Laruche des apiculteurs comporte un toit, une hausse, le corps de ruche (composĂ© de 10 cadres) et un trou dâenvol, pour laisser sortir les ouvriĂšres chargĂ©es de butiner les fleurs alentour. La propolis â substance produite par les abeilles Ă partir du nectar des rĂ©sines vĂ©gĂ©tales â permet de colmater la ruche en hiver. On atteint
RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s PubliĂ© le 25/04/2014 Ă 1701, Mis Ă jour le 25/04/2014 Ă 1716 Yves Semen est docteur en Philosophie politique Ă l'UniversitĂ© de Paris-Sorbonne et maĂźtre en Ăconomie sociale Ă Paris. Jean-Christophe MARMARA/JC MARMARA/LE FIGARO Cet universitaire montre comment Jean-Paul II a rĂ©conciliĂ© l'Ăglise catholique avec le corps humain, la sexualitĂ© et le plaisir. Il publie le texte intĂ©gral de cet enseignement du pape polonais. C'est peut-ĂȘtre l'histoire la plus incroyable du pontificat de Jean-Paul II, mais elle est authentique. Ce pape dĂ©criĂ© pour sa rigiditĂ© morale fut, en rĂ©alitĂ©, celui qui a le plus aidĂ© l'Ăglise catholique Ă progresser dans le domaine de la sexualitĂ©. AprĂšs des siĂšcles de silence sur le sujet, il est allĂ© jusqu'Ă rĂ©habiliter le plaisir sexuel! Cette rĂ©volution thĂ©ologique est pourtant tombĂ©e dans l'oubli. Ă l'occasion de la canonisation de Jean-Paul II, un universitaire français, Yves Semen, docteur en philosophie, exhume cet enseignement connu sous le nom de thĂ©ologie du corps», dont il a retraduit l'intĂ©gralitĂ© en français, publiĂ© sous ce titre et ces jours-ci par les Ăditions du de sortir ce pavĂ© de 800 pages, Yves Semen a publiĂ© plusieurs ouvrages de vulgarisation, notamment son best-seller, La SexualitĂ© selon Jean-Paul II, aux Presses de la Renaissance. Ils se vendent bien, contre toute attente, puisque pas moins de exemplaires ont Ă©tĂ© diffusĂ©s Ă ce jour. La Sexualité⊠Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s. Il vous reste 82% Ă sa libertĂ©, câest cultiver sa Ă lire votre article pour 0,99⏠le premier mois DĂ©jĂ abonnĂ© ? Connectez-vous
LESBRAS : Il y a de nombreuses causes Ă©motionnelles liĂ©es aux douleurs et aux problĂšmes de bras. Les bras sont le prolongement du cĆur et sont liĂ©s Ă lâaction de faire et de recevoir, ainsi que lâautoritĂ©, le pouvoir. Les douleurs aux bras peuvent ĂȘtre liĂ©es Ă de la difficultĂ© Ă aimer ce que je dois faire.Se sentir inutile, douter de ses capacitĂ©s, ce qui
Nous avons souvent abordĂ© sur ce carnet la question du souci de soi, trĂšs prĂ©sente dans lâĂ©thique et la maniĂšre de vivre des philosophes antiques. Le rapport au corps, en particulier, est rĂ©guliĂšrement questionnĂ© par les Anciens, dĂšs lors quâil entre en opposition avec le soin de lâĂąme, caractĂ©ristique principale du choix de vie philosophique dans lâAntiquitĂ©. Dans la prochaine sĂ©rie de billets que je vous propose, LĂ©onore Emery, Ă©tudiante Ă lâUniversitĂ© de Lausanne, explore le thĂšme du corps et de la concupiscence chez saint Augustin, Ă partir de sa lecture des Confessions. Câest lâoccasion dâapprofondir un courant de pensĂ©e religieux contemporain du nĂ©oplatonisme et de mettre en Ă©vidence, sur une mĂȘme thĂ©matique, les diffĂ©rences dâapproche concernant la question du corps. Bonne lecture! MaĂ«l Goarzin Augustin 354-430 ap. philosophe chrĂ©tien et PĂšre de lâEglise, expose dans les Confessions une biographie sans dĂ©tour, oĂč doutes et repentances sont les maĂźtres-mots. Chemin de vie parsemĂ© dâembuches, il nous rĂ©vĂšle son combat contre les concupiscences de la chair humaine pour dĂ©voiler le seul vĂ©ritable but de toute bonne vie une union avec Dieu. Ainsi il nous rĂ©vĂšle une maniĂšre de vivre tournĂ©e vers le Seigneur, oĂč la philosophie tardo-antique y trouve en partie sa place. Dans ce premier billet consacrĂ© Ă Augustin, nous allons donc dĂ©couvrir la conception augustinienne de la concupiscentia, composante de la volontĂ© de lâhomme qui le pousse Ă aller contre lâOrdre de Dieu, et le lien Ă©troit quâelle entretient avec le pĂ©chĂ© originel. La vie humaine Quand tout mon moi sera fixĂ© Ă toi, il nây aura plus nulle part douleur et travail. Ma vie pleine de toi sera vivante. Celui que tu combles sâallĂšge. Moi, je ne suis pas plein de toi, et je suis un fardeau pour moi. »[1] Ainsi dĂ©bute le chapitre 39 du Livre X des Confessions. La finalitĂ© de la vie chrĂ©tienne, ou du moins du combat spirituel, semble ĂȘtre lâunion avec Dieu par laquelle le cĆur de lâhomme ressortira pur et rempli, et dans lequel ni douleur et ni labeur nâaura sa place.[2] La vie humaine, selon le thĂ©ologien, apparaĂźt dâores et dĂ©jĂ comme un terrible poids quand bien mĂȘme nous sommes baptisĂ©s ou non. En effet, lâexistence nâest pas de tout repos et, pour ceux qui dĂ©sirent sâunir Ă Dieu, le chemin semble semĂ© dâembĂ»ches. Selon Augustin, la lutte contre diverses tentations et dangers caractĂ©rise au plus haut point tout chemin menant Ă Dieu. Nous retrouvons dans la formule typiquement augustinienne Ma vie pleine de toi [âŠ] » lâidĂ©e dâun Souverain Bien, si lâon reprend les termes de la tradition philosophique antique.[3] Cette union avec le divin peut aisĂ©ment nous faire penser aux nĂ©o-platoniciens selon lesquels la finalitĂ© de tout vie Ă©tait le retour Ă lâUn. Ainsi choisir une vie bonne, dirigĂ©e vers Dieu, suppose alors la possibilitĂ© dâune vie contraire ; une forme de vie opposĂ©e et menĂ©e selon dâautres principes.