses dents ont dĂ©chirĂ© les chairs ? Laisse-le partir, Esther. Laisse-le rentrer dans les ombres, son endroit familier. Tu as vu son Ă©tat ? Tu as vu le tien ? Tu ne peux rien pour lui. Pars. Rentre-chez toi. Tout ça, c’est ce qu’elle se dit. Ce qui traverse son esprit malade, aveuglĂ©, inconscient. Esther serre les dents pourtant. Elle serre les dents, en silence, et elle attend. Elle attend qu’un nouveau miracle se produise, lĂšvres pincĂ©es, yeux rivĂ©s sur ce corps amaigri qui dĂ©chire son cƓur plus que tout ce qu’elle a pu traverser. Non. Non, je refuse de le laisser. Parce qu’il a besoin de moi. Elle ne sait pas mentir aux autres, c’est certain. Pourtant, elle sait trĂšs bien se mentir Ă  elle-mĂȘme. De ça aussi, elle en a conscience. Et ça l’irrite. Parce que tu es Ă©goĂŻste, Esther. Avoue-le. Il n’a pas besoin de toi. C’est toi qui a besoin de Elle a besoin de lui. Aujourd’hui plus que jamais. Et peut-ĂȘtre est-ce pour cela que le second miracle se produit, finalement. Parce que le chien s’est arrĂȘtĂ©. Mieux. Le chien s’est retournĂ© vers elle et a repris sa route, pour la retrouver. La rencontrer. Se figer, Ă  quelques mĂštres douloureux. La fixer, alerte et grogner soudain, parce que sous la surprise elle a eu un geste tremblant, maladroit, brutal. Un sursaut d’ñme. Elle s’est mordue les lĂšvres presque au sang en se traitant d’abrutie et s’est arrĂȘtĂ©e de respirer ensuite. EspĂ©rant. Le sang battant dans ses tempes l’empĂȘchant de penser. Sa vision s’est troublĂ©e un peu plus de larmes qu’elle a peinĂ© Ă  contenir, parce qu’aprĂšs un temps Ă  tergiverser et un moment douloureux Ă  lutter, il est finalement venu chiper le biscuit avec cette dĂ©licatesse qui a broyĂ© ce qui restait de peur en elle pour la remplacer parce quelque chose de plus dĂ©testable encore. De la haine. Car voir le chien dans un tel Ă©tat l’a rendue malade et elle s’est surprise Ă  subitement ressentir une nouvelle force germer en elle. Cette Ă©motion familiĂšre car dĂ©jĂ  connue en son coeur, elle l’offre Ă  prĂ©sent ceux qui s’en sont pris Ă  cette pauvre crĂ©ature. Parce que si ce chien est un tueur, il n’a certainement pas dĂ©cidĂ© de l’ĂȘtre par plaisir au dĂ©part. Pas quand elle repasse en boucle ce moment de lutte, ce combat contre lui-mĂȘme, de la mĂȘme maniĂšre qu’elle lutte contre elle-mĂȘme Ă  l’heure prĂ©sent, la voilĂ  qu’elle pleure. Comme un voleur, le chien est reparti, et Esther ne peut plus qu’offrir un couinement Ă©touffĂ©, les larmes dĂ©valant ses joues tandis qu’elle s’effondre pour de bon, sa main humide de bave dĂ©sormais serrĂ©e sur sa cuisse. Elle reste lĂ , un moment. Une minute. Peut-ĂȘtre plus. VoilĂ . Tu es contente ? Tu as fais ce que tu as pu, et voilĂ  le rĂ©sultat. Maintenant, reprends-toi. Rentre. .Elle s’en veut, Esther. Elle s’en veut de ses propres silences, de cette incapacitĂ© constante Ă  ĂȘtre elle-mĂȘme trop coincĂ©e et trop fragile, livrĂ©e Ă  elle-mĂȘme dans ces moments de dĂ©tresse. Elle inspire pourtant. Renifle. Fixe la paume de sa main avec un regard insondable et, de sa main valide couverte d’un mĂ©lange de terre, de gravier de sang qui ne lui appartient pas, sĂšche ses larmes avec la force qui lui reste. Le froid la