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La Porte du Ciel avant lâĂ©glise du Graal Vers lâĂ©glise du Graal ! Tout lieu possĂšde son originalitĂ©. Certains dâentre eux, appelĂ©s hauts-lieux, sont ainsi nommĂ©s [âŠ] parce quâils dĂ©gagent une sorte dâĂ©nergie spirituelle qui les rend aptes Ă devenir des lieux de mĂ©ditation et dâĂ©veil pour ceux qui les frĂ©quentent. On pourrait dire quâils sont de qualitĂ© divine ». Les Vieux Romains disaient dĂ©jĂ que certains lieux oĂč lâon se sent enveloppĂ© dâune mystĂ©rieuse prĂ©sence Ă©taient habitĂ©s par une entitĂ© quâils appelaient le gĂ©nie du lieu. »Auguste Coudray, Voyage par des sentiers perdus. Câest en pĂšlerin que je suivis les pas de Pierre Plantard de Saint Clair. Et mon pĂšlerinage me ramena tout naturellement au pays de BrocĂ©liande oĂč Pierre Plantard passa une partie de sa jeunesse au Manoir du Tertre, sous lâĂ©gide, nous le savons maintenant, de GeneviĂšve Zaepffel. BrocĂ©liande⊠pays des lĂ©gendes arthuriennes⊠pouvait-on imaginer meilleur endroit pour y passer son enfance ? Ici, le temps nâa pas de prise. Histoire et lĂ©gendes se mĂȘlent pour nous replonger dans nos racines, nous rapprocher de nos ancĂȘtres, aux temps oĂč nous vivions encore en harmonie avec notre mĂšre, la Terre⊠Traversant les landes dĂ©sertes, je fus comme reconnectĂ© en un instant avec nos origines. La prĂ©sence de lâhomme Ă©tait ici discrĂšte, moins envahissante⊠Le lien fragile entre lâhomme et la nature nâĂ©tait pas encore rompu et on sentait, quâen ce lieu, opĂ©rait toujours la magie des anciens. En cet endroit privilĂ©giĂ©, tout pouvait arriver et la frontiĂšre avec lâAutre Monde Ă©tait si mince que lâimprudent aurait pu la franchir sans mĂȘme le rĂ©aliser⊠Seuls les chants des oiseaux me sortaient de ma torpeur. Je reconnus alors en eux les messagers de celle que jâĂ©tais venu chercher⊠Mais je fus vite rappelĂ© Ă la rĂ©alitĂ© Ă ces chants se mĂȘlait Ă prĂ©sent la douce plainte de la terre. Tels des clous plantĂ©s dans la chair de leur Christ rĂ©dempteur, les croix et calvaires, innombrables, graines de la folie dĂ©vastatrice des hommes, me rappelaient le mal quâils avaient rĂ©pandu sur la terre. Ils avaient reniĂ© leur mĂšre puis sâen Ă©taient pris Ă leurs frĂšres. Au nom de quel Dieu pouvait-on justifier autant de cruautĂ© ? Je baissai la tĂȘte humblement tandis que la forĂȘt sâouvrait devant moi pour mâinviter Ă entrer et rencontrer la gardienne de ces lieux. Me jugerait-elle digne de connaĂźtre ses secrets ou me condamnerait-elle au contraire au nom de ses persĂ©cuteurs ? Qui a pĂ©nĂ©trĂ© la forĂȘt de Paimpont en garde un souvenir impĂ©rissable. Nulle autre forĂȘt ne ressemble Ă celle-ci. ChĂȘnes et hĂȘtres rivalisent ingĂ©nieusement pour arriver Ă percer la canopĂ©e. Qui peut dire combien de gĂ©nĂ©rations dâhommes ils ont vu. Le contraste avec les landes est frappant. La forĂȘt sâĂ©tend Ă perte de vue. Pas Ă©tonnant quâon ait choisi ce lieu pour correspondre avec la forĂȘt de BrocĂ©liande des lĂ©gendes arthuriennes⊠Et voilĂ que soudain, une ombre enveloppa la forĂȘt. Elle passa aussi vite quâun souffle brĂ»lant se rĂ©pandit tout alentour. Je crus distinguer un bref moment le Serpent Rouge⊠Me poursuivait-il ? Mais il sâagissait cette fois dâun dragon⊠rouge, terrible et majestueux. Je mâattendais Ă voir aussitĂŽt surgir un deuxiĂšme dragon, blanc, quant Ă lui ! Je savais que de la rencontre des deux rĂ©sulterait un Ă©pouvantable combat Ă mort dans lequel Merlin avait vu, autrefois, la perte du roi Vortigern et lâavĂšnement dâUther Pendragon, le pĂšre du fameux roi Arthur. Le dragon rouge figure aussi sur le drapeau du Pays de Galles, comme pour nous rappeler que la lĂ©gende dâArthur est originaire de Cornwall et du Pays de Galles, partageant avec la Bretagne armoricaine, leur voisine, ce quâon appelle la MatiĂšre de Bretagne ». La tradition chrĂ©tienne prĂ©tend Ă©galement que ce sont sept saints qui sont Ă lâorigine de la fondation du duchĂ© de Bretagne saint Malo, saint Brieuc, saint Samson, saint Paterne, saint Corentin, saint Pol AurĂ©lien et saint Tugdual. Or, cinq de ces saints Ă©taient originaires du Pays de Galles ou de ses environs⊠Câest encore le Pays de Galles qui nous envoie Saint Aaron au VIe siĂšcle. Il sâinstallera dans une petite Ăźle en face dâAleth. LâĂźle de saint Aaron, qui nâen sera plus une, deviendra alors la citĂ© de Saint-Malo. Aleth ai-je dit ? Quand on veut Ă©tudier lâHistoire, il faut aussi sâintĂ©resser Ă la GĂ©ographie. La toponymie dâun lieu est particuliĂšrement riche en enseignement. Elle nous en dit gĂ©nĂ©ralement long sur son passĂ© pour qui prend la peine de lâĂ©tudier. Si lâon compare la Bretagne et le Languedoc, par exemple, cette toponymie est trĂšs Ă©vocatrice dâun passĂ© commun aux deux rĂ©gions. Nul doute quâun mĂȘme peuple on a parlĂ© des Redones a foulĂ© le sol de ces deux contrĂ©es pourtant Ă©loignĂ©es et a su prĂ©server entre elles un lien particulier tout au long de son histoire. On pourrait mĂȘme dire que lâune est le miroir de lâautre. En effet, on trouve nombre dâoccurrences en haut comme en bas Aleth et Alet-les-Bains, Rennes et Rennes-le-ChĂąteau mais aussi Rennes-les-Bains jumelĂ©e justement Ă Rennes en Ile-et-Vilaine, Rennes-les-Bains et Bains-sur-Oust Bain » Ă lâorigine, Redon et Montredon, Rieux et Rieux-Minervois, le Sal et la Sals, Sarzeau qui est lâanagramme de Au RazĂšs » pour Patrick FertĂ© et RezĂ© par rapport au RazĂšs⊠Certes la comparaison peut sembler facile et le jeu sây prĂȘte bien⊠Mais qui mieux que les anciens possĂ©daient une connaissance des hauts lieux telluriques ? Jean et Michel Angebert nous rappellent, Ă cette intention, que le pays dâOc Ă©tait, avec lâArmorique, la terre Ă©lue des druides » Hitler et la tradition cathare. Cette MatiĂšre » dont Henri II