[4] La plupart des chercheurs sâaccordent Ă dĂ©finir lâantithĂšse de la bonne vie comme une vie conduite selon la chair », ce qui semble suggĂ©rer que la vie bonne est guidĂ©e par lâesprit », si lâon reprend lâopposition fondamentale et traditionnelle de ces deux entitĂ©s. Une vie menĂ©e selon la chair » se dĂ©finit principalement par le comportement de lâhomme soumis Ă ses passions. Ses derniĂšres se traduisent par des comportements nĂ©gatifs dĂ©tournant lâhomme du seul vĂ©ritable bien, incarnĂ© par Dieu. Agir selon la chair câest donc agir en fonction de ses propres intĂ©rĂȘts et passions, inscrivant le sujet dans lâĂ©goĂŻsme et lâorgueil. Le baptĂȘme dâAugustin Suivre lâordre de Dieu suggĂšre de choisir la bonne voie, et reprĂ©sente un choix de vie fondamental.[5] Lâhomme empruntant le chemin de la vie, de la bonne vie, rĂ©alise pleinement sa nature conforme Ă lâordre de Dieu. Ce cheminement spirituel se dĂ©finit en deux temps, merveilleusement bien symbolisĂ©s dans les Confessions dâAugustin. La premiĂšre Ă©tape essentielle pour sâengager dans la vie bonne est la conversion Ă laquelle Augustin consacre le Livre VIII. Le second temps embrasse le reste de la vie de lâhomme suivant lâordre de Dieu. Bien quâelle soit bonne, cette vie est marquĂ©e par des luttes, des chutes et des progrĂšs.[6] Câest de cette maniĂšre quâil faut alors comprendre la phrase augustinienne, tirĂ©e du Livre de Job La vie humaine sur la terre est une provocation ». Car mĂȘme si la conversion est un acte dĂ©cisif, un pas de plus en direction de Dieu, elle ne fait pas pour autant disparaĂźtre toutes les tentations et les concupiscences de la vie sur terre. Bien des ennemis accablent encore lâĂąme des hommes, pourtant convertis, et entravent leur effort vers Dieu. En outre, il faut voir dans ces peines des Ă©preuves ordonnĂ©es par Dieu quâil est nĂ©cessaire dâendurer, de souffrir afin de se purifier. Par lâĂ©preuve, Dieu purifie lâhomme de tous les restes de convoitises pour quâil ne reste plus que le dĂ©sir de Dieu.[7] Les entraves principales dans le cheminement spirituel sont principalement les choix passĂ©s, sĂ©dimentĂ©s au plus profond devenant alors une seconde nature. Dans les Confessions, Augustin expose trĂšs clairement ses mauvaises habitudes qui lâentravent malgrĂ© lui. Dans le passĂ©, sa volontĂ© nâa pas choisi le bon chemin, sâorientant Ă lâopposĂ© de lâordre de Dieu. Son Ăąme est devenue faible et ne peut dĂ©sormais plus retrouver le chemin de la bonne vie par ses propres moyens. A la thĂšse dâune faiblesse individuelle et psychologique de la volontĂ©, Augustin laisse Ă©galement entrapercevoir la thĂšse dâune faiblesse universelle et ontologique.[8] Il apparaĂźt Ă©galement que, sâil ne peut pas vĂ©ritablement mener la vie dâabstinence tournĂ©e vers Dieu, câest quâil nâa pas la capacitĂ© de vouloir correctement. La faiblesse se trouve dans la volontĂ© humaine en gĂ©nĂ©ral, et la cause revient au pĂ©chĂ© originel.[9] Le pĂ©chĂ© originel et lâhumanitĂ© Alors que dans le Livre VIII des Confessions la faiblesse de la volontĂ© Ă©tait de lâordre de lâindividualitĂ© et en fonction des habitudes passĂ©es, le Livre XIII dĂ©voile une faiblesse structurelle, câest-Ă -dire que lâhomme est dans lâimpossibilitĂ© dâaccĂ©der au Bien par ses propres moyens. MalgrĂ© tous les efforts dâAugustin, il ne peut gagner le combat spirituel quâil a entrepris Ă la suite de sa conversion par ses propres moyens. Seul Dieu, par sa grĂące, peut transformer la nature de lâhomme.[10] Par son exĂ©gĂšse des trois premiers chapitres de la GenĂšse, Augustin analyse la structure de la nature humaine, et il semblerait que ce soit prĂ©cisĂ©ment Ă partir du moment dramatique de la faute adamique que les hommes sont dans lâincapacitĂ© de se maitriser et de maintenir leur volontĂ© consciente en direction de Dieu.[11] Une force irrĂ©ductible qui les dĂ©passe sâest logĂ©e dans le cĆur mĂȘme de tous les hommes depuis les premiers temps de lâhumanitĂ©. De ce fait, la volontĂ© de lâhomme se tourne automatiquement vers les concupiscences de la vie. La concupiscence apparaĂźt alors comme une composante structurelle de la volontĂ© dĂ©chue de lâhomme, dĂ©signant toute forme de dĂ©sir amenant lâhomme Ă aller contre lâordre divin.[12] En privilĂ©giant ses passions et sa chair, il en vient Ă se prĂ©fĂ©rer lui-mĂȘme Ă Dieu. Une vie concupiscente disperse lâhomme, ne pouvant donc pas sâunir Ă Dieu. Se maitriser permet de se retourner sur soi-mĂȘme, se rĂ©unir pour mieux faire un avec Dieu. Oui, nous maitriser nous rĂ©unit et nous pousse Ă lâunitĂ© quand nous glissons dans la dispersion. »[13] En dâautres termes, il sâagit de reconquĂ©rir lâunitĂ© stable de la vie intĂ©rieure et de fuir la dispersion de la vie extĂ©rieure. Nous pouvons voir ici une reprise de la pensĂ©e nĂ©oplatonicienne. DâaprĂšs Plotin, le monde sensible disperse les ĂȘtres, câest pourquoi les Ăąmes doivent tenter de revenir Ă lâUn en fuyant la multiplicitĂ© dâici-bas.[14] Avec la Chute du premier homme, lâĂąme de chaque homme a perdu sa capacitĂ© Ă se rassembler dans sa totalitĂ© dans un acte unifiĂ© de volontĂ©, pour aimer et louer Dieu dans toutes les choses créées ».