fait frissonner encore, et c’est ce qui la pousse Ă  relever le nez. Mais tu le sais, au fond de toi, pas vrai ? Que les miracles existent. Parce que ce chien est Ă  l’image de tes idoles aurĂ©olĂ©s que tu as perdu dans l’autre monde. Un protecteur fĂ©roce, apparu comme par magie, qui ne te fera pas es un bon chien, n'est-ce pas ? » croasse-t-elle quand son regard croise le sien Ă  nouveau, subjuguĂ©e, tandis qu’un poids quitte sa poitrine malmenĂ©e. Elle respire avec difficultĂ©, Esther. FĂ©brile et gelĂ©e, elle reste pourtant quelques secondes de plus par terre, le temps que sa gorge accepte de nouveau les goulĂ©es d’air qu’elle force. Le temps que son palpitant se calme. Que ses Ă©motions s'apaisent. Parce qu'il est revenu. Il est revenu et, enfin, le voilĂ  Ă  ressembler Ă  la beautĂ© qu’il est censĂ© ĂȘtre un chien, certainement affectueux, qui la fixe comme dans ces tableaux amusants ou futur maĂźtre et futur chien se toisent avant d’échanger en un accord silencieux le plus beau des sacrements. Oui ... Tu es un gentil chien et pas ... Tu n'es pas un monstre, je le sais. ... S'il te plait, ne ... Ne sois pas effrayĂ©. Je ... Je ne te ferais pas de mal. » Elle reprend, d’une voix un peu plus forte, un peu plus affirmĂ©e, mais toujours aussi Ă©trangement douce, avant de se figer. Parce que quelque chose sonne faux. Comment peut-elle, elle, une Ă©trangĂšre, lui promettre pareille chose ? Il ne la croira es folle, Eshter. Mais peut-ĂȘtre est-ce justement pour ça qu’il est encore lĂ  et, Ă©trangement, c’est un petit, tout petit sourire qui Ă©merge sur ses lĂšvres. Et c’est avec toute la lenteur qu’elle peut qu’elle attrape de nouveau son sac pour chercher tous les autres biscuits qu’elle possĂšde, la trace de ses larmes sĂ©chant dĂ©sormais sur ses joues ... J'en ai quelques autres mais 
 Ca ne va pas te nourrir correctement, tu sais ? 
 Je ... J'ai quelque chose de mieux ... Ă  la maison. ... Si tu veux. » Elle reprend, relevant les yeux vers lui, avant d’inspirer Ă  fond. Dans son cerveau, une nouvelle lumiĂšre se fait, qui Ă©crase sa partie critique complĂštement. Elle sait ce qu’elle va faire. Mais cela implique qu’il faut qu’elle se lĂšve. Alors, lentement, elle pose un nouveau biscuit devant elle 
 Puis c’est ce qu’elle fait. Doucement. Son corps se dĂ©plie, se redresse. Ses genoux sont Ă©corchĂ©s, mais elle n’en a que faire. Elle grimace simplement, ses jambes tremblent encore mais dĂ» au froid et sa position inconfortable. La peur qui reste, c’est celle qu’il disparaisse encore. Esther relĂšve le nez pour fixer le biscuit, puis le chien. Viens avec moi. », murmure-t-elle, avant de faire un pas en arriĂšre. Puis un autre. Lentement. Sans se dĂ©tourner de lui. Continuer de reculer, jusqu’à ce que, Ă  une distance raisonnable, elle lĂąche un nouveau biscuit devant ses pieds et s’arrĂȘte, le fixant, son coeur se remettant Ă  battre, son souffle s' te plait, doggy ... Laisse-moi t'offrir une PAR AMIANTE_________________Esther murmure en de104d Contenu sponsorisĂ©Watch this madness burning out the waySujet Re [Edimbourg] Je suis comme le roi d'un pays pluvieux ★ Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum Cettefrustration colĂ©rique d'un