PlantagenĂȘt fut lâun des fervents promoteurs Ă travers, notamment, les romans arthuriens. Lâempire PlantagenĂȘt, Ă son apogĂ©e, sâĂ©tendait alors Ă la Bretagne et Ă lâAnjou, toutes deux reliĂ©es, dans la lĂ©gende, au lignage du Graal. Les PlantagenĂȘts Ă©taient-ils, comme ils le prĂ©tendaient, les hĂ©ritiers dâArthur ? Sous lâimpulsion dâHenri II, Glastonbury deviendra mĂȘme le lieu de repos de GueniĂšvre et dâArthur⊠dans cette mĂȘme abbaye oĂč la tradition nous dit que Joseph dâArimathie fut le premier Ă©vĂȘque. Joseph dâArimathie aurait apportĂ© le Graal lors de sa venue en Gaule avec la fratrie de BĂ©thanie » et aurait ensuite fondĂ© lâEglise orthodoxe celte. Le Graal deviendra alors lâobjet de quĂȘte de tous les chevaliers de la Table ronde ! Et câest Ă BrocĂ©liande quâils viendront le chercher⊠Ici, câest saint Michel qui sây frotte â Hemeac © Il sâagit dâun vitrail de lâĂ©glise Saint-Pierre de SĂ©rent, ville dans laquelle, selon une lĂ©gende, sĂ©vissait une bĂȘte monstrueuse, la Drague, avant quâelle ne fĂ»t tuĂ©e par lâun des seigneurs de SĂ©rent. La tradition, toujours, prĂ©tend que Joseph dâArimathie aurait sĂ©journĂ© quelques temps dans la forĂȘt de BrocĂ©liande. Et lâabbĂ© Gillard, dont nous reparlerons, dira de lui Muni de ce qui constituait son unique trĂ©sor, il sâen alla Ă©vangĂ©liser les Bretons, il traversa la forĂȘt de BrocĂ©liande avec le Saint-Graal. » AbbĂ© Gillard, âVĂ©ritĂ©s et lĂ©gendes de TrĂ©horenteucâ Curieusement, Jean Markale considĂ©rĂ© comme lâhĂ©ritier spirituel de Gillard relĂšvera non sans humour une remarque que lui fit GeneviĂšve Zaepffel lors de sa visite au Manoir du Tertre [âŠ] elle me montra avec enthousiasme le superbe escalier en bois du XVIIe siĂšcle qui sây trouve en me disant âMonsieur, câest sur cet escalier que Joseph dâArimathie, venant de Palestine et se dirigeant vers la Bretagne, est passĂ© en tenant le Saint-Graal entre ses mainsâ. »⊠Jean Markale, âBrocĂ©liande et lâĂ©nigme du Graalâ Lâescalier en bois vu Ă travers le miroir oĂč GeneviĂšve Zaepffel eut Ă©galement sa vision de JudicaĂ«l â Hemeac © Il existe encore dâautres traditions qui affirment que JĂ©sus aurait accompagnĂ©, enfant, Joseph dâArimathie en Grande-Bretagne. â Cela me rappelait une histoire que jâavais rencontrĂ©e alors Ă Redon, que jâavais quittĂ©e peu de temps auparavant cette histoire repose en fond sur une vieille rivalitĂ© existant entre les villes de Redon et de Rieux, cette derniĂšre reprochant Ă lâabbaye de Redon de lui avoir fait de lâombre. Elle disait que lâenfant JĂ©sus avait Ă©tĂ© chassĂ© de Rieux par les mĂ©chantes lavandiĂšres » et quâil trouva refuge Ă Redon oĂč il fut bien accueilli⊠â JĂ©sus y aurait rencontrĂ© certains druides⊠Ne disait-on pas de lui quâil Ă©tait le Grand Druide GalilĂ©en ? On peut aussi imaginer quâil rendait simplement visite Ă sa grand-mĂšre maternelle, Anne, dont les Bretons ont fait leur patronne. Elle serait revenue terminer sa vie en Bretagne⊠DerriĂšre sainte Anne, on devine bien sĂ»r la Grande DĂ©esse MĂšre des Celtes, Dana ou Ana. Jâinterrompis brusquement mes pensĂ©es. Je venais dâarriver Ă destination. Je reconnus alors la verdoyante colline sur laquelle se dressait fiĂšrement le manoir de la mĂ©dium. Le manoir du Tertre â Hemeac © Je resongeai alors Ă GeneviĂšve Zaepffel⊠Elle Ă©tait en Ă©troite relation avec tous les abbĂ©s du coin. A quelques kilomĂštres, de lâautre cĂŽtĂ© de la forĂȘt, vivait lâabbĂ© Henri Gillard, recteur de TrĂ©horenteuc. Zaepffel le connaissait bien celui-ci, vivant pauvrement, elle venait rĂ©guliĂšrement lui apporter un panier de provisions. Or, notre abbĂ© nâĂ©tait pas un homme ordinaire. Dâailleurs, BrocĂ©liande nâaurait pas, aujourdâhui, le visage quâon lui connaĂźt sans les efforts de ce singulier personnage. Car, sâil fut en ce XXe siĂšcle un chevalier du Graal, ce fut bien indubitablement Henri Gillard ! Comment vous prĂ©senter ce personnage ?⊠LâabbĂ© Gillard⊠et son Ă©glise du Graal⊠Statue en hommage de lâabbĂ© Gillard devant lâĂ©glise du Graal â Hemeac © Pour faire Ă©cho Ă Rennes-le-ChĂąteau, certains ont cru bon de le comparer Ă lâabbĂ© SauniĂšre. Certes, la dĂ©marche de ses deux abbĂ©s peut sembler similaire. En effet, les deux ont rompu avec certaines traditions religieuses pour sâengager dans une autre voie. On ne parle pas de BĂ©renger SauniĂšre sans Ă©voquer sa curieuse Ă©glise. Pour Henri Gillard, il en va de mĂȘme son Ă©glise du Graal » fait la curiositĂ© de TrĂ©horenteuc. Mais ici, les motivations ne sont pas les mĂȘmes⊠LâabbĂ© Gillard, donc, est nĂ© en 1901, Ă GuĂ©gon, dans le Morbihan. Il est ordonnĂ© prĂȘtre en 1924. Il fut dâabord professeur avant dâĂȘtre vicaire. Jusque-lĂ , rien dâextraordinaire⊠Câest Ă partir de 1942 que notre abbĂ© va commencer Ă se faire remarquer. De 1942 Ă 1962, lâabbĂ© est nommĂ© recteur de TrĂ©horenteuc. TrĂ©horenteuc est alors loin dâĂȘtre un endroit attrayant pour un abbĂ© comme Henri Gillard. La population est dĂ©sespĂ©rĂ©ment faible la commune est en effet la moins peuplĂ©e du dĂ©partement et sa paroisse est considĂ©rĂ©e comme le pot de chambre du diocĂšse » Elisabeth Cappelli & Alain GĂ©rardin, âLâĂ©glise du Graalâ. Et que dire de lâĂ©glise ? Pour le coup, on peut imaginer la mĂȘme dĂ©confiture sur le visage de lâabbĂ© Gillard que sur celui de lâabbĂ© SauniĂšre dĂ©couvrant lâĂ©glise de Rennes-le-ChĂąteau ! Mais notre abbĂ© ne se laisse pas dĂ©monter et entreprend lui-mĂȘme la restauration de cet Ă©difice dĂ©labrĂ©. Comment sây prend-il ? Il retrousse ses manches et se met Ă la tĂąche ! Il travaille ardemment et vide ses poches pour financer les travaux de rĂ©novation de son Ă©glise. Mais lâabbĂ© est pauvre et les fonds viennent vite Ă manquer. QuâĂ cela ne tienne ! Henri Gillard fera appel aux bonnes volontĂ©s. Et sâil le faut, il