[15] En fautant, Adam et Ăve ont condamnĂ© les gĂ©nĂ©rations suivantes Ă une vie concupiscente. Reprenant une distinction Ă©tablie par lâApĂŽtre Jean 2 16, Augustin expose dĂšs le chapitre 41 du Livre X des Confessions trois formes de concupiscences qui parsĂšment le chemin des hommes la concupiscence de la chair, celle des yeux et lâambition du monde. Toutes trois, intimement liĂ©es, caractĂ©risent lâhomme actuel â celui dâaprĂšs la Chute. Adam et Eve chassĂ©s du Paradis, dĂ©tail de la chapelle Sixtine LâĂąme et la chair augustiniennes Afin de mieux comprendre pourquoi la chair, et donc le corps, des hommes semble ĂȘtre le lieu de toutes concupiscences, attardons-nous dĂ©sormais sur le rapport particulier quâĂ©tablit Augustin entre la chair et lâĂąme. En effet, la nature de lâhomme augustinien est double ; lâesprit et la chair. De ce lien Ă©troit, Augustin a souvent Ă©tĂ© accusĂ© de mĂ©priser le corps tout en Ă©levant lâĂąme. Cette accusation tentait de montrer un thĂ©ologien sĂ©vĂšre accablant le corps humain de toutes les misĂšres du monde.[16] Mais il nâen est rien de tel. Câest par le biais de deux controverses, plus ou moins successives, quâil est amenĂ© Ă discuter du corps humain celle lâopposant aux manichĂ©ens, puis, la controverse pĂ©lagienne. Prenons tout dâabord la premiĂšre controverse Augustin rĂ©pondant aux disciples de Mani. Contre cette conception, Augustin dĂ©fendit la bontĂ© du monde créé par Dieu. Rien dans le monde nâest, par nature, mauvais, puisque Dieu, bon et parfait, ne saurait engendrer le mal. Tout ce qui est, est bon, prĂ©cisĂ©ment parce quâil est, et est par la bontĂ© divine. Augustin admet que le mal existe, mais nâimpute pas la responsabilitĂ© Ă Dieu.[17] Par cette affirmation, lâexistence du mal dans le monde ne provient pas de la volontĂ© positive de Dieu mais de la volontĂ© dĂ©chue de lâhomme depuis le pĂ©chĂ© dâAdam.[18] Cependant, le corps nâest pas davantage un mal que lâĂąme. Ils sont initialement, au mĂȘme titre, des biens créés par Dieu. Selon Augustin, il serait alors injuste de mĂ©priser son propre corps, puisque le corps et lâĂąme sont des substances au mĂȘme titre. Cependant, Augustin introduit ici une nuance importante dans sa conception de la nature humaine ; bien que ces deux substances soient indiscutablement des biens, ils ne sont pas pour autant Ă©quivalents ![19] En dâautres termes, il existe une hiĂ©rarchie dans lâamour Ă porter Ă ces deux Ă©lĂ©ments en fonction de leur statut. Leur degrĂ© diffĂšre dans le sens oĂč ils possĂšdent des degrĂ©s diffĂ©rents dâĂȘtre. Par son hĂ©ritage platonicien, Augustin affirme quâil faut aimer autant le corps et lâĂąme mais les aimer dâune maniĂšre diffĂ©rente puisque plus une substance est, plus elle occupe un rang Ă©levĂ© dans la hiĂ©rarchie et lâordre de Dieu. Ainsi lâĂąme est plus que le corps, il est donc inĂ©vitable quâelle soit supĂ©rieure Ă celui-ci.[20] Ainsi fait, Augustin transpose la mĂ©taphysique Ă la morale, et de lâontologie Ă la spiritualitĂ© lâĂąme doit alors dĂ©cider vers qui elle dĂ©sire tendre. Nous retrouvons ici lâidĂ©e du chemin de vie Ă double voie selon la chair » ou selon lâesprit ». Par son statut intermĂ©diaire, lâĂąme doit choisir si elle prĂ©fĂšre tendre vers la partie supĂ©rieure â Dieu â, ou vers la partie infĂ©rieure, câest-Ă -dire les crĂ©atures corporelles.[21] La conversion de saint Augustin, par Fra Angelico Le corps nâest donc pas Ă mĂ©priser, il doit Ă©galement ĂȘtre aimĂ© par lâĂąme, mais la difficultĂ© rĂ©side prĂ©cisĂ©ment dans la nature de cet amour. Si lâĂąme dĂ©cide de tendre vers la partie infĂ©rieure, elle prendra lâobjet comme fin en soi et non comme un moyen pour aimer ce qui lui est supĂ©rieur, câest-Ă -dire quâelle jouira de son corps et nâen usera guĂšre comme un moyen. LâĂąme a Ă©tĂ© créée pour ĂȘtre unie Ă lui. Lâamour quâelle lui porte doit donc ĂȘtre juste et lĂ©gitime, câest-Ă -dire que cet amour doit ĂȘtre conforme Ă lâOrdre de la CrĂ©ation.[22] Il sâagit bel et bien, selon Augustin, de lâunique amour qui soit juste, dans la mesure oĂč la relation qui se joue au sein de cet amour Ă©lĂšve lâhomme qui sây identifie. TransposĂ© Ă cette conception de lâamour juste, la relation entre lâĂąme et le corps doit ĂȘtre dirigĂ©e vers Dieu. La supĂ©rioritĂ© de lâĂąme sur le corps est ainsi maintenue. Toute lâĂ©preuve consiste prĂ©sentement Ă ne pas se laisser dominer par ce corps ontologiquement infĂ©rieur.[23] Les Confessions dâAugustin exposent excellemment bien la difficultĂ© Ă maintenir lâĂ©quilibre entre lâĂąme et le corps pour que tout soit dirigĂ© vers Dieu. Câest ainsi que contre PĂ©lage, Augustin doit rappeler les limites imposĂ©es par le pĂ©chĂ© originel sur cette harmonie Ăąme-corps et dĂ©montrer les consĂ©quences. Les Ă©preuves quotidiennes attestent que lâhomme a perdu toute maitrise de son corps depuis la faute adamique. Le corps attire lâĂąme vers le bas et cette force entrave, dans son cheminement spirituel, celui qui dĂ©sire sâunir Ă Dieu. Bien que le pĂ©chĂ© soit gĂ©nĂ©ralement rĂ©alisĂ© Ă travers le corps, il nâen est pas pour autant la cause. Ainsi LâĂąme doit nĂ©cessairement se dĂ©tacher de son corps et le maintenir en position infĂ©rieure pour ne pas pĂ©cher.