IdĂ©al non rĂ©alisĂ©, auquel il ne renonce pourtant pas. Il accompagne finalement le titre de l'ouvrage complet : Spleen et IdĂ©al. Ce spleen Ă©veille un espoir, aisĂ©ment distinguable dans ses textes les plus sombres : « Je suis comme le roi d'un pays pluvieux, riche, mais impuissant » LXXVII. Pour les autres utilisations de ce mot ou de ce titre, voir Spleen. Wikisource propose plusieurs Ă©ditions de Spleen Je suis comme le roi d’un pays pluvieux ». SpleenƓuvre littĂ©raire Forme de l'ƓuvrepoĂšme Auteur ou autriceCharles Baudelaire Langue de l'Ɠuvre, du nom ou du termefrançais Les Fleurs du mal/1857/Spleen Je suis comme le roi d’un pays pluvieux » Les Fleurs du mal/1861/Spleen Je suis comme le roi d’un pays pluvieux » Spleen[Je suis comme le roi d’un pays pluvieux]Spleen [PluviĂŽse, irritĂ© contre la ville entiĂšre]Spleen [Quand le ciel bas et lourd pĂšse comme un couvercle]Sur le Tasse en prison, d’EugĂšne Delacroix. Sur les dĂ©buts de mademoiselle Amina Boschetti. T. Tout entiĂšre. Tristesses de la Lune . Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle. U. Un cabaret folĂątre. Un FantĂŽme (I —
LXISPLEEN Je suis comme le roi d’un pays pluvieux, Riche, mais impuissant, jeune et pourtant trĂšs-vieux, Qui de ses prĂ©cepteurs mĂ©prisant les courbettes, S’ennuie avec ses chiens comme avec d’autres bĂȘtes. Rien ne peut l’égayer, ni gibier, ni faucon, Ni son peuple mourant en face du balcon. Du bouffon favori la grotesque ballade Ne distrait plus le front de ce cruel malade ; Son lit fleurdelisĂ© se transforme en tombeau, Et les dames d’atour, pour qui tout prince est beau, Ne savent plus trouver d’impudique toilette Pour tirer un souris de ce jeune squelette. Le savant qui lui fait de l’or n’a jamais pu De son ĂȘtre extirper l’élĂ©ment corrompu, Et dans ces bains de sang qui des Romains nous viennent, Et dont sur leurs vieux jours les puissants se souviennent, Il n’a pas rĂ©chauffĂ© ce cadavre hĂ©bĂ©tĂ© OĂč coule au lieu de sang l’eau verte du LĂ©thĂ©.
SpleenLXXVII “Je suis comme le roi d’un pays pluvieux,.” Spleen LXXVIII “Quand le ciel bas et lourd..,.” L’Horloge LXXXV A une passante XCIII. Cliquez ici. Les aveugles XCII L’Âme du vin CIV. les litanies de Satan CXX La Mort des pauvres CXXII. Le Voyage CXXVI PiĂšces condamnĂ©es en 1857. Les Bijoux, Femmes damnĂ©es, Les mĂ©tamorphoses du vampire
LXXIXSPLEEN Je suis comme le roi d’un pays pluvieux, Riche, mais impuissant, jeune et pourtant trĂšs-vieux, Qui, de ses prĂ©cepteurs mĂ©prisant les courbettes, S’ennuie avec ses chiens comme avec d’autres bĂȘtes. Rien ne peut l’égayer, ni gibier, ni faucon, Ni son peuple mourant en face du balcon. Du bouffon favori la grotesque ballade Ne distrait plus le front de ce cruel malade ; Son lit fleurdelisĂ© se transforme en tombeau, Et les dames d’atour, pour qui tout prince est beau, Ne savent plus trouver d’impudique toilette Pour tirer un souris de ce jeune squelette. Le savant qui lui fait de l’or n’a jamais pu De son ĂȘtre extirper l’élĂ©ment corrompu, Et dans ces bains de sang qui des Romains nous viennent, Et dont sur leurs vieux jours les puissants se souviennent, Il n’a su rĂ©chauffer ce cadavre hĂ©bĂ©tĂ© OĂč coule au lieu de sang l’eau verte du LĂ©thĂ©.