rĂ©quisitionnera ! Câest un homme dĂ©terminĂ© et autoritaire. Il recrutera Ă©galement deux prisonniers de guerre, par la suite, qui sâattĂšleront Ă lâornementation et la dĂ©coration de lâĂ©glise. Ils laisseront leurs souvenirs figĂ©s dans les traits de certains personnages de leurs reprĂ©sentations⊠Quelques dons bienvenus aideront aussi Ă lâĆuvre de lâabbĂ©. Ainsi, EugĂ©nie Bohelay, sa marraine, lui fera don de lâhĂ©ritage de son fils, tuĂ© pendant la guerre. En remerciement, Henri Gillard la fera reprĂ©senter au bas du grand vitrail du chĆur. Le grand vitrail et son importance symbolique â Hemeac ©Au centre de la scĂšne, nous redĂ©couvrons Joseph dâArimathie aux pieds du Christ. La coupe verte est bien sĂ»r le Graal7, thĂšme majeur de lâĂ©glise. Tout le monde connaĂźt cette histoire de pierre tombĂ©e du ciel⊠On doit la christianisation du thĂšme du Graal Ă lâEvangile apocryphe de NicodĂšme. Cette pierre Ă©tait lâĂ©meraude dâoĂč sa couleur verte qui sâĂ©tait dĂ©tachĂ©e du front de Lucifer quâelle ornait, au moment de la chute de lâange. Adam et Eve qui la recueillirent lors de leur expulsion du paradis, la transmettent Ă leurs descendants. Elle finira dans les mains de Joseph dâArimathie qui la fera tailler en forme de coupe. Coupe qui servira enfin Ă recueillir le sang du Christ. Je laisserai le soin Ă Jean Markale de nous dĂ©crire lâĂ©glise de TrĂ©horenteuc LâĂ©glise de TrĂ©horenteuc est un monument exceptionnel. Sans grande valeur architecturale, bĂątie de schiste rouge, restaurĂ©e Ă plusieurs Ă©poques, cette Ă©glise est en effet un vĂ©ritable petit musĂ©e de la Table Ronde et du Saint-Graal. Le petit porche latĂ©ral sud est surmontĂ© de cette Ă©trange inscription la porte est en dedans ». Câest une invitation Ă ne pas se contenter des apparences et Ă aller toujours au plus profond des rĂ©alitĂ©s essentielles. Câest dire le souci manifeste de donner Ă lâornementation intĂ©rieure un sens symbolique. » âBrocĂ©liande et lâĂ©nigme du Graalâ La modeste âĂ©glise du Graalâ â Hemeac © LâintĂ©rieur de lâĂ©glise oĂč se mĂȘlent christianisme, lĂ©gendes arthuriennes et traditions celtiques⊠â Hemeac © Mais quâest-il passĂ© par la tĂȘte de lâabbĂ© ? Pourquoi se mettre Ă dos lâEglise en transformant le temple de Dieu en sanctuaire paĂŻen ce qui semble un juste retour des choses, non ? ? En bousculant les conventions religieuses habituelles ? Il semble bien que la magie du pays de BrocĂ©liande opĂšre quelques transformations dans les consciences de ses habitants, quand bien mĂȘme ceux-ci sont des prĂȘtres⊠LâabbĂ© Gillard semble, en effet, avoir Ă©tĂ© en contact avec un petit cercle dâautres abbĂ©s aux motivations, on va dire, pas toujours trĂšs catholiques⊠Lâinvitation Ă entrer de lâabbĂ© Henri Gillard â Hemeac © Henri Gillard Ă©tait un visionnaire. Nul doute que TrĂ©horenteuc serait demeurĂ©e dans lâombre sans son action. Face au dĂ©sespoir dâattirer de nouvelles ouailles dans son Ă©glise dĂ©sertĂ©e, il eut une idĂ©e exploiter le lĂ©gendaire de BrocĂ©liande⊠Et voilĂ que notre abbĂ© sâactive comme un diable ! pour redonner vie aux lĂ©gendes arthuriennes entourant la forĂȘt. Par chance, TrĂ©horenteuc est nichĂ©e au cĆur des lĂ©gendes, tout prĂšs de ses fĂ©es et de ses chevaliers⊠En effet, accolĂ©e Ă la petite commune, le Val sans retour et ses nombreuses histoires accueillent les nombreux touristes et curieux venant chaque annĂ©e dĂ©couvrir la richesse du pays. Nâest-ce pas dans le Val sans retour ou la VallĂ©e du Rauco que la fĂ©e Morgane emprisonne les hommes infidĂšles ? Ne peut-on pas traverser le Miroir aux fĂ©es pour parvenir Ă lâAutre Monde ? Nây trouve-t-on pas encore le SiĂšge de Merlin ou lâHostiĂ© de Viviane autrefois le Puits sainte Catherine » ? La fontaine de Barenton, proche de la commune de Concoret participe aussi de la rĂ©putation de sorciers des habitants de cette ville. Son personnage le plus reprĂ©sentatif Ă©tant un certain Eudon dit Eon de lâEtoile, nĂ© dans la paroisse de Concoret, vers le XIIe siĂšcle. On sait peu de choses de sa vie sinon quâil fut moine et quâil se mit soudain Ă prĂȘcher une religion toute autre, entraĂźnant dans son hĂ©rĂ©sie » ses frĂšres du prieurĂ© du Moinet. Lâancien nom de la fontaine aurait Ă©tĂ© Belenton, ce qui est la contraction de Bel-Nemeton, la clairiĂšre sacrĂ©e de Bel », Belenos Ă©tant lâune des manifestations divines des Celtes. Le lac de la fĂ©e Viviane Ă Concoret Ă cĂŽtĂ© du chĂąteau de Comper â Hemeac © On donna un nom Ă cette hĂ©rĂ©sie » lâEonisme ou lâEtoilisme. Nul ne peut dire Ă quoi elle ressemblait sauf quâelle devait se rapprocher des anciens courants gnostiques. Jean Markale voit en lui lâun des derniers druides de BrocĂ©liande ». Câest un personnage fascinant dont lâhistoire a certainement beaucoup Ă nous raconter⊠LâEglise le persĂ©cuta et saint Bernard le condamna comme hĂ©rĂ©tique. Câest ainsi, hĂ©las, que terminaient beaucoup de visionnaires⊠Eon de lâEtoile reprĂ©sentĂ© sur un des tableaux de lâEglise du Graal â Hemeac © On lui prĂȘtait certains pouvoirs magiques et lâhistoire racontait quâil avait amassĂ© un important trĂ©sor⊠; derriĂšre lui, lâĂ©glise Saint-LĂ©ry qui conserve encore quelques Ă©lĂ©ments de la chapelle rasĂ©e du Moinet. Son surnom de lâEtoile proviendrait du passage de la comĂšte de Halley en 1145. La comĂšte est dâailleurs visible sur le blason de Concoret. Curieuse anecdote le 19 juillet 2011, le PlanĂ©tarium de lâEspace des Sciences de Rennes enregistre un Ă©vĂšnement Ă©trange vers 5h20 du matin, une mĂ©tĂ©orite finit sa course Ă NĂ©ant-sur-Yvel, une ville voisine de Concoret. La ville sâappelait juste NĂ©ant avant quâon ne lui ajoute sur-Yvel ». Or, NĂ©ant signifie, en breton Neñv, Les Cieux », Le Paradis »⊠Rennes-les-Bains a son cromleck, BrocĂ©liande possĂšde Ă©galement ses nombreux mĂ©galithes