[24] La concupiscentia, dĂ©tournant lâhomme de lâOrdre divin, revĂȘt plusieurs formes. Dans les billets qui suivront nous nous pencherons plus prĂ©cisĂ©ment sur la concupiscentia carnis, celle touchant la chair humaine. Câest pourquoi je vous propose dans le prochain billet dâaborder la question de la libido. [1]Livre X, nouvelle traduction de FrĂ©dĂ©ric Boyer Les Aveux, 2013. [2]MANICKI, Anthony, La pulsion et la rĂ©pression. Les enjeux de la problĂ©matisation du dĂ©sir sexuel dans le christianisme antique IIIe-Ve siĂšcles, ThĂšse, Philosophie, Ăcole normale supĂ©rieure de Lyon, ENS Lyon, 2014, [3]FARAGO, France, Lire Saint Augustin, Les Confessions, De Trinitate, La CitĂ© de Dieu, Paris, Ellipses, 2004, [4]MANICKI, Anthony, op. cit., [5]Ibid., [6]Ibid., [7]BOCHET, Isabelle, Saint Augustin et le dĂ©sir de Dieu, Paris, Ătudes Augustiniennes, 1982, [8]MANICKI, Anthony, op. cit., [9]Idem. [10]Ibid., [11]Ibid., [12]Ibid., [13]Confessions,X, 40. [14]Cf. EnnĂ©ades IV, 3 [27], 32, 30 et EnnĂ©ades I, 2 [19], 5, 6. [15]BROWN, Peter, Le renoncement Ă la chair. VirginitĂ©, cĂ©libat et continence dans le christianisme primitif, Paris, Ăditions Gallimard, 1995, [16]DELAGE, Pascal-GrĂ©goire dir., Les PĂšres de lâĂglise et la chair. Entre incarnation et diabolisation, les premiers chrĂ©tiens au risque du corps, Actes du Ve colloque de La Rochelle du 9, 10 et 11 septembre 2011, Royan, CaritasPatrum, 2012, [17]Ibid., [18]Ibid., Cf. Augustin,De Civitate Dei, 12, 1. [19]DELAGE, Pascal-GrĂ©goire dir., op. cit., [20]Idem. [21]Ibid., [22]Ibid., [23]DELAGE, Pascal-GrĂ©goire dir., op. cit., [24]Ibid., CrĂ©dits photo Adam et Eve, par Sebastian Bergmann, Licence CC BY-SA. Les autres illustrations sont du domaine public. Vous pouvez retrouver la page dâorigine en cliquant sur lâimage. Citer ce billet LĂ©onore Emery, "Augustin et les concupiscences de la chair". PubliĂ© sur Comment vivre au quotidien? le 8 octobre 2018. ConsultĂ© le 18 aoĂ»t 2022. Lien
1 DEFINITION DE LA SANCTIFICATION. La sanctification signifie à la fois une mise à part, une purification et un remplissage. L'Eternel parla à Moïse, et dit: Consacre-moi (ou sanctifie-moi) tout premier-né, tout premier-né parmi les enfants d'Israël, tant des hommes que des animaux: il m'appartient. (Exode 13:1-2)
ï»żFORMATION EN LIGNE VIVRE SA NATURE » ARGENT ET SPIRITUALITĂ Ă PROPOS DE CAROLINE GAUTHIER CONFĂRENCES CAROLINE GAUTHIER INSCRIVEZ-VOUS POUR RECEVOIR LE REPLAY DE LA DERNIERE CONFERENCE EN LIGNE Si vous souhaitez vous reconnecter Ă votre graine et Ă votre nature profonde⊠Si vous souhaitez nourrir votre graine et la faire fructifier⊠Alors cette CONFĂRENCE est faĂźte pour vousâŠ. CAROLINE GAUTHIER Inscrivez-vous au magazine MENSUEï»żLï»ż Comment vivre sa nature et prospĂ©rer mĂȘme si vous vous vous sentez complĂštement dĂ©connectĂ©, en manque de sens ou perdu Si vous voulez vous recevoir sur votre boite mail le Magazine mensuel gratuit qui connecte au coeur et aux sens , inscrivez-vous"En soumettant ce formulaire d'inscription, jâaccepte que mes informations soient utilisĂ©es exclusivement dans le cadre de ma demandeet de la relation commerciale Ă©thique et personnalisĂ©e qui pourrait en dĂ©couler si je le souhaite." Mentions lĂ©gales
Lamort n'est pas une fin en soi, mais plutĂŽt une dĂ©livrance, du moins pour un corps souffrant. Si on pense que pour soi-mĂȘme, oui on pleure l'Ă©ventuel dĂ©part de l'ĂȘtre aimĂ©. Mais si on pense Ă l'autre rendue au bout de sa route, c'est une nouvelle vie mais cette fois sans souffrance qui s'amorce. Il faut donc apprendre et apprivoiser l
PrĂ©sentation La mĂ©decine chinoise loin dâĂȘtre figĂ©e a toujours Ă©tĂ© de courants culturels, de dĂ©couvertes, de mises Ă jour et dâinfluences diverses, en phase avec la pensĂ©e taoĂŻste du changement et des transformations, qui a fondĂ© cette mĂ©decine il y a plus de 3 000 ans. Ătre en bonne santĂ©, selon la mĂ©decine chinoise, consiste Ă vivre dans une harmonie physique, Ă©motionnelle et spirituelle avec soi, son entourage social et son environnement naturel, pour aller vers l Ă©panouissement de l ĂȘtre, prĂ©venir la maladie, et rester jeune. LE CYCLE DE mĂ©decine Ă©cologique Si le mot âĂ©cologiqueâ semble un mot moderne, les anciens sages de toutes les traditions du monde le comprenaient en profondeur il y a dĂ©jĂ bien lâĂȘtre humain au cycle de la nature nâĂ©tait pas dans des traditions telles que le TaoĂŻsme, une belle image poĂ©tique mais sâappuyait sur une connaissance scientifique profonde du rĂ©el qui en influençait tous les aspects de la vie. La mĂ©decine chinoise a hĂ©ritĂ©, au travers des 5 Ă©nergies, de cette comprĂ©hension profonde et il nous appartient dâen redĂ©couvrir la richesse, chaque jour confirmĂ©e par nos nouvelles dĂ©couvertes scientifiques. Cette annĂ©e Liliane Papin vous propose un dĂ©but de voyage entre est et ouest, avec ce Cycle de mĂ©decine Ă©cologique rencontres Est-Ouest au travers dâune sĂ©rie de de 5 ateliers dont chacun inclut une partie thĂ©orique liant connaissance moderne et ancienne mĂ©decine chinoise. La partie thĂ©orique approfondit lâimage de la nature âBoisâ, âTerreâ, âEauâ âMĂ©talâ âFeuâ pour en comprendre la richesse qui nous guide naturellement vers les soins qui en dĂ©rivent. La partie pratique inclut Qi Gong, auto-massage et diĂ©tĂ©tique dans les soins au quotidien dĂ©rivant de lâimage Ă©nergĂ©tique chinoise. Les thĂ©matiques sont les suivantes Soigner le foie, notre arbre intĂ©rieur Soigner le cĆur, notre feu et soleil intĂ©rieurs Soigner lâestomac, la rate et le pancrĂ©as, notre Terre intĂ©rieure Soigner le poumon, mĂ©tal de notre armure immunitaire Soigner les reins, lâeau de nos nappes aquifĂšres internes LES TRĂ©SORS DE LA MĂ©DĂ©CINE CHINOISE DĂ©couvrez le livre Les trĂ©sors de la mĂ©decine chinoise » Ă©crit par KE Wen et Liliane Papin Cet ouvrage magnifiquement illustrĂ© propose d apprendre Ă mieux connaĂźtre son corps et sa sagesse innĂ©e Ă travers la roue de mĂ©decine des 5 Ă©lĂ©ments pour y dĂ©velopper un art de vivre et de bien vieillir. Il se prĂ©sente en 5 parties correspondant aux 5 Ă©lĂ©ments bois, feu, terre, air, eau , dans lesquelles les auteurs nous livrent une large variĂ©tĂ© de pratiques de prĂ©vention diĂ©tĂ©tique, phytothĂ©rapie, mouvements de Qi Gong, gestion des Ă©motions, etc. pour vivre en bonne santĂ© et accroĂźtre sa longĂ©vitĂ©. Cliquez ici pour dĂ©couvrir le livre LA FORMATION DE MEDECINE CHINOISE Les Temps du Corps propose Ă©galement une formation dĂ©diĂ©e Ă la mĂ©decine chinoise. Retrouvez toutes les informations sur notre page dĂ©diĂ©e Cliquez-ici Demande de renseignements