PoĂšmeSpleen : Je suis comme le roi d'un pays pluvieux Je suis comme le roi d'un pays pluvieux, Riche, mais impuissant, jeune et pourtant trĂšs vieux, Qui, de ses prĂ©cepteurs mĂ©prisant les RĂ©sumĂ© du recueil plan schĂ©matique des Fleurs du Mal AU LECTEUR Dans ce poĂšme liminaire des Fleurs du mal, la dimension mĂ©taphysique du livre apparaĂźt sans Ă©quivoque. L'homme est enfoncĂ© dans le pĂ©chĂ©. Satan triomphe en ce bas monde. 1. SPLEEN ET IDÉAL Le plan vĂ©ritable est assurĂ©ment l'inverse idĂ©al et spleen. Quoiqu'il en soit, les deux postulations de l'homme sont ici affirmĂ©es. Comment Ă©chapper au Mal ? Par l'art C'est pour Baudelaire la voie la plus sĂ»re. On a pu y distinguer trois mouvements grandeur du poĂšte de I Ă  VI, misĂšre du poĂšte de VII Ă  XIV, son idĂ©al de beautĂ© XVII Ă  XXI. Sans doute serait-il imprudent de trop systĂ©matiser les poĂšmes XV Don Juan aux Enfers et XVI ChĂątiment de l'orgueil n'ont rien Ă  voir avec la mission du poĂšte. Et le dĂ©tail lui-mĂȘme n'est pas simple la Vie antĂ©rieure XII n'exprime pas la misĂšre » du poĂšte mais, au passĂ© et ailleurs il est vrai, un monde de beautĂ© ; l'Homme et la Mer XIV n'entre guĂšre mieux dans le schĂ©ma, en ce qu'il a de rigide. Mais il reste vrai que le thĂšme du poĂšte et de la poĂ©sie sous-tend la premiĂšre partie de Spleen et idĂ©al. Par l'amour de XXII Ă  LXIV. Les poĂšmes sont rĂ©partis en quatre cycles. Ils constituent l'ensemble le plus cohĂ©rent et le plus nombreux plus de la moitiĂ© de SPLEEN ET IDÉAL. Or ces deux tentatives pour Ă©chapper au Mal aboutiraient en somme Ă  un Ă©chec, l'Ă©chec de l'idĂ©al» et la rencontre du spleen » annoncĂ© sous le nom d' ennui » dans l'avis AU LECTEUR. L’ensemble constituĂ© des poĂšmes LXV Ă  LXXXV ne prĂ©sente pas, du moins au dĂ©but, une cohĂ©sion trĂšs rigoureuse. Par exemple Les Chats », malgrĂ© leur aspect nocturne, ne semblent pas inspirĂ©s par le dĂ©sespoir. Mais le thĂšme du spleen apparaĂźt vite, pour atteindre une exceptionnelle vigueur dans les quatre poĂšmes qui en ont empruntĂ© le nom comme titre LXXV, PluviĂŽse irritĂ©... » ; LXXVI, j'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans... » ; LXXVII, Je suis comme le roi d'un pays pluvieux... » ; et LXXVIII, Quand le ciel bas et lourd pĂšse comme un couvercle... ». Cependant les piĂšces de la fin, d' Obsession » Ă  l'HĂ©autontimoroumĂ©nos », l’irrĂ©mĂ©diable » et L’Horloge » apparaissent comme autant de ramifications du thĂšme, sous les formes les plus dĂ©sespĂ©rĂ©es. Et de la sorte l'aspect mĂ©taphysique du triomphe du mal, qu'annonçait l'avis AU LECTEUR, trouve ici son illustration Ă©clatante. A "Spleen et idĂ©al", qui semble exprimer surtout l'expĂ©rience personnelle de Baudelaire, succĂšdent des chapitres plus courts qui Ă©voquent, dans une suite de domaines particuliers, l'expĂ©rience universelle TABLEAUX PARISIENS, LE VIN, FLEURS DU MAL, RÉVOLTE, LA MORT. 2. TABLEAUX PARISIENS Second chapitre du recueil, c'est la tentative et sans doute aussi l'Ă©chec de la communion humaine, dans le cadre de la ville. Ici se manifestent une inspiration sociale, et les trĂ©sors de charitĂ© que recelait l'Ăąme du poĂšte, mais aussi ce sentiment trĂšs neuf et trĂšs moderne la solitude des hommes et surtout des plus misĂ©rables d'entre eux dans l’illusoire communautĂ© urbaine. 