servant eux aussi dĂ©sormais les lĂ©gendes arthuriennes. Dolmens et menhirs se transforment tour Ă tour en amants pĂ©trifiĂ©s, en tombeaux de fĂ©es⊠Henri Gillard rĂ©alise la richesse que peut lui apporter un tel support pour son Ă©glise spirituelle. Il se sert alors du tourisme pour attirer de nouveaux visiteurs. Il se mĂ©tamorphose en vĂ©ritable guide, nâhĂ©sitant pas Ă emmener des groupes sur les hauteurs du Val afin de leur faire dĂ©couvrir les lĂ©gendes de BrocĂ©liande. Son sanctuaire est un passage inĂ©vitable ! Il se met aussi Ă organiser des Ă©vĂšnements de grande ampleur afin, toujours, dâattirer le plus de monde et de faire connaĂźtre son Ćuvre. Le 29 juillet 1951, lâabbĂ© Gillard organise une grande cĂ©rĂ©monie druidique Ă TrĂ©horenteuc et au Val. Il sâagit de la Gorsedd Digor. Un cromlech est amĂ©nagĂ© pour accueillir la cĂ©rĂ©monie. Le pĂšre Alexis Presse est prĂ©sent il se fera introniser Ă cette occasion. La druidesse AngĂšle Vannier Ă©galement. LâabbĂ© peut ĂȘtre ravi ! LâĂ©vĂšnement restera dans les mĂ©moires et participera lui aussi au regain touristique. Le mouvement breton en profitera aussi pour faire peau neuve ». Sa notoriĂ©tĂ© sâĂ©tait trouvĂ©e quelque peu entachĂ©e aprĂšs la guerre Ă cause de certains de ses membres⊠LâabbĂ© Gillard sâĂ©teignit le 15 juillet 1979, Ă Sainte-Anne dâAuray. Le 18 juillet, il fut inhumĂ© dans son Ă©glise oĂč il repose dĂ©sormais. Ce qui nâest pas courant⊠Surtout quand on pense aux relations houleuses quâil entretenait alors avec son Ă©vĂȘchĂ©. Celui-ci, consternĂ© par ses activitĂ©s peu orthodoxes, avait dĂ©cidĂ©, en 1962, de lâĂ©carter de TrĂ©horenteuc. Il ne restera jamais bien Ă©loignĂ© de son Ă©glise toutefois, mais, comme BĂ©renger SauniĂšre, il sera privĂ© de son seul objet de dĂ©votion⊠Dâun trou perdu », il a fait un haut lieu touristique visitĂ© par des personnes du monde entier. TrĂ©horenteuc y a gagnĂ© une grande notoriĂ©tĂ© et lâabbĂ© y a trouvĂ© lâimmortalité⊠Dâautres prĂȘtres, dâautres Ă©trangetĂ©s Je songeai Ă tout cela en sortant de lâĂ©glise de TrĂ©horenteuc et, mâarrĂȘtant un moment devant la statue dâHenri Gillard, me rappelai quâon mâavait parlĂ© dâautres abbĂ©s de son entourage qui mĂ©ritaient Ă©galement mon intĂ©rĂȘt⊠LâabbĂ© Emmanuel Rouxel Je pris rĂ©solument la direction de NĂ©ant que je savais ĂȘtre Ă quelques kilomĂštres seulement de TrĂ©horenteuc. Il y avait lĂ un autre abbĂ©, Emmanuel Rouxel qui nâignorait pas les motivations de Gillard. Certes, lâĂ©glise Ă©tait plus conventionnelle ». Mais on y dĂ©celait ici et lĂ quelques touches de notre homme⊠Les 2 mosaĂŻques de Saint-Pierre de NĂ©ant â Hemeac © Le cerf blanc renvoie Ă la grande mosaĂŻque de lâĂ©glise du Graal pour la symbolique de lâĆuvre de lâabbĂ© Gillard, je conseille âLâĂ©glise du Graalâ dâElisabeth Cappelli et Alain GĂ©rardin, disponible au centre dâinitiative de TrĂ©horenteuc. Rouxel Ă©tait sans doute influencĂ© par lâabbĂ© Gillard. Ce dernier lui aurait conseillĂ© de remplacer un ancien vitrail par une mosaĂŻque de Xavier Langlais. Ce fut encore Gillard qui donna les instructions de lâexĂ©cution de lâĆuvre. On retrouve toujours la coupe verte, le saint-Graal, cher Ă Gillard. Xavier Langlais Xavier Langlais nâĂ©tait pas non plus un inconnu. Il avait dĂ©jĂ , lui-mĂȘme, publiĂ© plusieurs ouvrages sur le Graal. NĂ© en 1906 Ă Sarzeau autre lieu dâimportance !, lâartiste sâintĂ©ressait notamment beaucoup au nombre dâor. On le trouve, par exemple, dans la rĂ©alisation de la mosaĂŻque dont je viens de parler ! Hemeac © On retrouve Ă©galement le nombre dâor inscrit dans lâĂ©glise de TrĂ©horenteuc pour nous rappeler que celui-ci entre dans la composition de lâĆuvre de son abbé⊠A ce propos, Henri Gillard Ă©tait passionnĂ© par les nombres ; il Ă©crira Ă ce sujet âLa mystique des nombres dans les Beaux-Artsâ. Autre curiositĂ© du hasard ? Xavier Langlais Ă©tait le petit-fils dâAmĂ©dĂ©e de Francheville, maire de Sarzeau. Celui-ci acquit la propriĂ©tĂ© de la maison dâAlain-RenĂ© Le Sage, mort en 1747. Alain-RenĂ© Le Sage, nĂ© Ă©galement Ă Sarzeau, nâest pas inconnu des chercheurs de Rennes puisquâil est lâauteur du Diable boiteux ! AmĂ©dĂ©e⊠Diable boiteux⊠AsmodĂ©e⊠Vous suivez ? Et AmĂ©dĂ©e nâĂ©tait-il pas aussi le nom de scĂšne de Philippe de ChĂ©risey ? Je rouvrai les yeux Ă cet instant, juste Ă temps pour redresser mon volant avant que mon vĂ©hicule ne vienne heurter lâhĂȘtre qui sâĂ©tait penchĂ© sur le cĂŽtĂ©. HĂȘtre ou ne pas hĂȘtre ? Telle fut ma question sur le moment⊠Reprenant mes esprits, je dĂ©cidai quâun cafĂ© ne serait pas de trop avant de poursuivre ma quĂȘte. Jâavais dĂ©passĂ© le chĂąteau de TrĂ©cesson et regrettai de mâĂȘtre assoupi. Peut-ĂȘtre aurais-je pu croiser sa Dame Blanche faisant de lâauto-stop ? Un brin de compagnie nâaurait pas Ă©tĂ© dĂ©sagrĂ©able et mâaurait permis de rester Ă©veillĂ© ! Jâarrivai ainsi Ă CampĂ©nĂ©ac et mâarrĂȘtai prĂšs de son Ă©glise⊠que je ne pus mâempĂȘcher de visiter. Mais quelle ne fut alors ma surprise⊠! AsmodĂ©e, se tenait lĂ , devant moi, me regardant dâun air interrogateur⊠Lâavais-je invoquĂ© tout Ă lâheure ? OĂč avais-je franchi une porte » me menant Ă Rennes-le-ChĂąteau ? Le diable soutenant la chaire de lâĂ©glise de CampĂ©nĂ©ac â Hemeac © LâabbĂ© Auguste Coudray DĂ©sorientĂ©, je sortis et dĂ©cidai de vĂ©rifier ma prochaine destination. Gillard⊠Rouxel⊠Qui Ă©tait le troisiĂšme abbĂ© dĂ©jĂ ? Ah oui, il sâagissait de lâabbĂ© Auguste Coudray ! Ce que je ne savais pas encore, câest que ce personnage allait mâemmener trĂšs loin sur de nouveaux sentiers⊠Jâavais, jusquâici, suivi la piste du Graal. Je devais fatalement rencontrĂ©, Ă un moment, ses plus fervents gardiens les Templiers ! Les Templiers ont toute mon admiration. Probablement aussi en partie du fait que lâEglise sâest retournĂ©e contre