Lavoie Solaire âïž Philippe François le 22/08/2022 La voie Solaire , la Connexion ou lâacclimatation Ă lâĂ©nergie solaire.. les fils et filles ardents du Soleil sont ceux qui suivent la Voie
âLa GĂ©anteâ, Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire Quelques mots sur lâoeuvre de Baudelaire Le recueil Les Fleurs du Mal embrasse presque toute la production poĂ©tique de Charles Baudelaire, poĂšte symboliste du XIXe siĂšcle. Les poĂšmes sont regroupĂ©s en diffĂ©rentes sections, mais tous Ă©voquent principalement la modernitĂ© et lâesthĂ©tique singuliĂšre du âpoĂšte mauditâ. La section qui ouvre le recueil, âSpleen et idĂ©alâ, est particuliĂšrement significative Ă ce propos les poĂšmes sont teintĂ©s dâune grande mĂ©lancolie et de mĂ©fiance quant Ă lâavenir. Ainsi, Baudelaire ne trouve son Ă©quilibre que dans un passĂ© rĂ©volu, quâil fait revivre dans ses poĂšmes. âLa GĂ©anteâ est le dix-neuviĂšme poĂšme de cette section. Ce poĂšme en alexandrins est caractĂ©ristique de lâesthĂ©tique de la modernitĂ© Baudelaire embellit la figure monstrueuse de la gĂ©ante grĂące Ă lâemploi du sonnet, forme classique, qui met gĂ©nĂ©ralement en lumiĂšre la femme aimĂ©e et le dĂ©sir quâĂ©prouve le poĂšte Ă son Ă©gard. en consĂ©quence, nous nous demanderons quel rapport Baudelaire entretient avec le corps de la gĂ©ante. Nous verrons tout dâabord que le poĂšte et la Nature sont deux crĂ©ateurs de formes imparfaites ; puis nous nous arrĂȘterons sur le rapport de Baudelaire au gigantisme, avant de voir comment Baudelaire transforme ce gigantisme en Beau. Du temps que la Nature en sa verve puissante Concevait chaque jour des enfants monstrueux, Jâeusse aimĂ© vivre auprĂšs dâune jeune gĂ©ante, Comme aux pieds dâune reine un chat voluptueux. Jâeusse aimĂ© voir son corps fleurir avec son Ăąme Et grandir librement dans ses terribles jeux ; Deviner si son cĆur couve une sombre flamme Aux humides brouillards qui nagent dans ses yeux ; Parcourir Ă loisir ses magnifiques formes ; Ramper sur le versant de ses genoux Ă©normes, Et parfois en Ă©tĂ©, quand les soleils malsains, Lasse, la font sâĂ©tendre Ă travers la campagne, Dormir nonchalamment Ă lâombre de ses seins, Comme un hameau paisible au pied dâune montagne. La Nature et Baudelaire, deux crĂ©ateurs de formes imparfaites CrĂ©ation de la Nature de formes irrĂ©guliĂšres et imparfaites La Nature est crĂ©atrice tout comme le poĂšte et Baudelaire la personnifie en lui octroyant une majuscule. Par ce procĂ©dĂ©, le poĂšte lui concĂšde un statut Ă lâĂ©gal de lâhomme, et plus prĂ©cisĂ©ment Ă lâĂ©gal du poĂšte. En effet, la Nature, tout comme le poĂšte, est dotĂ©e dâune capacitĂ© crĂ©atrice, sa âverve puissanteâ vers 1. En cela, le nom commun âverveâ renvoie Ă la fantaisie, Ă lâimagination la Nature a la capacitĂ© de crĂ©er des images tout comme le poĂšte grĂące aux figures de style ; la Nature âcon[çoit]â vers 2, comme une femme conçoit un enfant ou comme le poĂšte conçoit un poĂšme. Les images conçues par la Nature sont irrĂ©guliĂšres comme le montre lâusage dâadjectifs pĂ©joratifs tels que âsombreâ vers 9, âĂ©normesâ vers 10 ou encore âmalsainsâ vers 11. La Nature crĂ©e des images, mais ces images sont imparfaites, elle offre âune jeune gĂ©anteâ vers 3. En effet, le rĂ©sultat du processus crĂ©ateur de la Nature offre âune jeune gĂ©anteâ vers 3, soit quelque chose de communĂ©ment reconnu comme laid. Baudelaire prend exemple sur la Nature pour crĂ©er Ă son tour Buadelaire crĂ©e Ă son tour. Tout dâabord, par lâemploi du âjeâ poĂ©tique âjâeusseâ aux vers 5 et 9 le poĂšte participe au processus de la crĂ©ation de la Nature il en est le tĂ©moin. A travers le poĂšme, Baudelaire tente dâimiter la Nature et de crĂ©er Ă son tour un poĂšme Ă son image. Lâemploi de la comparaison, aux vers 4 et 14, renforce cette idĂ©e dâimitation. Par ailleurs, cette figure de construction syntaxique se trouve au dĂ©but et Ă la fin du poĂšme. Le poĂšte encadre la crĂ©ation de la Nature avec sa propre crĂ©ation la gĂ©ante. Tout comme la crĂ©ation de la Nature, son poĂšme repose sur de nombreuses relations antinomiques. Par exemple, les rimes apportent une sensation de dĂ©sĂ©quilibre. Baudelaire fait rimer âmonstrueuxâ vers 2 avec âvoluptueuxâ vers 4 en parlant de la gĂ©ante. Ces deux adjectifs Ă©pithĂštes liĂ©s postposĂ©s semblent pourtant incompatibles. Baudelaire crĂ©e une corrĂ©lation entre ces deux termes, corrĂ©lation qui est dâautant plus frappante quâelle se joue dans un entrecroisement des rimes les rimes alternĂ©es ABAB des vers renforcent ce sentiment de dĂ©sĂ©quilibre. Cependant, la sonoritĂ© de cette rime, une voyelle aiguĂ«, en [Ć], allĂšge lâeffet effroyable de la gĂ©ante et compense les disparitĂ©s entre les deux termes. De plus, lâassociation de la voluptĂ© au monstrueux grĂące Ă ce phonĂšme ressemble