3. LE VIN A la diffĂ©rence des TABLEAUX PARISIENS», reprĂ©sente, si l'on considĂšre la date des poĂšmes, un groupe fort ancien. Sa signification a sans doute Ă©voluĂ© dans l'esprit du poĂšte. Dans le contexte de la rĂ©volution de 1848 et sous l'influence du socialisme de Fourier 1, le vin est pour le peuple qui travaille et ui mĂ©rite d'en boire». Par la suite, il est peu Ă  peu associe Ă  la catĂ©gorie des paradis artificiels» et devient dans l'Ă©dition de 1861, selon Ruff 2, un des efforts dĂ©sordonnĂ©s et condamnables de l'homme pour Ă©chapper aux exigences de sa condition ». 4. FLEURS DU MAL Sans l'article et dans le sens le plus strict, cette section constitue le quatriĂšme chapitre et marquerait, selon Antoine Adam 3, non l'aboutissement d'une logique inté­rieure, mais les jeux d'un artiste se plaisant Ă  pousser jusqu'Ă  l'excĂšs les audaces d'un certain romantisme scandaleux». LĂ  se trouvaient en effet, dans i'Ă©dition de 1857, la plupart des piĂšces gui furent condamnĂ©es lors du procĂšs. On y voit fleurir les formes du romantisme macabre et du vampirisme chĂšres Ă  ThĂ©ophile Gautier. Elles tĂ©moignent, de la part de Baudelaire, d'une forte dose de provocation. Sur Fourier, voir la note, p. 14. Cette valeur rituelle du vin est rĂ©appa rue en mai 1968. M. A. Ruff, Baudelaire, Paris, Éd. Hatier, coll. Connaissance des Lettres ‱, p. 117. Antoine Adam, Ă©dition des Fleurs du Mal, Paris, Éd. Garnier, p. 408. 5. RÉVOLTE Ce cinquiĂšme chapitre pose, par l'ambiguĂŻtĂ© des trois poĂšmes qui le composent, un problĂšme trĂšs important pour la structure des Fleurs du Mal. Que la rĂ©volte soit proposĂ©e comme un moyen offert Ă  l'homme de dĂ©passer sa condition misĂ©rable, ce n'est pas douteux. C'est mĂȘme la proposition que lui fit Satan au dĂ©but de la GenĂšse. La question est de savoir si Baudelaire approuve ou non. Or le Reniement de saint Pierre CXVIII Ă©tablit que le refus d'utiliser la violence n'a pu aboutir qu'Ă  la mort, donc Ă  l'Ă©chec, de JĂ©sus. Aussi le poĂšte s’écrie PuissĂ©-je user du glaive et pĂ©rir par le glaive ! Saint Pierre a reniĂ© JĂ©sus... il a bien fait ! L'accusation de blasphĂšme a d'ailleurs Ă©tĂ© profĂ©rĂ©e lors du procĂšs, mais aucun des trois poĂšmes n'a Ă©tĂ© condamnĂ©. Quelle pouvait ĂȘtre la pensĂ©e de Baudelaire ? Elle a pu Ă©voluer entre le moment de la composition avant 1852 et, a-t­on remarquĂ©, dans le dĂ©goĂ»t qu'inspiraient au poĂšte la politique de Louis-NapolĂ©on et la passivitĂ© du peuple et le moment oĂč l'Ɠuvre est entrĂ©e dans l'architecture des Fleurs du Mal. C'est ce dernier point qui dans l'immĂ©diat nous intĂ©resse, mais on ne peut l'isoler tout Ă  fait. Il va de soi que Baudelaire n'exprime pas sa rĂ©volte, mais la rĂ©volte, celle de l'humanitĂ© tout entiĂšre, et qu'il ne pose pas seulement le problĂšme de sa lĂ©gitimitĂ©, mais aussi de son efficacitĂ©. A l'avant-derniĂšre place {juste avant LA MORT, RÉVOLTE prend nĂ©cessairement, dans l'ordonnance de l'ensemble, une trĂšs grande importance. L'essentiel n'est pas de savoir si Baudelaire blĂąme ou approuve et c'est pourquoi il a peu protestĂ© contre l'accusation de blasphĂšme. L'essentiel, c'est que la rĂ©volte est en somme prĂ©sentĂ©e comme une fausse sortie. La seule issue qui nous est offerte pour Ă©chapper Ă  un monde vouĂ© au