eux ! Pour justifier leur extermination, on nâa pas hĂ©sitĂ© Ă les envelopper dâune aura malĂ©fique. Câest en Bretagne quâils ont la pire rĂ©putation⊠Ici, on les nomme les moines rouges ». Ce sont des damnĂ©s dont les mĂ©faits nâont pas de limites ! la bĂȘtise non plus, dâailleurs !. Ils ont Ă©tĂ© brĂ»lĂ©s vifs, et leurs cendres jetĂ©es au vent ; leur corps a Ă©tĂ© puni Ă cause de leur crime. » ThĂ©odore Hersart de la VillemarquĂ©, âLes trois moines rouges, ou les Templiersâ, Le Barzhaz Breizh. Pourquoi les moines rouges », qui ne paraissent pourtant pas avoir Ă©tĂ© impopulaires aux XIIe et XIIIe siĂšcles, sont-ils devenus dans la tradition de vĂ©ritables agents du diable, contraints dâerrer aprĂšs leur mort en punition de leurs pĂ©chĂ©s, des sortes de vampires poursuivant les voyageurs et entraĂźnant les pĂȘcheurs en enfer ? Sâil y a une mythologie templiĂšre, câest assurĂ©ment en Bretagne quâil faut aller la chercher. » Jean Markale, âGisors et lâĂ©nigme des Templiersâ Les âmoines rougesâ dans la chapelle Sainte-Catherine de Lizio â Hemeac © Les Templiers se sont trĂšs bien implantĂ©s en Bretagne, peut-ĂȘtre trop au goĂ»t de certains qui ont voulu minimiser leur influence dans cette province. Du temps des PlantagenĂȘts, leur puissance est alors au sommet. Ils bĂ©nĂ©ficient, en outre, de nombreuses donations en terres qui favorisent rapidement leur expansion. La commanderie la plus importante est alors celle de la Guerche. Ensuite vient celle de La NouĂ©e. Puis, Carentoir et La FeuillĂ©e. Nantes possĂ©dait Ă©galement une importante commanderie dĂ©limitĂ©e par celle de Clisson au sud et celle des Biais dans le Pays de Retz. Il nây a quâĂ visiter la Bretagne pour se rendre compte que leur prĂ©sence Ă©tait bien rĂ©elle et bien ancrĂ©e. Malheureusement pour eux, ils subiront le mĂȘme sort que leurs compatriotes. Le 3 mars 1308, leurs possessions en Bretagne sont saisies et finiront entre les mains des Hospitaliers. Câest un moindre mal⊠En Bretagne, les Templiers ont profitĂ© dâun terreau culturel particuliĂšrement fertile. Ce nâest pas saint Bernard dâailleurs qui aurait pu leur reprocher de puiser dans les vieux fonds druidiques⊠Il leur aurait plutĂŽt adressĂ© ces paroles Vous trouverez plus de choses dans les forĂȘts que dans les livres ; les arbres, les pierres vous apprendront ce que les MaĂźtres ne sauraient vous enseigner. Pensez-vous que vous ne puissiez sucer le miel de la pierre, lâhuile du rocher le plus dur ? Est-ce que les montagnes ne distillent pas la douceur ? Est-ce que les collines ne coulent point le lait et le miel ? Est-ce que les vallĂ©es ne sont pas remplies de froment ? Jâaurais tant de choses Ă vous dire ! A peine si je me retiens. » Les plus beaux Ă©crits de saint Bernard En tout cas, il ne sâest pas retenu contre les hĂ©rĂ©sies cathares⊠Mais ça, câest une autre histoire ! DĂ©jĂ , en Ecosse, une communautĂ© dont les membres se nommaient CuldĂ©es avait tentĂ© de rĂ©unir le druidisme et le christianisme. On dit que saint Bernard aurait hĂ©ritĂ© de cette tradition par lâintermĂ©diaire de saint Malachie⊠Jean-Claude Cappelli rappelle Ă©galement quâil existe des cas connus de druides guerriers », sorte de moines soldats en somme Jean-Claude Cappelli et Alain GĂ©rardin, âLes Chemins de Folle PensĂ©eâ. NâĂ©tait-ce pas le cas des Templiers ? Mais bon, nâallons pas trop vite en besogne et ne nous Ă©garons pas ! JâĂ©tais venu pour enquĂȘter sur un autre drĂŽle dâoiseau lâabbĂ© Auguste Coudray. Je ne devais pas lâoublier⊠Auguste Coudray, personnage philanthrope et gĂ©nĂ©reux ! Câest par une magnifique journĂ©e ensoleillĂ©e que je dĂ©couvris le village pittoresque de Lizio. AprĂšs mây ĂȘtre repu et avoir visitĂ© ce lieu enchanteur, je me mis en quĂȘte dâinformations. Auguste Coudray Ă©tait bien connu dans la rĂ©gion. Il Ă©tait nĂ© Ă Lizio, dâune famille de tailleurs de pierre, en 1924, et il devait y terminer sa vie. Mais sa vie Ă©tait loin dâĂȘtre banale⊠Câest dâabord Ă Vannes que la vie mĂšnera Auguste Coudray. Il y est alors aumĂŽnier Ă Kercado. DĂ©jĂ , sa façon de voir les choses et sa façon de penser dĂ©rangent. Câest un libre penseur. Il ne sâentend pas avec son Ă©vĂȘchĂ©. Une nuit, un rĂȘve lui montre un lieu dans lequel se trouve une roseraie. Il refera le mĂȘme rĂȘve et restera par la suite obsĂ©dĂ© par cette vision. La maison dâenfance dâAguste Coudray dâaprĂšs Jean Dantier, vicaire et instituteur de Lizio â Hemeac © Il se trouve quâĂ Lizio, en dehors du bourg, existait un hameau de quelques maisons recouvrant les mĂ©tiers traditionnels de lâĂ©poque. Celui-ci Ă©tait inhabitĂ© et en ruine depuis plusieurs annĂ©es dĂ©jĂ quand, en 1961, lâabbĂ© Coudray sây rend pour le rĂ©habiliter. Câest Ă cette tĂąche quâil sâattĂšle vaillamment avec quelques jeunes vannetais. TrĂšs vite, lâendroit reprend vie et sâanime dâune nouvelle activitĂ© pour le plus grand bonheur dâun abbĂ© comblĂ©. Un jour quâil se promĂšne, Auguste Coudray reconnaĂźt la roseraie quâil avait vue en rĂȘve. Il en est profondĂ©ment troublĂ©. Sans doute nâest-ce pas un hasard sâil est venu ici. Le temps passe et lâabbĂ© Coudray devient propriĂ©taire du hameau. Il habite lâune des maisons quâil transforme en vĂ©ritable atelier de travail pour ses recherches. Câest lĂ aussi quâil publiera de nombreux ouvrages. LâagrĂ©able maison dâAuguste Coudray â Hemeac © Maison derriĂšre laquelle se trouve le jardin de lâabbĂ© ; il connaissait trĂšs bien les vertus des plantes auxquelles il sâintĂ©ressait beaucoup. RĂ©guliĂšrement des visiteurs arrivent de toute part pour profiter des nombreux stages proposĂ©s par lâabbĂ© Coudray ou simplement pour jouir de la sĂ©rĂ©nitĂ© du lieu. Le village du Val Richard devient alors un vĂ©ritable centre spirituel en plus de sa raison culturelle. Il y reçoit des artistes, des