au phĂ©nomĂšne du rĂȘve le sujet, ici le poĂšte, assimile deux termes a priori antinomiques dans un tout unitaire qui suit un ordre logique, malgrĂ© des Ă©lĂ©ments disparates et singuliers. Ce phonĂšme Ă la sonoritĂ© douce et rĂȘveuse conforte ainsi lâatmosphĂšre onirique du poĂšme. Baudelaire face Ă la GĂ©ante La gĂ©ante, un corps libre et puissant Le poĂšme est structurĂ© par la prĂ©sence dâune âjeune gĂ©anteâ vers 3. Le champ lexical du corps tisse lâintĂ©gralitĂ© du sonnet. Dans un premier temps, une succession logique de verbes renvoient directement aux diffĂ©rentes Ă©tapes de la vie humaine âconcevaientâvers 2 ; naissance, âfleurirâ vers 5 ; enfance et âgrandirâ vers 6 ; Ă©volution, pĂ©riode adulte, âdormirâ vers 12 ; mort. Dans un second temps, les noms communs âcorpsâ vers 5, âĂąmeâ vers 5, âcĆurâ vers 7, âyeuxâ vers 9, âgenouxâ vers 10 et âseinsâ vers 13 agencent le poĂšme comme ces organes agencent un corps humain. Le caractĂšre dĂ©miurgique du poĂšte apparaĂźt et nous pouvons le lier avec la âverve puissanteâ de la Nature, qui renvoie elle-aussi Ă un Dieu-tout-puissant et crĂ©ateur. Baudelaire compare la gĂ©ante Ă un corps âlibreâ vers 6 et âlasseâ vers 12. Ainsi, le poĂšte montre en quoi cette gĂ©ante nâest pas un corps effrayant, mais un corps qui au contraire appelle Ă la quiĂ©tude. Câest un corps qui ne prĂ©sente pas de danger mais qui apaise le poĂšte, il est en effet âpaisibleâ vers 14. Le rapport femme/enfant de la gĂ©ante au poĂšte Dans ce poĂšme, il apparaĂźt que la gĂ©ante est bien moins monstrueuse quâelle nâest dĂ©sirable. Une grande douceur envers elle se dĂ©gage du poĂšme. Baudelaire parle de la femme comme dâune âjeune gĂ©anteâ vers 3, oxymore qui attĂ©nue la figure de cette derniĂšre tandis que lâon pourrait sâimaginer un monstre, il sâagit pour le poĂšte de nous faire voir une gĂ©ante plus petite en Ăąge ou en taille, lâadjectif adoucit lâimage que lâon se fait de la gĂ©ante. Le poĂšte utilise des adverbes qui ne repoussent pas, qui ne sont pas cruels envers cette femme. Par exemple, il emploie les adverbes âlibrementâ vers 6 et ânonchalammentâ vers 13, qui expriment une certaine tranquillitĂ©, une certaine quiĂ©tude, et nâindiquent en aucun cas quâil ne faut pas sâen approcher. Au contraire, le poĂšte souhaiterait se sentir âComme aux pieds dâune reine un chat voluptueuxâ vers 4, soit prĂšs dâelle, voire accolĂ© Ă elle. La gĂ©ante est un corps aimĂ© et dĂ©sirĂ© par le poĂšte. Lâimage trĂšs enfantine du chat prĂšs dâune reine dâoĂč naĂźtrait un bonheur tranquille ressemble plutĂŽt Ă un amour maternel. La figure de la gĂ©ante est associĂ©e Ă la figure de la mĂšre, Ă cette enveloppe charnelle que lâon rencontre dans lâenfance. Le poĂšte sâinfantilise et dĂ©sire les caresses et lâamour dâune mĂšre. La rime en [É] des vers 11 et 13 est tout Ă fait Ă©tonnante âseinsâ rime avec âmalsainsâ. Lier ces deux termes permet Ă Baudelaire de lier lâattirance Ă©rotique au rejet, exprimant fortement lâidĂ©e de cette tentation vis-Ă -vis dâun corps Ă©tranger que lâon nâa pas le droit de toucher et renforce davantage lâidĂ©e dâune gĂ©ante comme figure maternelle. Baudelaire et la GĂ©ante de la laideur de la Nature Ă la beautĂ© poĂ©tique Le Beau chez Baudelaire Dans son Eloge du maquillage, Baudelaire explique ce quâest pour lui la BeautĂ©. Le Beau peut se trouver dans lâirrĂ©gularitĂ©. Il nâest pas nĂ©cessaire de lisser son grain de peau, de se mettre du noir sur les yeux ou de la poudre de riz sur le visage car cela nous rend âcomme les autresâ et ne nous apporte rien. Selon le poĂšte, le Beau peut surgir de la Nature, et lâartifice nâembellit pas la laideur. Dans ses CuriositĂ©s esthĂ©tiques, Baudelaire explique son objectif il cherche Ă trouver lâextraordinaire dans la banalitĂ©. Les Fleurs de Mal abonde de poĂšmes oĂč le poĂšte tend Ă dĂ©celer âle merveilleux qui nous enveloppe et nous abreuve comme lâatmosphĂšreâ ; Baudelaire choisit un objet qui provoque habituellement le dĂ©goĂ»t une charogne, une gĂ©ante, etc. et perçoit dans ceux-ci une beautĂ© hors-du-commun. Le Beau peut surgir de toutes figures, mĂȘme dâune charogne ou dâune gĂ©ante. Câest dâailleurs dans ses CuriositĂ©s esthĂ©tiques quâil Ă©nonce âle Beau est toujours bizarreâ. âLa GĂ©anteâ renvoie aussi Ă la tĂ©ratologie, câest-Ă -dire lâĂ©tude des monstres et autres corps monstrueux anomalies congĂ©nitales ou hĂ©rĂ©ditaires, etc., dont le gigantisme fait partie. Cette science apparaĂźt au XVIIIe siĂšcle et le terme âtĂ©ratologieâ est attestĂ© en 1832. Câest une science qui intrigue et rebute nombre de personnes. DĂ©dier un poĂšme Ă lâun de ces phĂ©nomĂšnes monstrueux est une maniĂšre de relativiser, et de ne pas rejeter autant les malades. Le sonnet, un moyen de donner une vision moderne de la beautĂ© Le sonnet est une forme de poĂšme trĂšs codifiĂ©e et qui remonte Ă lâAntiquitĂ©. A lâorigine, câĂ©tait une poĂ©sie chantĂ©e voir par exemple les Canzionere de PĂ©trarque. Le plus souvent, il sert un Ă©loge de la femme aimĂ©e, ou lâamour dâun poĂšte Ă une dame Ronsard. Baudelaire emploie le sonnet pour parler dâune gĂ©ante. Il reprend une forme poĂ©tique classique pour donner une nouvelle vision du Beau et de lâamour. Il sâagit pour le poĂšte de faire lâĂ©loge dâun sujet considĂ©rĂ© comme laid, de louer la BeautĂ© dâun sujet a priori rebutant. Le poĂšte fait donc lâĂ©loge de la gĂ©ante, de sa grandeur. Les divers termes pĂ©joratifs sont annihilĂ©s