mal, c'est la mort. 6. LA MORT Dans ce sixiĂšme et dernier chapitre des Fleurs du Mal , la mort est donc saluĂ©e sans horreur. Le poĂšme intitulĂ© "La Mort des amants" est mĂȘme d'une Ă©trange douceur, que l'emploi du dĂ©casyllabe Ă  hĂ©mistiches Ă©gaux 5+5 rend insolite dans les Fleurs du Mal. Les autres morts», sans omettre l'allĂ©gorique Fin de la journĂ©e, ne sont pas d'un accent sensiblement diffĂ©rent. Dernier poĂšme du chapitre- et du livre -le Voyage semble nous imposer un long dĂ©tour il redĂ©ploie en effet toutes les formes du spleen et le spectacle ennuyeux de l'immortel pĂ©chĂ©. Mais on saisit les raisons le poĂšte reproduit dans ce finale, avec une sorte d'accĂ©lĂ©ration, les thĂšmes majeurs de la symphonie. Et l'orchestration est magistrale toutes les Ă©tapes du voyage se rĂ©vĂšlent aussi vaines que les motivations qui l'ont provoquĂ©, toutes sauf une, la derniĂšre, la mort. Seule la mort dĂ©livre de l'ennui. Les deux magnifiques qua­ trains par lesquels s'achĂšve le Voyage nous donnent la conclusion logique des Fleurs du Mal en nous exhortant Ă  plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! Telle est la structure voulue par le poĂšte. Certes, dans le dĂ©tail, les contradictions abondent, mais on peut dire que, dans l'univers de Baudelaire, elles sont en quelque sorte lĂ©gitimĂ©es. Le poĂšte est bĂ©ni - et il est maudit ; l'homme est en proie au spleen - et Ă  l'idĂ©al ; la femme est animal - et ange ; notre monde est sollicitĂ© par l'Enfer - et par le Ciel. Selon Baudelaire, il y a dans l'homme, Ă  toute heure, deux postulations simultanĂ©es, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan... » Il s'agit lĂ  d'une affirmation capitale, qui va bien au-delĂ  du problĂšme de la structure des Fleurs du Mal. Mais elle Ă©claire ce problĂšme, ainsi que beaucoup d'autres. II- Analyse des Fleurs du mal â–ș Une dualitĂ© entre la boue et l'or qui se conclut par "la mort" Baudelaire a souvent insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de lire Les Fleurs du Mal comme un itinĂ©raire organisĂ© selon une visĂ©e explicite ; ainsi, loin de voir le recueil comme un rassemblement de piĂšces Ă©parses, il convient d’en saisir l’architecture signifiante en six sections successives qui sont comme autant de stations Spleen et idĂ©al », la plus longue, ouvre sur les Tableaux parisiens », puis ce sont les groupements plus courts Le Vin », Fleurs du mal », RĂ©volte » et le mouvement conclusif La Mort ». À vrai dire, on a depuis fort longtemps pu analyser cette construction selon un mouvement ternaire s’ouvrant sur la polaritĂ© essentielle entre spleen et idĂ©al, entre un enlisement dans la boue et une tension vers l'or, cherchant ensuite dans des paradis artificiels une Ă©chappatoire que seule la mort semble en mesure d’offrir au poĂšte. En effet, ce qui fonde l’assise du recueil constitue ce que l’on a nommĂ© la double postulation baudelairienne, c’est-Ă -dire le combat incessant dans le sujet entre le spleen, terme anglais signifiant l’enlisement de l’ĂȘtre dans une rĂ©alitĂ© dĂ©cevante, rĂ©gie par l'ennui et provoquant sa dĂ©tresse, et l’idĂ©al d’une Ă©lĂ©vation vers la spiritualitĂ©. Baudelaire a ainsi mis au jour cette part essentiellement duelle de l’homme, Ă©cartelĂ© entre Dieu et Satan, qui subsume les autres