philosophes et bien dâautres encore⊠A y penser Ă prĂ©sent, sâil fallait faire un lien avec Rennes-le-ChĂąteau, lâabbĂ© SauniĂšre serait plus proche dâun Coudray que dâun Gillard ! A propos de ce dernier, grand ami dâAuguste, il profitera certainement lui aussi de lâeffervescence du Val Richard et les deux hommes sauront tirer profit de ce climat favorable. Bien sĂ»r, Ă©tant donnĂ© que lâabbĂ© Gillard entretenait certains rapports avec GeneviĂšve Zaepffel, je voulus savoir si cette derniĂšre connaissait Auguste Coudray. Malheureusement, rien ne vient Ă©tayer cette hypothĂšse. Toutefois, considĂ©rant tous les faits, il eut Ă©tĂ© fort Ă©tonnant que lâun et lâautre ne se soient jamais rencontrĂ©s⊠Disons simplement que Zaepffel et Coudray ne frĂ©quentaient pas les mĂȘmes cercles. Alors que Zaepffel baignait » plus dans lâĂ©sotĂ©risme, Coudray naviguait » dans un domaine davantage mystique. Lâun nâempĂȘche toutefois pas lâautre ! Coudray sâest mĂȘme intĂ©ressĂ© quelque peu Ă lâĂ©sotĂ©risme mais toujours avec une certaine mĂ©fiance⊠Auguste Coudray est un homme qui aime aider son prochain. Il reçoit dans son village sans distinction et tire enseignement des connaissances de ses nombreux visiteurs. On vient aussi pour lâĂ©couter, car lâabbĂ© est Ă©rudit. Le hameau est avant tout un lieu dâĂ©change. Il fera aussi plusieurs voyages afin de complĂ©ter ses connaissances car notre homme est passionnĂ© par la symbolique et les nombres, entre autres. Ainsi, il se rendra en Afrique, Ă Ouagadougou au retour duquel voyage il reviendra toutefois marquĂ©. Il visitera Ă©galement IsraĂ«l. Mais câest au retour de lâEgypte, en 1990, quâil fera paraĂźtre un premier ouvrage sur Catherine dâAlexandrie Sainte Catherine dâAlexandrie, Cahiers Mille chemins ouverts », la patronne des Templiers Ă laquelle Auguste Coudray voue une profonde vĂ©nĂ©ration. Il est alors accompagnĂ© de Marie ! qui lâaide dans toutes ses recherches. Cette passion pour la symbolique naĂźtra peut-ĂȘtre Ă la fin des annĂ©es quatre-vingt. LâabbĂ© revient tout juste dâun stage dans les Ă©glises romanes dâAuvergne. DĂ©sormais sa vision des choses a changĂ©. Et son premier regard va se porter sur une bien curieuse petite chapelle quâil a toujours connue la chapelle Sainte-Catherine de Lizio. En rĂ©alitĂ©, lâabbĂ© Coudray sâintĂ©ressait Ă trois chapelles la chapelle Sainte-Catherine de Lizio, la chapelle Saint-Gobrien dans la commune de Saint-Servent et la chapelle des Templiers de La Vraie-Croix. Chacune dâentre elles est une Ćuvre originale et possĂšde son caractĂšre propre le maĂźtre dâĆuvre de Sainte Catherine nous invite Ă dĂ©couvrir lâEgypte et ses monastĂšres, celui de la Vraie Croix nous conduit Ă la basilique du Saint SĂ©pulcre de JĂ©rusalem et celui de Saint Gobrien nous renvoie Ă nos racines celtiques et nous rappelle lâimportance de Rome dans notre histoire, de la Rome paĂŻenne autant que de la Rome chrĂ©tienne. » Auguste Coudray, Saint Gobrien La chapelle des Templiers de La Vraie-Croix â Hemeac © Auguste Coudray nous invite Ă un vĂ©ritable voyage initiatique Ă travers le temps et lâespace. Les chapelles templiĂšres sont les clĂ©s qui permettent alors dâouvrir la Porte du Ciel⊠du moins si lâon sait les dĂ©crypter ! PriĂšre de Sainte Catherine, Ă lâheure de son exĂ©cution Ă toi, espĂ©rance et salut des croyants, toi, beautĂ© et gloire des vierges, JĂ©sus, bon roi, je tâen supplie que tous ceux qui garderont mĂ©moire de ma passion et mâinvoqueront, soit au moment du dĂ©part de leur Ăąme, soit en cas de nĂ©cessitĂ©, obtiennent lâeffet de ta protection.â Une voix se fit entendre qui lui disait âViens, ma bien-aimĂ©e, ma belle ! VoilĂ la porte du ciel tâest ouverte. Et, en effet, Ă ceux qui auront cĂ©lĂ©brĂ© ta passion, je promets, du ciel, les secours demandĂ©s. » Oeuvre du peintre Parfait PobĂ©guin, datĂ©e de 1874. âLa nouvelle Isis nâest autre que Catherine dâAlexandrie, la patronne des Templiersâ â Hemeac © Il Ă©tait temps de rendre visite Ă cette chapelle⊠La route Ă©tait agrĂ©able et se prĂȘtait Ă la flĂąnerie, chaque dĂ©tour peignant un nouveau tableau champĂȘtre, mâentraĂźnant dâĆuvre en Ćuvre Ă travers lâimmense exploration de ce musĂ©e colorĂ©. La chapelle Sainte-Catherine Ă©tait bĂątie au sommet dâune colline que lâon appelait PĂ©du, la colline noire. Les Templiers, arrivĂ©s lĂ vers 1150-1200, y construisirent un oratoire dĂ©diĂ© Ă la sainte et un lieu de restauration La Regobe pour accueillir les pĂšlerins voyageant sur les chemins de Compostelle. Une fontaine fut Ă©galement construite sur lâemplacement dâune ancienne source sacrĂ©e. La chapelle Sainte Catherine et son calvaire â Hemeac © AprĂšs la disparition des Templiers, le petit prieurĂ© tombera dans lâoubli. Il faudra attendre la venue dâun prĂȘtre hospitalier de Saint-Jean, pour lui restituer sa gloire passĂ©e. Charles Laurencin est nommĂ© commandeur de Carentoir en 1645. Il est inspirĂ© par lâendroit et soucieux de prĂ©server lâesprit des Templiers. De 1655 Ă 1665, Laurencin restaure les ruines et bĂątit la chapelle dans le respect des traditions templiĂšres. Il fait de sa devise Lucet in tenebris » LumiĂšre qui luit dans les tĂ©nĂšbres, la dĂ©dicace du nouvel Ă©difice. Pour finir, il place un vitrail reprĂ©sentant le sceau des Templiers en hommage Ă ces derniers. Il fait inscrire la devise des Templiers sur son pourtour Non nobis, domine, non nobis, sed nomini tuo da gloria â Hemeac © La premiĂšre chose que le pĂšlerin voit quand il fait Ă©tape Ă Lizio, est une borne de granit, placĂ©e Ă quelques 200 mĂštres de la chapelle, et lâavertissant de ce quâil va trouver ici. La borne de granit âchemin du ciel et de 1763â â Hemeac © Il sait quâil est sur la bonne voie. Il ne lui reste plus quâĂ remonter vers la chapelle. Ce quâil va dĂ©couvrir alors est un