par de nombreux adjectifs mĂ©lioratifs qui rendent Ă la gĂ©ante sa beautĂ© malgrĂ© un corps anormal. Onirisme et le corps rĂȘvĂ©/fantasmĂ© Alors, le laid est dĂ©sirable pour Baudelaire dĂ©sir maternel, cf. partie 2. Ce dĂ©sir sâaccomplit dans un temps passĂ©, voire un temps qui ne sâest pas produit mais qui est fortement rĂȘvĂ© par le poĂšte. En effet, le poĂšme est dotĂ© dâune atmosphĂšre onirique propice Ă la naissance dâun dĂ©sir puissant. Le poĂšte aurait souhaitĂ© quelque chose lâemploi du conditionnel passĂ© deuxiĂšme forme au vers 3 et 5 pour âjâeusse aimĂ©â rappelle la valeur hypothĂ©tique de ce quâil raconte ce quâil nous dit sont des faits inaccomplis et impossibles Ă lâheure oĂč le poĂšte Ă©crit. La rĂ©pĂ©tition Ă un vers dâintervalle rappelle lâobsession du poĂšte pour cette figure fĂ©minine hors-norme. Cette forme de conditionnel passĂ© nĂ©cessite ensuite, en complĂ©ment dâobjet direct, des verbes Ă lâinfinitif. Baudelaire ne rĂ©pĂšte plus la forme conjuguĂ©e de son souhait, mais fait une accumulation de dĂ©sirs Ă lâinfinitif. Les verbes Ă lâinfinitif provoquent une certaine indĂ©termination il nây a pas de temps pour conjuguer le verbe, il nây a donc pas de temporalitĂ© exprimĂ©e. Le lecteur, tout comme le poĂšte, est perdu temporellement. Le conditionnel montre lâinassouvissement de ses dĂ©sirs grandissants avec le temps. Le poĂšte crĂ©e alors une atmosphĂšre onirique, un rĂȘve, un fantasme inexistant, inassouvi, ou passĂ©. Câest une rĂ©elle âgravure fantastico-fantaisisteâ Alain Vaillant que nous propose Baudelaire dans ce poĂšme. Pour retrouver dâautres analyses de poĂšmes de Baudelaire clique ici, ici ou ici. Bibliographie Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Paris, Editions Gallimard, 1996 Charles Baudelaire, CuriositĂ©s esthĂ©tiques. Lâart romantique et autres oeuvres critiques, Paris, Garnier frĂšres, 1962 Charles Baudelaire, Eloge du maquillage, en ligne Alain Vaillant, Baudelaire, poĂšte comique, Rennes, PUR, 2007
43K views, 28 likes, 11 loves, 8 comments, 28 shares, Facebook Watch Videos from Aurore Marguerin - Planete Corps: 'DĂPLOYER SA VIE GRACE A LA GRAVITĂ', voici le thĂšme de la sĂ©rie d'Audios que j'ai
Etre Femme, Vivre Femme » Le FĂ©minin et la fĂ©minitĂ© sont dâun vivant infini. Ces Cercles de femmes permettent aux participantes dâĂ©changer sur ĂȘtre femme, vivre femme », et de se reconnecter Ă leur souverainetĂ© intĂ©rieure. Le Cercle est un espace dâĂ©changes sincĂšres, entre femmes, pour sâĂ©clairer les unes les autres. Il permet de retrouver de la force intime, en partageant des points dâinterrogation, des lieux de ressentis, des rĂ©flexions. Et en faisant en fin de sĂ©ance un Cercle de Paix. Le Cercle est un vortex ascendant Coeur. Lorsquâentre femmes, lâesprit de SororitĂ© y est cultivĂ©. Les participantes, chacune riche de son expĂ©rience, sâapportent les unes aux autres en posant leur parole personnelle; ou bien par leur simple prĂ©sence Ă lâĂ©coute de lâautre. Il nây a pas de jugements portĂ©s sur ce qui est dit, confiĂ©. Chaque participante sâengage Ă ĂȘtre et Ă rester durant le cercle dans la bienveillance envers les autres. Le Cercle commence par du Qi Gong, enracinement et connexion Ciel/Terre, se poser chacune en son coeur, ainsi quâen son UtĂ©rus, dit organe du pouvoir FĂ©minin ». Passe le bĂąton de sauge, de purification et protection. Sâen suit un petit exposĂ© de la part de JoĂ«lle Rollet sur le Yin, ou sur une particularitĂ© du fonctionnement Ă©nergĂ©tique du corps fĂ©minin. A la suite de quoi passe le bĂąton de parole. Les participantes sâexpriment depuis leur vĂ©cu, leur ressenti, ou leur interrogation personnelle. La derniĂšre 1/2 h du Cercle est une pratique vibratoire commune, oĂč lâon contacte la femme sacrĂ©e en soi, et oĂč, par une mĂ©ditation dansante, les participantes crĂ©ent un Ă©grĂ©gore de Paix et dâAmour. Temps fort vibratoire. Temps dâoffrande au Monde FĂ©minin. A propos de JoĂ«lle Rollet Nouveaux au programme des Temps du Corps, par le nouveau souffle donnĂ© au Salon de thĂ©, ces Cercles de femmes sont proposĂ©s et menĂ©s par JoĂ«lle Rollet. Enseignante de Qi Gong depuis 2005 -notamment aux Temps du Corps-, thĂ©rapeute manuelle depuis 2006, ayant suivi Ă©galement un enseignement chamanique, elle a animĂ© des Cercles de femmes dĂšs 2007, dans le cadre de ses successives associations, Lâespace du Souffle » et La DĂ©licatesse »; comme a Ă©tĂ© invitĂ©e Ă cela par dâautres associations oeuvrant pour le Bien-ĂȘtre des femmes. NĂ©e au BrĂ©sil, JoĂ«lle a Ă©tĂ© immergĂ©e dans cette culture Latine oĂč lâon cĂ©lĂšbre la Vie, oĂč lâon valide le Senti, oĂč le corps danse, oĂč le SacrĂ© danse; une culture qui porte en son coeur la Pachamama, notre Terre, fait des offrandes aux souffles invisibles de la Vie, aux forces de la Nature. Ceci avait une rĂ©sonance immĂ©diate en elle. Toute jeune, elle constata que câĂ©taient des femmes qui avaient le rĂŽle de leader spirituel, dans les cĂ©rĂ©monies dĂ©vouĂ©es aux Esprits de la Nature, dâun religieux non-apostolique. Et que ces femmes dansaient, ce faisant, dâun corps libre et joyeux. La rencontre avec le FĂ©minin SacrĂ© sâest faite ainsi, dans son enfance mĂȘme. Une profonde joie animait la petite fille, Ă son contact. La joie de la CĂ©lĂ©bration de la Vie. La joie dâĂȘtre incarnĂ©e femme. Devenue artiste chorĂ©graphique en Danse Contemporaine, au cours de sa carriĂšre, elle sâest mise au TaĂŻ-Ji Quan. En a