oppositions entre la boue et l'or, entre rĂ©alitĂ© et paradis, sensibilitĂ© exacerbĂ©e et soif pure de l’ñme, BeautĂ© scindĂ©e entre une part transitoire et une autre, Ă©ternelle. La double postulation initie donc une figure du poĂšte fondamentalement Ă©clatĂ©e, et cette dĂ©chirure d’ordre mĂ©taphysique ne se trouve nullement rĂ©solue, mais bien plutĂŽt aggravĂ©e par Les Fleurs du Mal ; Ă  l’image de l’homme, l’Ɠuvre ne saurait opter pour un parti dĂ©finitif et, lĂ  oĂč un Pascal pariait pour Dieu, Baudelaire laisse la question dans son suspens, en plaçant la mort, synonyme d'inconnu, comme l’ultime horizon de son itinĂ©raire poĂ©tique. â–ș A quel mouvement littĂ©raire se rattachent Les fleurs du mal ? Sans doute serait-il naĂŻf de s’étonner de la persistance dans Les Fleurs du mal de quelques souvenirs romantiques de Hugo, et plus encore du mouvement parnassien, en particulier de ThĂ©ophile Gautier auquel le recueil est d'ailleurs dĂ©diĂ©. Il y a bien des tentations parnassiennes, dans nombre de piĂšces voir La BeautĂ© », qui attestent l’exigence jamais dĂ©mentie d’un art scrupuleux et exactement ciselĂ© ; bien des motifs aussi qui entrent en rĂ©sonance avec ceux mis Ă  l'honneur par les romantiques l’ennui, le ton Ă©lĂ©giaque, l'insatisfaction de l’ñme qui va jusqu’à souhaiter la mort. NĂ©anmoins, l'affirmation de la puissance fĂ©dĂ©ratrice du gĂ©nie, capable d’exprimer l’infini dans l’espace dĂ©limitĂ© de l'Ɠuvre, relĂšve dĂ©jĂ  d’une rĂ©flexion qui, pour ĂȘtre partagĂ©e par d’autres grands romantiques, manifeste cependant une hauteur de vue plus intĂ©ressante, parce qu’elle va dĂ©cider chez Baudelaire de la fameuse thĂ©orie des correspondances qui autorise un mouvement d’élĂ©vation vers l’idĂ©alitĂ©, fondĂ© sur l’intuition d’une profonde unitĂ© du monde. En revanche, Baudelaire se sĂ©pare radicalement du romantisme par sa poĂ©tique de la contre-nature ; en effet, la nature constitue pour lui un lieu viciĂ© de toute Ă©ternitĂ©, car marquĂ© indĂ©fectiblement du sceau du PĂ©chĂ© originel. C’est pourquoi l’art s’affirme essentiellement comme une protestation Ă  l’égard de celle-ci ; d’oĂč le mouvement rĂ©current dans Les Fleurs de la fuite le voyage, de l’élĂ©vation spirituelle hors de la matiĂšre, d’une quĂȘte de l’artifice dont les parfums et les diverses formes d’art et d’ivresse attestent l’urgence. DĂšs lors, la reconnaissance par le poĂšte de ce qu’il appelle le bizarre » se lit comme un Ă©cart par rapport aux reprĂ©sentations trop stables de la poĂ©sie romantique conventionnelle, comme l’espace indĂ©terminĂ© d’un mystĂšre oĂč s’invente une nouvelle conscience poĂ©tique qu’entend fixer le langage. â–ș La modernitĂ© poĂ©tique de Baudelaire La double postulation baudelairienne transforme donc l’écriture en une vĂ©ritable expĂ©rience, c’est-Ă -dire en une Ă©preuve qui engage entiĂšrement le sujet. Loin toutefois de se perdre dans un vague Ă  l’ñme effaçant les contours de la parole dans un halo sentimental, l’exigence Ă©noncĂ©e par Baudelaire d'une permanente coexistence du poĂšte et du critique souligne la rigueur avec laquelle il conçoit la crĂ©ation, et la volontĂ© de perfection formelle qui le place en digne hĂ©ritier de la prosodie classique. À vrai dire, hormis quelques innovations romantiques le dĂ©placement des coupes Ă  