parcours initiatique, un chemin et un enseignement qui permet de relier le ciel Ă la terre » Thierry Van de Leur, Les phĂ©nomĂšnes solaires artificiels, de retrouver la Porte du Ciel ». La âPorte du Cielâ Ă lâentrĂ©e de lâĂ©glise Saint Pierre de Mauron â Hemeac © Pour lâaider Ă le rĂ©aliser, un jeu » lui est proposĂ© Ă travers un cheminement parsemĂ© dâĂ©nigmes et dâembuches. Il doit surmonter les Ă©preuves, dĂ©coder les indices et suivre les pistes laissĂ©es Ă dessein. Et sâil parvient Ă retrouver le chemin de sa propre intĂ©rioritĂ© », Sainte Catherine lui montrera peut-ĂȘtre la digne rĂ©compense. Nâest-elle pas La Lumineuse, la MessagĂšre de lumiĂšre, lâ annonciatrice de la lumiĂšre » ? Nâest-elle pas un phare dans la nuit des Templiers, lâantique Isis des Egyptiens donnant naissance au soleil rĂ©gĂ©nĂ©rateur ? Le pilier âIsisâ inscrit en grec copte selon Auguste Coudray â Hemeac © Le calvaire codĂ© avec son ânâ inversĂ© â Hemeac © Pour ceux qui sont intĂ©ressĂ©s par le travail de lâabbĂ©, je conseille son triptyque, consacrĂ© Ă la chapelle Sainte-Catherine Sainte Catherine dâAlexandrie, Voyage par des sentiers perdus et Langages oubliĂ©s de compagnons et maĂźtres dâĆuvre. Le message du calvaire en entier Gn 2817-19 17 Il eut peur et dit âQue ce lieu est redoutable ! Ce nâest rien de moins quâune maison de Dieu et la porte du ciel !â 18 LevĂ© de bon matin, il prit la pierre qui lui avait servi de chevet, il la dressa comme une stĂšle et rĂ©pandit de lâhuile sur son sommet. 19 A ce lieu, il donna le nom de BĂ©thel, mais auparavant la ville sâappelait Luz. » La lumiĂšre qui se dit Luz » en espagnol est lâune des clĂ©s de la comprĂ©hension de la chapelle Sainte-Catherine. Auguste Coudray nous fait remarquer quâil existe, dans la chapelle, des phĂ©nomĂšnes observables liĂ©s Ă la position du soleil dans notre ciel. Ces phĂ©nomĂšnes sont alors en mesure de nous guider Ă travers notre parcours initiatique. La âvescicaâ de la chapelle Saint-Gobrien animĂ©e par la lumiĂšre du vitrail â Hemeac © La âvescicaâ de la chapelle Saint-Gobrien animĂ©e les pommes bleues â Hemeac © La chapelle Sainte-Catherine de Lizio a-t-elle livrĂ© tous ses secrets ? Je suis loin de le penser. La chapelle serait bĂątie sur une crypte secrĂšte. Que renfermerait-elle ? On pense aussi quâun tunnel en partirait en droite ligne sur une longue distance. La prĂ©sence des Templiers est trĂšs palpable et les Ă©nergies du lieu trĂšs fortes. Mais gare ! Les gardiens sont toujours lĂ et dĂ©fendent Ăąprement leurs secrets. Ne vous avisez pas de les dĂ©ranger sans leur en demander la permission ! Quoi quâil en soit, ce lieu exerçait une grande emprise sur moi. Perdu dans mes pensĂ©es, des mots tourbillonnaient dans mon esprit Templiers⊠Egyptiens⊠Celtes⊠Graal⊠Je ne rĂ©alisais pas, quâen dehors de cette chapelle, le temps tel que nous lâapprĂ©hendions, poursuivait toujours son Ćuvre. En effet, il Ă©tait dĂ©jĂ tard mais une force me retenait en ce lieu. Je dus user de toute ma volontĂ© pour me dĂ©faire de lâattraction de cette chapelle et quittai les lieux Ă contre-cĆur. Sainte-Catherine ne mâavait pas tout dit⊠Jâimagine Auguste Coudray contemplant la lumiĂšre jouant sur le tableau du retable le 25 novembre, jour de la sainte Catherine, et se remĂ©morant le chant de Daniel FacĂ©ras pour ThĂ©rĂšse de Lisieux â Hemeac © Elle attend entre lâombre et la lumiĂšrecomme la Belle au bois le moindre bruit du vent,elle attend celui qui viendra doucement,elle attend celui qui a fait le serment,malade dâamour elle attend.Auguste Coudray, Langages oubliĂ©s de compagnons et maĂźtres dâĆuvre La marelle selon le modĂšle de lâarbre des SĂ©phiroths â Hemeac © La fontaine codĂ©e avec son bassin formĂ© de dalles de schiste et de granit â Hemeac © Mais une autre bĂątisse mâattendait Ă quelques kilomĂštres il sâagissait de la chapelle Saint-Gobrien sur la commune de Saint-Servant. Elle Ă©tait, elle aussi, lâune des Ă©tapes sur le chemin de pĂšlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, mais son histoire nâavait rien Ă voir avec la chapelle Sainte-Catherine. La chapelle Saint-Gobrien â Hemeac © La tradition veut que la chapelle fĂ»t Ă©difiĂ©e sur lâemplacement de lâoratoire de Saint Gobrien aux environs de lâan mille. Saint Gobrien Ă©tait censĂ© ĂȘtre un Ă©vĂȘque de Vannes qui vĂ©cut entre le VIIe et le VIIIe siĂšcle. Venu se retirer sur les bords de lâOust, il y crĂ©a un ermitage quâil habita jusquâĂ sa mort, en 725. AprĂšs plusieurs remaniements, la chapelle sera reconstruite Ă la fin du XVe siĂšcle par Olivier de Clisson. Câest en 1936 quâAuguste Coudray en fera la dĂ©couverte. La chapelle de la Vierge statues dâOlivier de Clisson, de la Vierge Ă lâenfant et de Saint Bernard â Hemeac © En vĂ©ritĂ©, Saint Gobrien nâest autre que la christianisation de la divinitĂ© celtique Gobniu ou Goibniu, le dieu-forgeron des TĂ»atha DĂ© DĂąnann⊠Ici, pas de codes compliquĂ©s comme Ă la chapelle Sainte-Catherine. Mais la modeste chapelle est un centre bouillonnant dâĂ©nergies. Le pĂšlerin y est tout autant invitĂ© Ă parcourir son cheminement initiatique et Ă passer de la terre au ciel, du matĂ©riel au spirituel. Mais câest une autre surprise qui lâattend dans le chĆur une magnifique vescica qui occupe la place devant lâautel. La vescica â Hemeac © Il faut, toutefois, rester prudent quant au terme de vescica ». La dĂ©finition qui nous en est gĂ©nĂ©ralement donnĂ©e est la suivante La vescica est dessinĂ©e dâune maniĂšre apparemment irrationnelle la distance entre chaque cercle varie du centre Ă la pĂ©riphĂ©rie. En fait, les rayons des cercles suivent une progression gĂ©omĂ©trique calculĂ©e selon le nombre dâor. » Selon Wikipedia Or, ici, la forme gĂ©omĂ©trique ne rĂ©pond pas Ă la dĂ©finition. En effet, les distances entre les cercles ne semblent