pratiquĂ© durant 13 ans. La rencontre avec le Qi Gong lâa replongĂ©e dans cette Ă©motion profonde du lien Corps/Esprit, la consĂ©cration de la reliance Ciel /Terre, nourriture pour lâĂąme; et la teneur nĂ©cessaire du Yin, du FĂ©minin, permettant dâĂȘtre dans cette subtilitĂ©, dans cette rĂ©ceptivitĂ© au souffle de lâinvisible. Elle a eu dĂšs lors ce coup de coeur pour le Qi Gong, discipline corporelle et Ă©nergĂ©tique, travaillant lâenracinement, subtile voie de lâĂtre, qui va sans nĂ©gliger le corps. Le Qi Gong a pris dĂšs lors lâascendant sur toutes les autres disciplines corporelles. ParallĂšlement Ă ses Ă©tudes de Qi Gong, JoĂ«lle a fait une reconversion en FasciathĂ©rapie, y Ă©tudiant notamment la mĂ©moire cellulaire, lâimpact des Ă©motions dans le corps, le transgĂ©nĂ©rationnel. En ce chemin et celui du Qi Gong, elle a suivi un enseignement chamanique, engagĂ©e durant 9 ans dans la formation Chaman Healing Arts » de Bruno Repetto; sâest formĂ©e au RĂȘve EveillĂ© avec Victoria Lee; a travaillĂ© avec Sophie Guedj sur le FĂ©minin/ Masculin sacrĂ©s, le couple intĂ©rieur, et le channeling. Elle organise des stages en Provence, de cinq jours immergĂ©s dans la Nature Prendre soin du Yin & la reconnexion avec sa fĂ©minitĂ©.» JoĂ«lle anime des Cercles de femmes tant par lâenvie de transmettre aux femmes certaines connaissances Ă©nergĂ©tiques & chamaniques sur le Yin â notamment sur lâUtĂ©rus, nommĂ© organe du pouvoir fĂ©minin», que parce touchĂ©e et enseignĂ©e par sa rencontre avec les femmes, au fil de ses annĂ©es dâenseignement du Qi Gong de la Femme, et au fil de son exercice de thĂ©rapeute. Par lequel, accueillant des femmes de tous Ăąges, elle a recueillie histoires, somatisations, questionnements intimes; a constatĂ© le dĂ©sarroi souvent, et lâisolement dans la construction de soi, dans ce domaine de la fĂ©minitĂ©. En sa qualitĂ© de fasciathĂ©rapeute-Ă©nergĂ©ticienne, dans lâĂ©coute bienveillante des patientes et investie dans lâaccompagnement de celles-ci, elle oeuvre Ă remettre en mouvement des espaces parfois gelĂ©s, de lâidentitĂ©, du corps, du coeur. Elle aime Ă partager par ailleurs la reconnaissance du SacrĂ© dans la vie, lâindividu trait dâUnion entre Ciel et Terre » comme lâĂ©claire si bien la pensĂ©e TaoĂŻste. Cultiver ce jardin. Ce trait dâUnion, câest notamment le cheminement de la Conscience, son Ă©veil accru, ce souffle Ă chercher Ă travers toutes les expĂ©riences du vĂ©cu. Toute pratique de Qi Gong, toute mĂ©ditation, sâinscrit dans cette verticalitĂ© de lâĂȘtre. Ainsi en est-il des Cercles de femmes avec JoĂ«lle. Son chemin personnel lui a ainsi confirmĂ© lâimportance et la portĂ© des Cercles de femmes. Chaque personne est riche dâune expĂ©rience personnelle; chaque personne est quelque part sur le chemin. Chacun, chacune, peut donner Ă lâautre un point dâappui, y compris dans la diffĂ©rence de parcours, de posture, de regard. Le cercle de paroles pose cet espace dâĂ©changes. JoĂ«lle a aussi Ă coeur de crĂ©er un espace dâĂ©coute et de rĂ©flexion entre femmes de tous Ăąges; cette fourchette dâĂąges donnant une richesse toute particuliĂšre aux Ă©changes autour du Ătre femme ». Lâobjectif de ces Cercles de femmes est de gĂ©nĂ©rer la confiance en soi en tant que femme, nourrir le coeur, crĂ©er une communion entre les participantes la SororitĂ©. Un cercle, câest du Qi qui circule, un partage de belle portĂ©e sur bien des aspects de notre fĂ©minitĂ©, ce vaste monde..!. Beaucoup de rires aussi, parfois! Le Cercle commence par du Qi Gong, pour lâenracinement et la connexion Ciel/Terre. Elever le taux vibratoire de chacune. Entrer dans son coeur. Puis sâen suit un petit exposĂ© de la part de JoĂ«lle Rollet sur le Yin, ou sur une particularitĂ© du fonctionnement Ă©nergĂ©tique du corps fĂ©minin. Un thĂšme peut ĂȘtre ainsi donnĂ© Ă chaque sĂ©ance, Ă partir duquel les participantes prennent la parole, depuis leur vĂ©cu, leur ressenti, ou leur interrogation personnelle. Le cercle de femmes est par ailleurs un cadre oĂč goĂ»ter la sĂ©rĂ©nitĂ© quâ apporte le geste rituel, un rituel signant le respect envers soi, envers autrui, envers lâUnivers. Telles les salutations. Il y a ainsi un rituel dâouverture de la sĂ©ance, par le Qi Gong/ un rituel de prĂ©sentation de soi chaque participante se nomme en allumant une bougie, la dĂ©posant au coeur du cercle, et est saluĂ©e par les autres / un rituel de fermeture de la sĂ©ance / la circulation du bĂąton de paroles. Les cercles sont un lieu actif de reliance spirituelle; le nombre de participantes en augmente la puissance vibratoire; la mĂ©ditation ou danse en fin de cercle est dĂ©diĂ©e au Ă la Paix, lâAmour, la TolĂ©rance, la Compassion. Quand Dates 2018 Vendredi 12 octobre 19h Ă 22h / jeudi 7 novembre 19h15 Ă 22h15 / vendredi 7 dĂ©cembre 19h Ă 22h Dates 2019 Vendredi 18 janvier, 15 fĂ©vrier et 8 mars de 19h Ă 22h Ces Cercles sont de trois heures. Une fois rentrĂ©e dans le Cercle, on ne peut en sortir avant la fin, merci de votre comprĂ©hension. Ils sont mensuels. La rĂ©gularitĂ© dans la participation est conseillĂ©e, car celle-ci forge le groupe. Tarifs 30⏠/ 25⏠pour les personnes en difficultĂ©s sur justificatif. RĂ©servation Envoyer un email Ă phounkeo avec nom, prĂ©nom, adresse email et numĂ©ro de portable. Nombre de places limitĂ©es Ă 16 personnes. Contact JoĂ«lle Rollet / 06 63 02 52 90 / ladelicatesse
lptgNe. 472 413 158 376 304 421 92 329 12
au nom du corps vivre sa nature