l’intĂ©rieur du vers ou l’utilisation, dans Harmonie du soir », de la forme du pantoum, l’attachement Ă  l’alexandrin et au sonnet n’introduisent pas les bouleversements formels qu’il incombera Ă  Rimbaud d’initier. C’est donc surtout sur le plan thĂ©matique que l’influence baudelairienne est la plus importante en effet, le titre mĂȘme de Fleurs du Mal inscrit la possibilitĂ©, jusque-lĂ  impensable, de faire de la laideur un objet esthĂ©tique. Saisissant dans le mal, et plus gĂ©nĂ©ralement dans le quotidien de la grande ville, une inĂ©dite beautĂ©, Baudelaire rompt en visiĂšre avec toute une poĂ©sie de la joliesse » ouvrant ainsi le poĂšme Ă  l’Autre, Ă  ce qui semblait en ĂȘtre le plus Ă©loignĂ©, et inaugurant ainsi une poĂ©sie urbaine, une poĂ©sie du non-poĂ©tique », symbolisĂ©e par un poĂšme tel La Charogne », qui fera date et s’imposera comme la voix majeure de la poĂ©sie contemporaine. ConjuguĂ©e Ă  ce retournement majeur, la poĂ©tique du mouvement et du transitoire qui saisit, dans À une passante », l'unicitĂ© d’un ĂȘtre qu’elle fixe dans son furtif passage, marque l’avĂšnement d’une nouvelle conception de la poĂ©sie le poĂšme est maintenant compris comme le lieu de l’affrontement de l’ĂȘtre au dehors, quel qu’il soit, Ă  travers le magistĂšre de l’imagination dont le poĂšte affirmera dans ses CuriositĂ©s esthĂ©tiques qu’elle constitue la reine des facultĂ©s ». Au bout du compte, la position mĂ©taphysique ambiguĂ« de Baudelaire manifeste que la seule possibilitĂ© demeure dans le recours Ă  l’inconnu pour trouver du nouveau ! » derniers mots du recueil qui affirment que le poĂšme, comme l’écrit Y. Bonnefoy, fait signe vers l’extĂ©rieur absolu » et que, si la mort constitue bien la suprĂȘme puissance, c’est moins selon un dĂ©sespoir tout romantique, que par la lumiĂšre qu’elle confĂšre au poĂšme, offrant au regard son acuitĂ© prĂ©cisĂ©ment parce qu’elle le menace. Avec Baudelaire, la poĂ©sie Ă©lit la finitude comme centre, et amorce cette mise en question du divin qu’elle ne va cesser d’arpenter. Aricles liĂ©s aux Fleurs du mal de Charles Baudelaire Les Fleurs du Mal de Baudelaire, thĂšmes principaux du recueil Lecture analytique Invitation au Voyage de Charles Baudelaire Le spleen de Paris, analyse du poĂšme en prose "Le vieux Saltimbanque" de Charles Baudelaire
Il faut imaginer un pays avec des pluies, des orages, un pays qui n’existe pas, des racines grandes comme des arbres, des flaques comme des pare-brise, le vent partout, mĂȘme dans les regards, et avancer dans cette contrĂ©e comme Ă  l’intĂ©rieur de soi, les bustes s’inclinent travaillĂ©s par une fatigue sans nom, sans Ăąge, et cette usure gagne tout, le ciel, les
Baudelaire, Candidats libres, Commentaire composĂ©, Fleurs du Mal, Lecture analytique, Les Fleurs du Mal, LittĂ©rature, PoĂ©sie 10 diciembre 2017 Ainsi commence ce poĂšme, l’un des quatre “Spleen” de la section “Spleen et IdĂ©al” des Fleurs du Mal de Baudelaire. S’il peut paraĂźtre enviable au commun des mortels “d’ĂȘtre le roi”, la peinture que nous fait Baudelaire de ce royaume nous en fera rapidement passer l’envie. Le spleen est ce Ă©tat de dĂ©sespoir proche du nĂ©ant, ouvert sur l’angoisse sans borne de l’infini. Bonne lecture
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je suis comme le roi d un pays pluvieux