pas avoir Ă©tĂ© calculĂ©es en fonction du nombre dâor. Cela nâenlĂšve toutefois rien aux traditions qui lui attribuent un pouvoir rĂ©gĂ©nĂ©rateur. Si les cercles reprĂ©sentent le soleil qui se propage » Auguste Coudray, Saint Gobrien, la croix de Saint-AndrĂ© X, elle, symbolise, encore une fois, la lumiĂšre ou la radiance. Elle est aussi la jonction entre la terre Î et le ciel V. En alchimie, elle est la lumiĂšre manifestĂ©e. Autant de symboles que lâon avait dĂ©jĂ rencontrĂ©s dans la chapelle Sainte-Catherine. Autre dĂ©tail intĂ©ressant Saint AndrĂ© 30 novembre est prĂ©cĂ©dĂ© le 25 novembre par Sainte Catherine et suivi le 6 dĂ©cembre par Saint Nicolas. Ces trois jours sont intimement liĂ©s âpar une sorte de balancement de croyances et de coutumes qui en font un Cycle secondaire. Selon le calendrier, il est Ă cheval sur lâautomne et lâhiverâ Van Gennep, Maisons dâEurasie Architecture, symbolisme et signification sociale. » Sainte Catherine et Saint Nicolas ne sont-ils pas les patrons des Templiers ? Les 2 tibias associĂ©s au crĂąne forment la croix de Saint AndrĂ© â Hemeac © Mais, me direz-vous, oĂč est Sainte Catherine dans tout cela ? Et bien, elle est bien prĂ©sente ici, Ă©galement, en cette chapelle Saint-Gobrien. La chapelle Sainte Catherine ici, reprĂ©sentĂ©e Ă gauche et dans la partie droite du vitrail, aux cĂŽtĂ©s de Saint Gobrien âGoubrienâ inscrit ici et de Saint Christophe â Hemeac © Le sol en terre battue du narthex qui accueillait les pĂšlerins et une Vierge noire pour nous rappeler que nous sommes sur un lieu tellurique â Hemeac © Je sortis de la chapelle, lâesprit encore embrumĂ© de tout ce que jâavais vu et dĂ©couvert⊠Tandis que je mâĂ©loignais, je repensais Ă mon pĂ©riple depuis que jâavais pĂ©nĂ©trĂ© la forĂȘt de BrocĂ©liande. Quel Ă©trange endroit ! Il fut une Ă©poque oĂč un petit nombre dâabbĂ©s, poursuivant les mĂȘmes motivations, rejetĂšrent les dogmes de la religion et commencĂšrent Ă se poser des questions. Certains visionnaires, dâautres rĂ©fractaires, tous avaient changĂ© leur façon de voir les choses. Quâest-ce qui avait provoquĂ© ce profond changement dans des esprits pourtant marquĂ©s par leur foi ? Je me rappelais de ces curĂ©s de lâAude et de leurs secrets⊠Auguste Coudray et Henri Gillard faisaient partie de ces visionnaires. Ils nâavaient pas hĂ©sitĂ© Ă se dresser contre lâEglise pour affirmer leurs vues. Gillard avait Ă©tĂ© Ă©cartĂ© de son Ă©glise. Coudray avait bĂąti sa propre Ă©glise » dans laquelle il acceptait tous ceux qui Ă©taient en quĂȘte de spiritualitĂ©. Il passa sa vie aux cĂŽtĂ©s de Sainte Catherine. Elle changea sa destinĂ©e. Un jour quâil revenait de la chapelle Sainte-Catherine, sa voiture en heurta une autre au carrefour Sainte-Catherine. Il fut emmenĂ© dâurgence Ă lâhĂŽpital oĂč il resta un temps entre la vie et la mort. Câest au 25 novembre de lâannĂ©e 2000 quâil rendit lâĂąme⊠le jour de la Sainte Catherine⊠A-t-il entendu Ă ce moment-lĂ , Catherine lui murmurer Ă lâoreille âViens, mon bien-aimĂ©, mon bon Auguste ! VoilĂ la porte du ciel tâest ouverte.â ? Remerciements particuliers pour lâĂ©glise du Graal A la famille Coudray pour son accueil et sa patience â Ă Ceux du Pays de lâOurs pour leurs prĂ©cieux conseils â aux habitants de Manoir quâils soient de ce monde ou non⊠Vous procurez le livre âLâAbbĂ© Henri Gillard Eglise de TrĂ©horenteucâ de lâabbĂ© Rouxel ! 16 juin 2014, mise Ă jour 23 dĂ©cembre 2020, Hemeac © Sur les pas de Pierre Plantard â A la dĂ©couverte du Serpent Rouge ! Lire lâĂ©tude ! Soutenez la Gazette de RLC aprĂšs la lecture de lâĂ©glise du Graal Vous avez apprĂ©ciĂ© ce reportage. Vous pouvez soutenir la Gazette de Rennes-le-ChĂąteau en laissant un pourboire en cliquant sur ce lien ! 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SĂ©chĂ© Environnement propose des solutions de valorisation Ă©nergĂ©tique des dĂ©chets dangereux et non dangereux, jusquâau traitement des dĂ©chets non valorisables par3 allĂ©e de la Croix des HĂȘtres, 35700 Rennes Appartement Prix m2 moyen 6 734 ⏠de 4 289 ⏠à 8 711 ⏠Indice de confiance Maison Prix m2 moyen 6 870 ⏠de 4 377 ⏠à 8 888 ⏠Indice de confiance 3 allĂ©e de la Croix des HĂȘtres, 35700 Rennes Remarque les prix indiquĂ©s ci-dessous sont ceux du quartier environnant Appartement Loyer mensuel/m2 moyen 18,3 ⏠de 13,3 ⏠à 31,0 ⏠Indice de confiance Maison Loyer mensuel/m2 moyen 20,2 ⏠de 16,5 ⏠à 25,4 ⏠Indice de confiance SituĂ© dans le quartier Beaulieu / Baud, le 3 allĂ©e de la Croix des HĂȘtres, 35700 Rennes est rattachĂ© Ă 3 parcelles Section cadastrale N° de parcelle Superficie 000KL01 0152 176 mÂČ 000KL01 0153 1 652 mÂČ 000KL01 0166 3 348 mÂČ Ă proximitĂ© Rue Antoine Becquerel, Rennes 35700 Consulter le prix de vente, les photos et les caractĂ©ristiques des biens vendus Ă proximitĂ© du 3 allĂ©e de la Croix des HĂȘtres, 35700 Rennes depuis 2 ans Obtenir les prix de vente En aoĂ»t 2022 Ă Rennes, le nombre d'acheteurs est supĂ©rieur de 8% au nombre de biens Ă vendre. Le marchĂ© est dynamique. ConsĂ©quences dans les prochains mois *L'indicateur de Tension ImmobiliĂšre ITI mesure le rapport entre le nombre d'acheteurs et de biens Ă vendre. Lâinfluence de lâITI sur les prix peut ĂȘtre modĂ©rĂ©e ou accentuĂ©e par lâĂ©volution des taux dâemprunt immobilier. Quand les taux sont trĂšs bas, les prix peuvent monter malgrĂ© un ITI faible. Quand les taux sont trĂšs Ă©levĂ©s, les prix peuvent baisser malgrĂ© un ITI Ă©levĂ©. 39m2 Pouvoir dâachat immobilier dâun mĂ©nage moyen rĂ©sident 67j DĂ©lai de vente moyen en nombre de jours Cette carte ne peut pas sâafficher sur votre navigateur ! Pour voir cette carte, nâhĂ©sitez pas Ă tĂ©lĂ©charger un navigateur plus rĂ©cent. Chrome et Firefox vous garantiront une expĂ©rience optimale sur notre site.GOMCjVO. 485 393 37 391 364 326 204 120 302